Soutien à la recherche

Où en est la recherche ?

Guillaume Compain a 30 ans. Il y a un an, il a rejoint l'équipe du Professeur Sébastien Papot à Poitiers. Cette ville, il la connaît bien puisqu'il y a fait ses études universitaires. C'est au cours de cette période qu'il a rencontré Sébastien Papot : « le Professeur Papot était un de mes enseignants en master. Cette rencontre a été importante pour la suite de mon parcours ». Après avoir obtenu un doctorat de chimie organique, Guillaume Compain a quitté la cité pictavienne pour l'Angleterre.

Pendant 2 ans, il a travaillé sur le fluor, en tant que chercheur post-doctoral.

« Vingt à 25 % des principes actifs utilisés dans les médicaments contiennent du fluor. Le fluor a donc un impact important dans le domaine pharmaceutique », explique le jeune chimiste. Après l'Angleterre, Guillaume Compain a poursuivi son parcours à Nice, pour travailler sur les complexes organométalliques. « Si on veut faire de la recherche, il est essentiel d'acquérir des expériences dans plusieurs laboratoires, notamment à l'étranger. Pour cela, il faut être le plus mobile possible ».

La chimie au service de la médecine

En 2016, Guillaume Compain postule pour un projet au sein de l'équipe du Professeur Papot. Depuis plusieurs années, celle-ci travaille à la mise au point de vecteurs thérapeutiques programmés, c'est-à-dire des médicaments capables de cibler les tumeurs solides. Pour cela, les chercheurs s'appuient sur des spécificités tumorales. Autrement dit, l'agent ou les agents thérapeutiques sont libérés uniquement si le vecteur reconnaît l'environnement tumoral. Ce modèle permet de renforcer l'activité thérapeutique anticancéreuse tout en préservant les tissus sains, ce qui a pour avantage de diminuer les effets secondaires des chimiothérapies. Il reste donc à concevoir ces vecteurs intelligents. Par ailleurs, il faut arriver à combiner au sein de ces médicaments plusieurs agents anticancéreux, pour obtenir une polychimiothérapie. « On sait qu'il est plus efficace de traiter un cancer avec plusieurs agents plutôt qu'avec un seul », explique le jeune chercheur. Un vrai travail de chimiste ! « C'est tout l'objet de ce projet de recherche. A partir de morceaux de molécules, mon travail consiste à créer des systèmes moléculaires programmés, d'où l'importance de la chimie organique pour aboutir à cette synthèse. Les vecteurs mis au point sont ensuite testés par les biologistes de l'équipe, en particulier sur des tumeurs du colon », détaille Guillaume Compain.

Le financement par la Ligue contre le cancer est capital

Le jeune chercheur travaille à plein temps sur ce projet de recherche, pour lequel le financement de la LCC a été central. « Sans ce financement, nous n'aurions pas pu le concrétiser », souligne Guillaume Compain. Actuellement stagiaire post-doctoral, il envisage de passer prochainement les concours de la fonction publique pour obtenir un poste de chercheur permanent.  

 

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