Bonjour,
Je vous invite à appeler (aux heures ouvrables) un conseiller de La Ligue. L'appel au 0800 940 939 est gratuit et peut-être trouverez-vous avec le conseiller des pistes utiles à explorer. Mais j'espère que vous aurez également des témoignages sur ce forum.
Bien cordialement
Dr A.Marceau
Assurance prévoyance santé
Bonjour, j'étais en libéral également quand mon cancer s'est déclaré en juillet 2017. Tout comme vous j'avais contracté une assurance en cas de maladie ou d'accident pour pallier l'absence d'indemnités journalières. La première année tout s'est bien passé. Je transmettais mes arrêts de maladie régulièrement à leur demande ainsi que tous les comptes rendus médicaux. Au bout d'un an l'assurance m'a soumise à une expertise médicale. Le médecin expert a fait l'erreur de noter "troubles anxio-depressifs" en plus des multiples effets secondaires physiques liés aux traitements. L'assurance a considéré que ces troubles psy n'étant pas couverts (exclusion dans les conditions générales) ils ont arrêté de me verser mes indemnités.
La Cipav m'a reconnu dans le même temps une invalidité à 100% mais cet argument n'est pas opposable aux assurances privées ! Une assurance qui couvrait mes emprunts immobiliers, aux vues du même dossier m'a consenti une ITT à 100 % mais ces arguments n'ont malgré tout pas suffit dans un premier temps à obtenir gain de cause.
Je me suis battue pendant un an avec de multiples courriers, j'ai fait appel à une association de consommateur, j'ai contacté un avocat de la ligue contre le cancer qui m'a dit qu'il fallait lancer une procédure juridique. J'ai choisi de demander une contre-expertise et j'ai eu la chance cette fois ci de rencontrer un expert un peu moins idiot. Il s'est essentiellement appuyé sur les conséquences physiques du cancer sachant que tout ce qui est psy est une cause d'exclusion et qu'au jour de la contre expertise, j'avais récidivé mon cancer, soit un an après le début des tracasseries administratives.....
En fait pour les assurances le cancer ne constitue pas un choc traumatique alors que la littérature psychiatrique développe largement ce point de vue et que les chocs traumatiques sont pris en compte par l'assurance.... Le cancer n'est donc pas envisagé dans sa globalité et c'est inadmissible.
Je pense que la ligue a un sujet de débat intéressant. Les libéraux se retrouvent dans une belle galère même s'ils ont pris la précaution de prendre une assurance. Quand les soucis financiers viennent se cumuler avec les soucis de santé, c'est terrible. Mais peut-être que toutes les assurances ne se comportent pas comme cela.....
J'ai pu obtenir réparation au bout d'un an, sans excuses ni pénalités de retard de la part de l'assurance évidemment et je considère que c'est ajouter un traumatisme au traumatisme que de vivre cela.
Il est évident que nous ne sommes pas experts en assurance et que l'on fait confiance dans le courtier qui nous établit le contrat. Personnellement je ne savais pas qu'une assurance pouvait couvrir les accidents mais pas les maladies. Mais s'il est expressément noté cela dans votre contrat il est clair que vous n'avez aucun recours.
Personnellement je vais faire passer l'info auprès de la ligue régionale contre le cancer et auprès des associations de défense des consommateurs car vivre cela en plus de la maladie est un réel traumatisme.
Courage à vous dans la suite des épreuves. Bien à vous
Bonjour,
Votre témoignage fait froid dans le dos ! Vivre ça alors qu'on se bat contre la maladie est une honte.
Pour ma part, je ne me suis arrêtée qu'un seul mois, j'étais couverte sur la maladie mais avec une carence de 3 mois et en devant justifier la perte totale de revenu. J'ai donc repris alors que je n'étais pas en état, ce pour pouvoir payer mon trop versé aux impôts (et oui... remboursé qu'en août 2020 la bonne blague, j'ai 2 mois de loyer placés au trésor public !), les dépassements d'honoraires non remboursés, et accessoirement mon remboursement de prêt immo, où là encore quand j'ai voulu utiliser l'assurance de mon prêt on m'a sorti la même chose : carence de 3 mois et justifier d'une perte totale de revenu. Aujourd'hui, sans pouvoir changer d'assurance, je sais que je n'ai plus le droit de tomber malade, j'espère juste que ma grossesse se passera sans encombre.
1 mois d'arrêt, ce n'est rien, j'estime avoir eu une chance inouïe. Et pourtant 1 seul mois non prévu à l'avance quand on est libéral sur des projets longue durée, c'est une galère. Car l'annonce du cancer est synonyme d'inconnue totale sur la durée de cet arrêt : on sait quand on est opéré, on ne sait pas quand on aura fini. Pour moi c'est la chimio qui s'annonçait. Finalement les analyses post opératoires ont déterminé que malgré la taille (la moitié de mon sein...), j'échappais in extremis à la chimio. Mais avant de le savoir, j'ai dû annoncer la maladie à mes clients et partenaires et le caractère indéterminé de cet arrêt. J'ai annulé tous mes contrats, tous repris par des concurrents, ce qui a généré la perte de la moitié de mon chiffre d'affaires annuel et les galères financières qui vont avec. Cela, aucune assurance ne le prends en compte. Aujourd'hui, mon réseau ne me demande quasi plus de devis parce que je suis "malade", même si je ne le suis plus. Cela non plus, aucune assurance ne le prends en compte. Je n'ai aucune aide parce qu'en 2018 je gagnais correctement ma vie, je ne peux pas me mettre au chômage, je ne suis pas embauchable, je ne suis pas assurable avant 5 ans. Il faut que je démultiplie mon énergie pour relancer mon activité, me montrer, faire du réseautage... alors que je ne suis pas à l'aise avec mon corps mutilé ni avec les questions des gens sur ma maladie. Les indépendants sont vraiment des laissés pour compte de la société, rien n'est prévu pour les aider : "Tu voulais être entrepreneur, tu as eu un cancer, bah tant pis pour toi, par contre paies tes impôts, tes charges sociales et tes assurances !" Voilà le message du système. Tous mon mois post-opératoire où j'attendais de savoir si j'allais avoir une chimio, j'ai utilisé le peu d'énergie que j'avais à voir comment je pouvais anticiper mes galères financières à venir. Aujourd'hui, grâce à mon conjoint, ma situation n'est pas trop catastrophique, mais je trouve honteux la manière dont nous sommes traités, rejetés. J'ai l'impression d'être devenue une paria de la société alors que jusqu'en 2018 j'étais une entrepreneuse qui réussissait, qui ne connaissait pas les difficultés financières. Comment l'annonce d'un cancer peut faire basculer une vie aussi vite...
J'ai eu aussi ces 3 mois de carence à supporter. J'ai dû transmettre mes contrats à une collègue et prévenir mes patients de mon arrêt sans en connaître le délai. Mais je me suis assez vite aperçue que cela ne serait pas possible. J'avais une patientelle que je ne pouvais pas transmettre et reprendre, une question d'éthique pour moi.... Et physiquement c'était impossible.
Âgée de 56 ans au moment de l'annonce et parfaitement lucide tout en restant optimiste, je savais "où je mettais les pieds".....
Aujourd'hui je mesure le chemin parcouru et je me réjouis que la vie soit encore là..... Pour combien de temps ? Personne ne peut dire.... Alors je compte sur ma bonne étoile pour que ça dure le plus longtemps possible. Je vis à mon rythme et cela me convient.... De toute façon, je n'ai pas le choix mais j'essaie toujours de garder le positif et d'aller à l'essentiel..... Je vous souhaite de trouver votre essentiel pour que vous puissiez vous distancier le plus possible de l'absurdité de certains systèmes.... La colère ne nous aide pas. Elle nous dessert plutôt..... Prenez soin de vous et de votre petite famille et vivez pleinement chaque jour qui vous est donné. Bien cordialement
Bonjour Joelle, et Nroll
Je me présente je suis Anne Sophie Talbot et je travaille pour un bureau d’études qui s’appelle le GIEA depuis plus de cinq ans spécialisé en assuranceS de personnes pour les travailleurs indépendants comme vous. Nous avons 30 ans d’existence, nous sommes un groupe national de 30 agences en France en relation avec toutes les compagnies sur le marché. Je viens de lire et de tomber sur vos commentaires qui m’ont réellement touchée, on ne souhaite bien evidemment pas qu’une chose arrive et on espere la guerison de chaque personne malade et la bonne nouvelle, c’est que nous avons la chance de pouvoir couvrir des personnes avec des antécédents médicaux, des pathologies, ayant eu egalement des arrêts de travail sans exclusions et sans surprimes car nous avons créé des garanties pour eux en cas d’accident, de maladie, d hospitalisation et d ivalidite.
Je vois que les commentaires datent de 2020, mais il n’est jamais trop tard, même peut-être pour d’autres professions indépendantes dans le même cas que vous
je reste disponible pour tout complément d’informations nécessaires.
Très belle soirée
Anne Sophie Talbot
Bonjour,
Je suis indépendante, assimilée libérale avant 2018, je paie mes charges comme tout le monde, mais... je n'ai le droit à aucune indemnité quotidienne de la part de la CIPAV en cas d'arrêt maladie. J'avais donc souscris à une prévoyance complémentaire censée subvenir à mes besoins en cas de maladie. Naïve que je suis, je pensais être bien assurée, et face à mon cancer du sein, j'ai découvert que je payais pour rien... les merveilleuses petites lignes que je n'avais, bien sûr, pas pris le temps de lire, font que je ne suis pas trop mal assurée en cas d'accident, mais très mal en cas de maladie. La preuve : un cancer - 0 aide de l'assurance ! Aujourd'hui, j'essaie de relancer mon activité tant bien que mal et je cherche désespérément une assurance digne de ce nom pour m'assurer ne serait-ce qu'en cas d'autre maladie ou d'accident, mais j'essuie refus sur refus alors que j'ai été soignée par chirurgie exclusive. J'ai la chance de n'avoir aucun traitement et pourtant la seule réponse est : "revenez dans 5 ans". Voir on me dit carrément de retourner salariée... enceinte avec la reconstruction à suivre voilà un CV qui fait envie ! C'est certain qu'on va se battre pour m'embaucher... Bref, je cherche une prévoyance qui accepte les gens comme moi... si jamais ça existe, je suis preneuse !