Soutien à la recherche

Une révolution scientifique "porteuse d'espoir"

Pour soutenir la recherche, le comité de l’Essonne a financé l’achat du microscope Thunder d’une valeur de 200.000 euros.

 

La Ligue contre le cancer est le 1er financeur indépendant de la recherche contre le cancer en France, grâce aux dons des personnes et des entreprises. Pour soutenir la recherche, le comité de l’Essonne a financé l’achat du microscope Thunder d’une valeur de 200.000 euros. Destiné à améliorer les traitements du cancer du poumon, la révolution scientifique que permet ce microscope nous est présentée par le professeur Fouillade, chargé de recherche scientifique à l’Institut Curie, au sein de l’équipe du professeur Londono.

Limiter les effets pervers des traitements du cancer

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microscope financement recherche contre le cancer

Limiter les effets pervers des traitements du cancer

« Notre équipe travaille sur le cancer du poumon, plus particulièrement sur le traitement du poumon par la radiothérapie FLASH. Cette nouvelle technologie est une vraie évolution dans le traitement de ce cancer par radiothérapie. Cependant, comme pour chaque traitement contre le cancer, il y a des effets secondaires qui peuvent affecter la qualité de vie des patients. » 

En effet, pour mieux comprendre comment apparaissent ces toxicités liées aux traitements, il est nécessaire de pouvoir observer les cellules dans leur environnement. Pour le Professeur Fouillade, il fallait un outil qui repousse nos limites d’analyse. 

« Par irradiation, on s’attaque efficacement à la tumeur, mais les tissus sains environnants, comme le poumon, sont aussi impactés. Avec la radiothérapie FLASH, notre objectif est de diminuer les toxicités des rayonnements pour s’attaquer uniquement à la tumeur. On cherche donc à comprendre comment fonctionne les mécanismes de cette radiothérapie permettant de traiter les patients avec moins d’effets secondaires. »

Une méthode révolutionnaire

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thunder leica microscope

Une méthode révolutionnaire

Pour étudier ces mécanismes, il est important de visualiser chaque cellule individuellement. «Il faut combiner un microscope stable avec un système fluidique permettant d’analyser des coupes de tissus sous le microscope.» La rapidité, la stabilité et les outils d’analyse sont les principaux apports de ce microscope. 

«Techniquement, on place nos échantillons de tissus dans une chambre d’imagerie qui est ensuite montée sur le nouveau microscope. Couplée à un système fluidique, la chambre d’imagerie permet de distribuer, de façon séquentielle, différents produits pour visualiser les différents types cellulaires composant le tissu. Cela permet aussi de savoir comment les cellules, notamment celles de la tumeur, réagissent au traitement. C’est un gros avantage, une révolution à notre niveau scientifique. Et surtout, ces travaux de rechercher permettront, nous l’espérons, de mieux traiter les malades du cancer du poumon!»

La recherche scientifique est pointilleuse et a besoin d’exactitudes. «Avant nous ne pouvions en visualiser que deux ou trois en même temps. Maintenant, grâce à ce nouveau système, nous avons la possibilité d’en étudier plusieurs dizaines.»

Révolutionnaire, l’observation des différentes cellules permet d’avoir une cartographie précise du tissu, ce que permet ce microscope. La recherche avance, et peut-être même à pas de géant. «Grâce au microscope, nous pouvons même automatiser certaines étapes, ce qui nous permet d’avancer beaucoup plus vite.» 

Par cette méthode, on connait de mieux en mieux la réponse de la tumeur et du tissu sain au traitement. «En effet, la radiothérapie FLASH attaque la tumeur mais perturbe aussi le poumon sain. Les cellules tumorales meurent et le poumon lésé va devoir se régénérer après la radiothérapie. Pour décortiquer ces processus, nous devons être capable d’observer les cellules de la tumeur entourées de poumon sain. Aujourd’hui, grâce au microscope, nous avons la possibilité d’avoir cette vision d’ensemble.»

Financement du microscope Thunder : 200.000€ pour l’équipe d’Arturo Londono

Le microscope Thunder, intégré à un système micro-fluidique développé par l’Institut Pasteur, détecte plusieurs ARNs sur divers échantillons. Il comprend une source d’illumination LED, une platine motorisée, des objectifs adaptés, une caméra CMOS haute résolution pour visualiser les spots fluorescents de chaque ARN. Connecté au système micro-fluidique, il réalise des cycles hybridation/détection pour chaque ARN. 

En fonctionnement, il permet des expériences de transcriptomique spatiale sur tout échantillon, un outil précieux dans la recherche contre le cancer en révélant l'hétérogénéité des tissus.

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