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Témoignage Marie-Thérèse
Marie-Thérèse
73 ans
Salbris (41300)
Cancer du sein avec anomalie du gène BRCA2
« En 1983, quand on me diagnostique un cancer du sein, je me dis que je veux voir mes enfants grandir. Aujourd’hui, je vois mes petits enfants grandir ! »
La découverte du cancer et la gestion de l’annonce
En 1983. Je suis agent hospitalier et j’adore mon travail. Je suis mariée et j’ai 4 enfants.
Lors d’une séance de tripotage, je sens une boule. J’en parle à mon médecin traitant qui me dit « ce n’est rien » ; J’ai eu un dérèglement hornormal juste avant et il pense que c’est lié.
J’ai une thermographie sur Blois pour vérifier. Les résultats ne sont pas bons. J’ai désormais le bout du sein rentré. Je suis envoyée sur Paris pour la suite.
L’annonce est très étrange ; nous sommes plusieurs femmes dans une salle à attendre ; un médecin entre et nous dit « Mesdames, vous savez toutes pourquoi vous êtes là ! » …
Les traitements, les hauts et les bas
Je débute par 17 mois de chimio. Puis 9 semaines de rayons.
Je tiens en pensant à mes 4 enfants. Ma belle-soeur (la soeur de mon mari) est vraiment très présente ; elle s’en occupe pendant toute ma radiothérapie. Ma belle-famille de manière générale est un soutien énorme.
J’ai des effets secondaires suite aux traitements. J’ai notamment les doigts collés : une fibrose du cubital et du médian. En 2007, on me propose de faire une neurolyse pour nettoyer et libérer les nerfs. Je n’aurais pas dû le faire… mais je ne savais évidemment pas que le résultat serait bien pire. Mon plexus brachial est mort. Mon bras gauche est désormais un « bras mort »… et on ne peut pas me l’enlever. Je vis avec. J’ai des séances de drainage lymphatique chaque semaine depuis des années.
Parallèlement, j’ai fait le test génétique ; je suis porteuse du gène BRCA2. De ce fait, mes enfants ont fait également le test. Ma fille Karine porteuse du gène est suivie de près.
Quel(s) message(s) souhaitez-vous passer ?
Faites-vous dépister et faites confiance à la médecine ! Il y a de très grandes avancées dans la Recherche. Je suis toujours là près de 40 ans après mon cancer. J’ai vu mes enfants grandir. Aujourd’hui je profite de mes petits-enfants.
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