Une nouvelle conceptualisation de l’empathie : quel impact pour les patients
Les recherches de Sophie Lelorain (Université de Lille, SCALab, UMR CNRS 9193, Lille) ont été financées par la Ligue dans le cadre de son soutien à la recherche en sciences humaines et sociales.
L’empathie des médecins en oncologie est souvent très attendue par les patients. Deux formes d’empathie doivent être distinguées : une empathie dite « émotionnelle » par laquelle le patient se sent écouté et parle de ses émotions ; une empathie dite « cognitive » par laquelle le médecin propose au patient des solutions concrètes pour que le patient parvienne à gérer sa maladie. L’empathie n’est pas toujours associée à des effets bénéfiques pour les patients et des études rapportent des résultats discordants, vis-à-vis du sentiment de détresse que pourrait susciter l’empathie. Les travaux de Sophie Lelorain visent à comprendre quels sont les facteurs qui peuvent expliquer que l’empathie soit parfois bénéfique et parfois négative pour les patients atteints de cancer. Ils doivent déboucher sur des enseignements qui permettront aux oncologues d’adapter leur communication au contexte médical tout en prenant en compte les ressources internes des patients.