Témoignage Sylvie

Sylvie

57 ans

Huisseau-Sur-Cosson (41350)

Cancer du sein hormonal

« Un sein en moins. On réapprend à s’aimer. Plus de cheveux. Plus de cils et de sourcils. On réapprend à s’aimer. De nouveau des cheveux. On réapprend à s’aimer. A chaque étape finalement. »

 

La découverte du cancer et la gestion de l’annonce 

 

Je suis à table en train de me gratter, et en me touchant le sein droit, je sens une boule. On est début décembre 2016. Deux jours après, je retouche et elle est toujours là. Je me dis "ça y est, c’est arrivé !". Après ma mère, je me dis que c’est mon tour et que je vais la rejoindre.

 

Mon généraliste m’envoie faire une mammographie, puis une échographie. Et finalement une biopsie aussi. Le 16 décembre 2016, mon gynéco mammaire m’annonce que j’ai un cancer du sein hormonal à droite. 

 

Les traitements, les hauts et les bas

 

Toutes les étapes que je vais devoir traverser me sont expliquées par ma gyneco mammaire : dès janvier, tumorectomie et peut-être mastectomie derrière (si les marges prélevées et analysées sont positives). Après chimio accompagnée d’Herceptin. Ensuite radiothérapie. Et enfin hormonothérapie. Mais je ne pense qu’à la première opération ; pour moi, je ne vais pas me réveiller. 

 

Les fêtes de fin d’année arrivent ; je veux protéger mes proches, notamment mes trois enfants (29, 19 et 13 ans à ce moment-là). Seul mon mari est au courant. Je veux profiter à fond car je pense que c’est mon dernier Noel.

 

J’ai mon TEP scan le 30 décembre pour savoir si j’ai des métastases. Je vais à l'examen mais je n’attends pas les résultats ; Je ne veux pas me gâcher mon réveillon. 

 

Ma tumorectomie est programmée le 2 janvier 2017. L'opération se passe bien. Je me réveille ! Je suis contente. Lors de mon rv de contrôle, deux semaines plus tard, j’apprends finalement que j’aurai la mastectomie. J’arrivais avec des fleurs pour ma gynéco ; je n’étais clairement pas prête à entendre cette nouvelle opération.

 

Entre-temps j’ai parlé à mes proches, notamment mon père et mes enfants. Et ma plus jeune fille me dit une phrase qui va me rebooster avant cette seconde opération « On s’en fiche maman ; ce n’est qu’un sein. Les amazones se les coupaient pour tirer à l’arc ».  

 

Après la seconde opération, vient le temps de la chimio. Le EC m’assomme. Je suis terriblement fatiguée. Les cheveux tombent quelques jours avant la seconde séance. Le premier jour, j’essaie de ne pas trop bouger pour ne pas qu’ils tombent. Et puis le lendemain, je prends ma tondeuse et je me rase la tête. Je demande à mon mari de finir. Je trouve mon crâne joli. Je range la perruque qui me donne le sentiment d'être déguisée et j’apprends à aimer ce nouveau reflet.  

 

Suit ensuite la radiothérapie. Pas de souci de peau ou autre. Je vais voir un coupeur de feu en parallèle ; Je pense que c’est grâce à cela. 

 

Je débute l’hormonothérapie en janvier 2018. 

 

Quel(s) message(s) souhaitez-vous passer ?

 

Le cancer n’est pas synonyme forcément de fin. Ce peut être le début d’une autre histoire. Même si on passe beaucoup de temps dans le canapé, aux toilettes, on peut s’en sortir et vivre de belles choses derrière. 

 

Vous sentez-vous différente aujourd’hui ?

 

Aujourd’hui je suis à la mairie en tant qu’adjointe, je prends soin de moi, je fais du yoga et de la sophro… je ne fais que des choses dont j’ai vraiment envie. Parce que je prends le temps de me demander « Est-ce que j’ai vraiment envie de faire ça, de dire ça ? ». Et je sais dire non aux choses qui ne me conviennent pas.

 

J’ai une vie où je m’épanouis beaucoup plus. J’ai appris à VIVRE MA VIE et non à rêver ma vie. Je suis la « vraie moi » en fait.

 

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