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Témoignage Lucie
Lucie
37 ans
Blois (41000)
Cancer du sein HER2 + RH -
« On ne doit pas avoir peur de dire le mot cancer ! Et on ne doit surtout pas avoir honte d’avoir un cancer ! »
La découverte du cancer et la gestion de l’annonce
Je sens une boule sous la douche en juin 2019. Je me dis que ce n’est pas grave. Je vais voir mon médecin traitant une semaine plus tard. Après 3 échographies, 2 biopsies, une mammographie, le médecin m’indique que j’ai un cancer du sein.
Je me laisse alors porter par les médecins…
Les traitements, les hauts et les bas
Je ne peux pas faire de préservation des ovocytes avant les traitements. Je fonds en larmes. Nous avons un petit garçon de 4 ans et nous aurions aimé agrandir la famille.
Dès juillet, je débute la chimio. Je considère que je ne suis pas courageuse. Je fais seulement ce que je peux. Les nausées, les mucites, les ongles abimés… je ne me sens plus humaine. La chimio n’est pas rien ! C’est une drôle de routine. Et même si j’y vais avec le sourire, c’est dur.
Je perds mes cheveux. Pour l’expliquer à notre fils, j’ai un petit livre qui parle d’une girafe qui a un cancer et qui perd ses taches. Il m’aidera par la suite à choisir mes petits bonnets pour mon crâne nu.
Je reçois beaucoup d’amour. Par mon conjoint, mon binôme de vie. Par mes amis (alors qu’ils ont eux-aussi leurs problèmes). Par mes collègues et mes élèves. Je suis professeur d’anglais ; j’habite en face du lycée et ils me transmettent des petits messages via des post-it collés sur les fenêtres. Les ambulanciers, le personnel soignant, mon oncologue… sont également de vraies pépites.
En janvier 2020, j'ai une tumorectomie. Puis de la radiothérapie.
Je profite de soins de socio-esthétique et j’ai l’impression de redevenir humaine, comme tout le monde. Je suis vraiment très bien entourée !
Quel(s) message(s) souhaitez-vous passer ?
On ne doit pas avoir peur de dire le mot cancer. Ce n’est pas Voldemort, on a le droit d’en parler ! Et on ne doit surtout pas avoir honte d’en avoir un !
La vie continue. On est autre chose que la maladie. On est « Nous » avant d’être des personnes malades. Ce serait tellement bien que tous les gens aient un autre regard que de la pitié pour les personnes malades.
Vous sentez-vous différente aujourd’hui ?
J’ai pris conscience que j’étais mortelle. Je ne vais plus attendre à l’avenir.
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