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Témoignage Brigitte
Brigitte
65 ans
Candé-sur-Beuvron (41120)
Cancer du sein hormonal avec anomalie du BRCA2
« La vie vaut le coup de s’accrocher ! Un jour après l’autre. Pour moi, cette fin d’année annonce une nouvelle étape : la reconstruction physique, après la reconstruction psychologique »
La découverte du cancer et la gestion de l’annonce
Je travaillais dans un salon de coiffure et en octobre 2015 nous avions fait une opération solidaire ; Nous avons parlé du cancer du sein. Donc en décembre 2015, lorsque je reçois ma convocation de l’ADOC pour faire ma mammographie de contrôle, je prends logiquement rendez-vous. Je laisse seulement passer les fêtes. En février 2016, j’ai l’examen.
Après la mammo, lorsque j’attends la spécialiste, j’ai un pressentiment ; je me dis « Quand va t’elle revenir pour me dire que j’ai un cancer du sein ? »… Surement parce que j’ai ma soeur, ma tante et ma cousine qui ont déjà eu un cancer du sein avant moi.
Je suis bien entourée, autant par les professionnels (infirmières, chirurgien) que par mes proches. J’attends le PET scan pour connaitre la suite des soins... Vais-je avoir une opération ? J’apprends que j’ai, en plus du cancer du sein, deux métastases osseuses.
Les traitements
Le 12 avril 2016, je vais au bloc pour une mastectomie du sein droit. On me tire également toute la chaîne ganglionnaire. La découverte de la cicatrice est une première étape compliquée. Je fuis les miroirs au départ ; Je ne me sens pas le courage de découvrir ce nouveau corps seule. Je le fais bien plus tard en compagnie de l’infirmière.
Je débute ensuite la chimio en mai 2016 ( EC puis Taxotère). C’est là qu’arrive une nouvelle épreuve : la coupe des cheveux. J’emporte un foulard avec moi chez le coiffeur et je demande à cacher le miroir. J'arrive avec mes beaux cheveux ; je repars avec le crâne rasé, caché par un foulard.
Les foulards deviennent par la suite de vrais accessoires de mode ; je les associe à mes tenues. Toujours dans des couleurs très gaies.
Ensuite j’ai de la radiothérapie. Cette étape permet de traiter à la fois le sein et les métastases osseuses.
Enfin je débute l’hormonothérapie début 2017. En parallèle, le test génétique est fait. Je découvre que j’ai une anomalie du BRCA2 ; Le reste de la famille devra donc faire le test également.
Les hauts et les bas
2019 est une dure année. Je perds mon mari... et on m’annonce que les métastases osseuses sont de nouveau là. Je suis suivie par la psychologue de la polyclinique. Et je recommence les rayons.
Je me dis « La maladie ne m’aura pas ! » … L’envie de vivre est plus forte que tout… Notamment pour voir mes enfants et petits-enfants grandir !
J'ai eu raison de ne pas lâcher. Je vis aujourd'hui des moments inoubliables ; je pense notamment au mariage de ma fille en septembre dernier.
Quel(s) message(s) souhaitez-vous passer ?
Certaines étapes sont plus difficiles que d’autres, c’est sûr. Mais ça vaut le coup de se battre ! Il faut franchir les épreuves, les unes après les autres.
Et il ne faut pas avoir honte d’avoir (eu) un cancer.
Vous sentez-vous différente aujourd’hui ?
J’ai retrouvé de la confiance en moi. Je n’ai par exemple plus peur d’envoyer balader les gens négatifs. Je ne me laisse plus faire.
Et j’ai besoin de redonner ce qu’on m’a apporté lorsque j’étais malade ; je propose mes compétences de coiffeuse à la Ligue contre le cancer pour distribuer un peu de chaleur, d’écoute.
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