L'importance du dépistage : Témoignage d'Alain Mila des Hautes-Pyrénées

 

À 57 ans, Alain Mila ancien avocat reconverti dans le journalisme et l'écriture, apprend qu'il est atteint d'un cancer de la prostate

Opéré rapidement il va bien mais tire les leçons de cette expérience.

 

Comment votre expérience de la maladie s'est-elle déroulée ?

Au printemps 2023, des analyses ont révélé un taux élevé de PSA, l'un des marqueurs sanguins du cancer de la prostate. Les choses sont allées assez vite, pour moi, avec des rendez-vous qui se sont enchaînés : une échographie identifiant un kyste, une IRM et une visite chez l'urologue

Une ponction a confirmé le diagnostic de cancer de la prostate au stade 2, c'est-à-dire sans métastase. Pour moi qui menais une vie saine, sans tabac et avec peu d'alcool, le mot « cancer » faisait peur. L'urologue m'a immédiatement parlé d'ablation totale de la prostate pour éviter au maximum la récidive. Étant de nature anxieuse, en particulier vis-à-vis de l'anesthésie générale, j'ai eu un peu de mal à admettre cette option, que j'ai finalement acceptée.

 

Comment avez-vous vécu l’opération ?

La prostatectomie que je redoutais tant est arrivée le 27 septembre dernier. J'étais très inquiet mais l'équipe médicale de la clinique de l'Ormeau, à Tarbes (65), est parvenue à canaliser mon stress. J'ai été frappé par la gentillesse et la disponibilité de l'ensemble du personnel, depuis le brancardier jusqu'au chirurgien en passant par les aides-soignants et infirmiers. Jamais je n'ai senti les difficultés qu'ils peuvent pourtant rencontrer à l'hôpital, tant ils ont été présents pour moi. Une semaine après l’opération, j'ai pu rentrer chez moi avec un minimum d'effets secondaires et aucun traitement complémentaire J'ai revu récemment mon urologue et il me considère comme guéri.

 

Quel souvenir conservez vous de cette brève incursion du cancer dans votre vie ?

Pour moi, c'est surtout une prise de conscience et l'envie de passer un message : nous, les hommes, avons tendance à manquer de courage face à ce qui touche à la santé mais il faut se faire dépister, c'est important : Un taux de PSA se mesure avec une simple prise de sang et, quand il est diagnostiqué tôt, un cancer est souvent bien traité. J'en suis la preuve vivante ! Et pour en parler, on trouve à la Ligue contre le cancer des bénévoles qui font un sacré travail.

 

Propos recueillis par Chloé Dussère pour le magazine "Vivre" N°400 de décembre 2023

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