Cancer du foie

Le foie est un organe unique, très complexe et indispensable à la vie.

Il s’agit d’une glande intervenant dans le métabolisme et dans l’épuration du sang, synthétisant la bile et de nombreuses autres substances essentielles. 

Le foie est un organe très vascularisé et qui a la particularité de se régénérer en cas d’ablation partielle, même large. Un quart seulement du foie suffit à assurer ses principales fonctions.

En savoir plus sur le cancer du foie

Chiffres clés
Mieux connaitre
Les facteurs de risques
Diagnostic
Traitements
Chiffres clés

Chiffres clés[1]

  • Le nombre de nouveaux cas de cancer du foie est estimé en 2023 : 11 658 (8874 chez l’homme et 2784 chez la femme).
  • L’âge médian au diagnostic est de 70 ans chez les hommes et 73 ans chez les femmes.
  • Le cancer du foie fait partie des cancers de mauvais pronostic.
  • La survie nette standardisée (taux de survie à 5 ans) : 18 % ; avec une amélioration, la différence entre 1990 et 2016 est de + 12 %.
  • Le cancer du foie représente 7% des décès par cancer chez l’homme.

 

Image
foie

 


[1] Panorama des cancers 2023 INCa
[2] https://afef.asso.fr/la-maladie/maladies/le-cholangiocarcinome-cancer-des-voies-biliaires

Mieux connaitre

Mieux connaitre

Le cancer primitif du foie

Le carcinome hépatocellulaire (CHC) ou hépatocarcinome représente près de 70 % des cancers primitifs du foie. Il se développe à partir des cellules spécialisées du foie - les hépatocytes - pratiquement toujours au cours de l’évolution d’une maladie chronique du foie au stade de cirrhose. La première cause de cirrhose en France reste l’alcool. Un carcinome hépatocellulaire peut survenir chez des patients atteints d’hépatite B chronique avant le stade de cirrhose, rarement chez des patients sans maladie du foie sous-jacente.

Le deuxième cancer primitif du foie le plus fréquent est le cholangiocarcinome. Il se développe à partir des cellules biliaire (cholangiocytes).

Par ailleurs, le rôle de filtre du foie l’expose au risque d’un cancer secondaire (ou métastase), d’un cancer primitif d’un autre organe.

Les facteurs de risques

Les facteurs de risques[1]

L’augmentation du taux d’incidence des cancers primitifs chez l’homme est de 1,6 % par an. Elle peut être expliquée en partie par l’épidémie liée au virus de l’hépatite C (VHC) dans les années 1980 avec, comme conséquence, l’augmentation du nombre de cirrhoses liées au VHC vingt ans plus tard ; par une meilleure prise en charge de la cirrhose, ce qui permet aux patients d’atteindre l’âge de survenue du cancer du foie (65 ans) ; et par l’augmentation de l’obésité, qui est un facteur de risque reconnu.

  • La consommation d’alcool
  • Le tabagisme
  • Les hépatites B et C
  • L’hémochromatose
  • La stéatose hépatique
  • Le surpoids
  • La sédentarité

 


[1] Cancer du foie (CHC) SNFGE 2020 https://www.snfge.org/content/cancer-du-foie-chc 

Diagnostic

Diagnostic

Le cancer primitif du foie apparaît le plus souvent sur un foie déjà fragilisé, généralement par une cirrhose alcoolique ou une hépatite virale.

Le diagnostic des cancers primitifs du foie est souvent trop tardif, avec une très faible proportion de patients dans la situation de pouvoir bénéficier d’un traitement à visée curative (moins de 30 %). Le dépistage des patients à risque est recommandé.

  • Le diagnostic de carcinome hépatocellulaire peut être suspecté dès la palpation de l’abdomen, quand une masse est perceptible. Ce cancer s’accompagne généralement d’une grande fatigue, d’un amaigrissement, éventuellement d’un ictère (jaunisse) quand la tumeur comprime les voies biliaires. 
  • L’échographie est le 1er examen indispensable à la démarche diagnostique.
  • Le scanner et/ou l’IRM permet de localiser d’autres nodules non vus à l’échographie et de localiser d’éventuelles extensions sur d’autres organes.
  • L’analyse d’un fragment de la tumeur est toujours nécessaire pour en faire l’analyse au microscope.

 

Le diagnostic de cancer secondaire du foie est le plus souvent posé lors du bilan d’extension d’un cancer primitif susceptible de métastaser au foie, principalement les cancers digestifs. Mais le cancer secondaire du foie peut aussi être révélateur d’un cancer primitif.

Traitements

Traitements

Le traitement personnalisé est décidé de manière collégiale entre médecins de spécialités différentes au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP).

Traitements curatifs

Les petites tumeurs (uniques de taille inférieure à cinq centimètres ou multiples avec au maximum trois nodules de trois cm de diamètre) peuvent bénéficier d’un traitement à visée curative : chirurgie de résection de la tumeur ou ablation percutanée par radiofréquence (destruction de la tumeur par la chaleur, geste guidé par la radiologie, sous anesthésie générale) pour les patients avec un foie qui fonctionne correctement, ou la greffe de foie lorsqu’il dysfonctionne. La greffe est contre-indiquée si la tumeur a envahi les vaisseaux reliés au foie ou si des métastases sont présentes dans d’autres organes, ainsi qu’après l’âge de 70 ans en cas de maladies associées.

Traitements palliatifs

Dans les autres cas, un traitement palliatif radiologique administré par l’artère du foie (chimio/radio-embolisation) ou une chimiothérapie (thérapie ciblée) par voie orale est proposée. 

La chimioembolisation associe un traitement médicamenteux (une chimiothérapie) injecté dans le foie à un blocage du sang qui alimente la tumeur (une embolisation). La tumeur subit à la fois l’action de la chimiothérapie et le manque d’oxygène lié à l’obstruction de l’artère.

Le cancer des voies biliaires

Le cholangiocarcinome
En chiffres
Facteurs de risque
Les principaux symptômes
Le diagnostic
Le traitement
Le cholangiocarcinome

Le cholangiocarcinome

Le cholangiocarcinome est un cancer qui se développe à partir des cellules biliaires, les cholangiocytes, qui tapissent la paroi des voies biliaires. Les voies biliaires sont les canaux qu’emprunte la bile pour être excrétée par le foie dans l’intestin au niveau du duodénum.

En chiffres

En chiffres

On estime à environ 2000 le nombre de cas de cancers des voies biliaires par an en France.

Facteurs de risque

Facteurs de risque

La présence d’une maladie chronique du foie notamment la cirrhose, est un des facteurs de risque d’apparition des cholangiocarcinomes intra-hépatiques. La présence d’une inflammation chronique des voies biliaires, comme dans la cholangite sclérosante primitive ou dans certaines maladies parasitaires du foie, est également facteur de risque pour le cholangiocarcinome extra-hépatique.

Le cholangiocarcinome survient fréquemment sur un foie considéré comme sain.

Les principaux symptômes

Les principaux symptômes

Les signes cliniques ne sont pas spécifiques du cancer sont liés à compression des gros canaux biliaires ; dans ce cas, les patients peuvent présenter une jaunisse (ou ictère). En effet lorsque la bile ne peut s’évacuer correctement dans le duodénum en raison de l’obstacle tumoral, un de ses constituants, la bilirubine, s’accumule alors dans le sang et se dépose notamment au niveau de la muqueuse des globes oculaires et de la peau.

La bilirubine agit alors comme un pigment, responsable de la jaunisse. D’autres causes bénignes peuvent être responsables d’un mauvais écoulement de la bile, notamment la présence de calculs sur le trajet ou encore certaines infections du foie. Par ailleurs, hormis la coloration des yeux et de la peau, la jaunisse peut être responsable de démangeaisons (le prurit).

La découverte du cancer peut se faire de manière fortuite, lors d’un bilan, une anomalie biologique ou lors d’un examen radiologique fait pour une autre raison.

Le diagnostic

Le diagnostic

Il est évoqué sur un examen radiologique (une échographie, un scanner ou une IRM), mais la biopsie avec histologie (échantillon de la tumeur observée au microscope) confirme le diagnostic.

Il n’existe pas de marqueur sanguin spécifique pour ce type de cancer.

Le traitement

Le traitement

La chirurgie permet d’enlever la lésion cancéreuse avec des marges suffisantes pour éviter le risque de laisser des cellules cancéreuses. Cette chirurgie présente certaines spécificités techniques en fonction de la localisation du cancer.  Elle nécessite parfois de retirer une partie du foie lorsque la tumeur y est située, ou une partie du pancréas lorsqu’elle est située à la partie inférieure de la voie biliaire principale, au contact du pancréas.

Un drainage de la bile peut être nécessaire pour traiter l’ictère. Il est réalisé par voie endoscopique, consiste à placer une prothèse en plastique ou en métal au travers de la zone tumorale pour lever l’obstacle et drainer la bile directement dans le duodénum.

La chimiothérapie

À l’avenir

Des essais cliniques testent actuellement de nouveaux traitements qui ciblent spécifiquement les cellules cancéreuses, en minimisant les conséquences pour le reste de l’organisme. Par ailleurs, l’immunothérapie anticancéreuse, qui consiste à stimuler le propre système immunitaire du patient à reconnaitre les cellules cancéreuses, ouvre un espoir pour mieux traiter les patients.

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