Actions pour les personnes malades

Journée mondiale contre le cancer

La journée mondiale de lutte contre le cancer est une journée internationale consacrée à la prévention, la détection la lutte contre la stigmatisation et le traitement du cancer. Elle est organisée tous les 4 février depuis sa création en 2000.

Cette année encore et à travers 4 constats forts, la Ligue contre le cancer se mobilise en dénonçant les conditions d'accès aux soins et ses inégalités.

 

Les chiffres clés

Encore 30% de patients

dont l’annonce du cancer ne respecte pas les dispositions établies par le 1er Plan cancer (2003-2007).

Un retard cumulé de 2 semaines

en moyenne a été relevé entre la suspicion et le début des traitements.

47% des professionnels de santé

estiment que les pénuries auront un impact négatif sur le taux de survie à 5 ans de leurs patients.

Un allongement des délais d’accès aux soins à l’origine de pertes de chances

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Un allongement des délais d’accès aux soins à l’origine de pertes de chances

Dans le traitement du cancer, la rapidité de la prise charge est déterminante. Aussi bien les retards au diagnostic que l’allongement des délais pour accéder aux traitements sont à l’origine de pertes de chances importantes pour les malades. Dans ce contexte, la réduction des délais tout au long du parcours de soins est un critère déterminant de la qualité de la prise en charge.

La situation sur le territoire :

  • En 2023, dans le cas du cancer du sein, le délai entre la première mammographie de diagnostic et le début des traitements était en moyenne de 11,5 semaines contre 9,3 semaines en 2019.
  • En 2023, dans le cas du cancer colorectal, 11,9 semaines séparaient en moyenne la colposcopie de diagnostic et le premier traitement, contre 11 semaines en 2019.

 

Selon les recommandations de l'INCa et de la HAS, les délais moyens entre le diagnostic et le début du traitement est, dans le cas de ces deux cancers, de 6 semaines.

Difficultés d'accès aux médicaments en ville comme à l'hôpital

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Difficultés d'accès aux médicaments en ville comme à l'hôpital

Malgré une prise de conscience et une mobilisation sur ce sujet des pouvoirs publics qui s’est matérialisée par un décret entré en vigueur le 1er septembre 2021 et qui était censé permettre prévenir plus efficacement les ruptures de stock des médicaments essentiels commercialisés en France, les résultats des études concernant les pénuries de médicaments démontrent que cette situation persiste voire s’aggrave, d’après les professionnels de santé qui y sont confrontés.

La situation sur le territoire :

  • 37 % des Français ont été confrontés à des difficultés d’accès à un médicament (chiffre France Asso Santé).
  • 78 % des professionnels de santé ont déjà été confrontés à une pénurie de médicaments.
  • Les pénuries ou retards d’approvisionnement des médicaments sont à l’origine d’angoisses et d’anxiété pour 32 % des personnes concernées, de perte de tempspour trouver le médicament indisponible pour 28 % d’entre elles, d’aggravation des symptômes dans 7 % des cas, voire même de leurs cancers pour 3 % des patients interrogés.

Un déficit d'accompagnement et de soutien

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Un déficit d'accompagnement et de soutien

Parmi les personnes qui ne se sentent pas ou peu accompagnées, les personnes dont les revenus sont inférieurs à 1500 €, qui n’ont pas eu d’entretien d’annonce avec une infirmière ou qui ont assumé des restes à charge, sont particulièrement représentées. D’autres travaux effectués dans ce domaine démontrent que les personnes issues de milieux modestes témoignent souvent d’une plus grande distance sociale avec les soignants, ce qui influence la qualité de l’accompagnement et des échanges.

La situation sur le territoire :

  • 3 personnes sur 10 témoignent de difficultés d’accès aux soins pendant leur parcours de soin.
  • 50 % des patients originaires des DROM-COM ont rencontré une ou plusieurs difficultés durant leur parcours de soins.

Ce que propose la Ligue :

  • Nos comités, sans se substituer aux équipes médicales, proposent un accompagnement dès l'annonce et après les traitements pour tous et gratuitement. On parle de "soins oncologiques de support". Il peut s'agir d'une écoute par un psychologue, de groupes de paroles, d'activités physiques adaptées, d'ateliers de socio-esthétique, d'accompagnement dans les démarches administratives, etc.

Des restes à charge encore trop importants

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Des restes à charge encore trop importants

La situation sur le territoire :

  • 29 % des participants à l'enquête ont déclaré avoir eu des restes à charge durant leur parcours de soins.
  • Près de la moitié des personnes concernées par ces restes à charge ne sont pas en mesure de les estimer.
  • Pour ceux qui sont en mesure de les estimer, les personnes malades déclarent en moyenne 1024 € de dépenses non prises en charge ; les aidants quant à eux estiment ces dépenses à 1 625 € en moyenne.

Deux montants en hausse par rapport à l'étude de 2018.

 

Ce que propose la Ligue :

  • La Ligue se mobilise face à cet impact financier de la maladie subit de plein fouet par les plus fragiles. Chacun de nos 103 comités départementaux propose des aides financières et peut réorienter vers des travailleurs sociaux.
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