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Une thérapie innovante contre les cancers féminins agressifs
Il y a un peu plus de 20 ans, Patrick Mehlen (Inserm - CNRS, Univ UCBL Lyon 1, CRCL, Lyon) et son équipe mettaient en évidence une caractéristique à l’époque inconnue de la cellule cancéreuse, sa dépendance à une protéine : la nétrine. Essentielle au bon développement de l’embryon, cette protéine n’est normalement pas exprimée chez l’adulte.
Une dépendance à exploiter
Au fil des années, les résultats des chercheurs ont confirmé que dans de nombreux cancers l’expression anormale de la nétrine était vitale pour la survie et la prolifération des cellules malades. L’idée de bloquer l’interaction entre cette protéine et la cellule tumorale s’est imposée comme une nouvelle stratégie thérapeutique anticancer. Cette stratégie est devenue une réalité avec la conception d’un anticorps thérapeutique, nommé NP137, capable de piéger la nétrine pour en priver les cellules cancéreuses.
Une thérapie innovante évaluée
Cet anticorps fait aujourd’hui l’objet de plusieurs essais cliniques dont l’essai GyNET qui évalue son efficacité dans le traitement de cancers avancés ou métastatiques de l’endomètre et du col de l’utérus. Cet essai est actuellement réalisé dans une quinzaine de centres en France et concerne plus de 200 patientes, il pourrait déboucher sur une nouvelle
approche du traitement de ces cancers de la femme pour lesquelles les options thérapeutiques restent aujourd’hui limitées.
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