Prévention et dépistage du cancer du col de l’utérus
Prévention et dépistage du cancer du col de l'utérus
La quasi-totalité des cancers du col de l’utérus sont provoqués par des virus de la famille des papillomavirus humain (HPV). Des virus sexuellement transmissibles qui infecterons plus de 80% des personnes sexuellement actives. La plupart des infections HPV ne sont que transitoires et vont être éliminées naturellement par l’organisme. Cependant, 10 à 20% des infections vont persister et peuvent entrainer l’apparition de lésions au niveau du col de l’utérus. Lésions qui sont susceptibles, pour certaines, d’évoluer à terme vers un cancer du col de l’utérus.
Il existe deux moyens complémentaires pour limiter ce risque :
- La vaccination contre les HPV, recommandée pour toutes les jeunes filles et les jeunes garçons de 11 à 14 ans avec un rattrapage vaccinal possible jusqu’à 19 ans
- Un test de dépistage, proposé à toutes les femmes de 25 à 65 ans
La vaccination anti-papillomavirus (HPV)
En France, la vaccination anti-HPV est recommandée depuis 2007 pour les jeunes filles. A ce jour, selon les chiffres de Santé Publique France, 29.4% des jeunes femmes âgées de 15 ans ont initié une première dose de ce vaccin. La région Centre-Val-de-Loire est sur une bonne dynamique avec une couverture vaccinale d’environ 35% et qui tend à l’augmentation.
Depuis janvier 2021, les jeunes garçons peuvent également bénéficier de cette vaccination anti-HPV. La Haute Autorité de Santé (HAS) estime que cet élargissement de la vaccination anti-HPV aux garçons, au-delà de la protection conférée aux garçons vaccinés (cancers ORL, anus, pénis également induits par les HPV), permettrait aussi de freiner la transmission du HPV au sein de la population générale et donc de mieux protéger les jeunes filles et femmes non vaccinées.
Nouveau calendrier vaccinal 2021
(Concernant les jeunes filles et les jeunes garçons)
11-14 ans : 2 doses espacées de 6 mois
14-19 ans : 3 doses selon un schéma 0,1 ou 2 mois et 6 mois
Pour lutter contre les inégalités sociales en santé, notre comité, en collaboration avec les pharmaciens du département, a mis en place un dispositif de remboursement de la part complémentaire du vaccin anti-HPV pour les familles n’ayant pas de mutuelle.
Ce sont les pharmaciens qui avancent le ticket modérateur et se font ensuite rembourser par le comité.
Le dépistage organisé du cancer du col de l’utérus
Pour toutes les femmes, vaccinées ou non, la prévention du cancer du col de l’utérus passe également par un programme de dépistage organisé.
Le dépistage consiste en un frottis cervico-utérin à réaliser à partir de 25 ans tous les 3 ans jusqu’à 30 ans (après 2 frottis normaux à 1 an d’intervalle) et un test HPV est proposé à partir de 30 ans tous les 5 ans jusqu’à 65 ans.
On sait que 1 cancer du col de l’utérus sur 4 fait suite à un frottis anormal dont le suivi a été incomplet.
Chaque année, ce sont environ 3000 femmes qui développent un cancer du col de l’utérus et environ 1100 en décèdent. C’est l’un des seuls cancers pour lesquels le pronostic se dégrade en France, avec un taux de survie à 5 ans, en diminution. Il est responsable d’une mortalité prématurée importante puisqu’il touche des femmes jeunes (1 cas sur 2 survient avant 50 ans).
Or, grâce à l’association du dépistage par frottis et de la vaccination, il est possible de prévenir et/ou d’agir très précocement contre cette maladie, de la guérir, voire à terme de l’éradiquer. Si toutes les femmes de 25 à 65 ans étaient régulièrement dépistées, 70 à 90 % des cancers du col de l’utérus pourraient être évités !
Mobilisons nous, informer et sensibiliser !