Mon père cancer colorectal

Bonjour,

Je comprends votre ressenti. J'étais moi-même jeune médecin quand mon père a développé un cancer de l'oesophage. Et malgré tous les soins que j'ai pu lui apporter, il est décédé à 56 ans, 6 mois après l'apparition de ses premiers symptômes. Outre la tristesse de perdre un père, j'ai éprouvé une grande frustration de ne pas avoir pu le sauver. Avec le temps, cette frustration s'est dissipée, tout comme les mauvais souvenirs de ces 6 mois durant lesquels nous étions confrontés à la maladie, et les bons souvenirs des temps heureux ont fini par s'imposer.

Vous avez fait tout ce que vous pouviez pour votre père, vous lui avez certainement témoigné tout l'amour que vous lui portiez et cela a été son réconfort à la fin de sa vie. J'espère que petit à petit vous ferez votre deuil et que les bons souvenirs viendront effacer les mauvais.

Cordialement

Dr Marceau 

Bonjour Presci,

Votre témoignage me touche car j'appréhende le jour où mon papa partira. Je me retrouverai dans le même chagrin...

Je ne peux que vous dire de profiter de la vie,pour lui!! Mettez en place vos projets  ,vos envies....

Et n'hésitez pas à faire de l'hypnose,sophrologie pour apaiser ces traumatismes et alléger ces souvenirs douloureux. 

Amicalement 

Merci a tous. Mon père était marié mais à choisi de vivre à la maison quand il a appris que les traitements s'arrêtaient et que le temps était compté.  Je me suis occupé de lui, j'ai arrêté de travailler pour être présente à tout moment. J'ai fait au mieux mais j'ai cette impression constante que j'aurais dû faire plus, qu'il y avait sûrement une solution pour le garder encore avec moi. Cette frustration permanente me bouffe encore la vie depuis presque 2 ans. Tous les jours ces images de mon père affaibli, malade, avec la peur de mourir, obligé d'être aidé de sa fille(mon père était un homme très fier).. je ne souhaite à personne de passer ces moments mais si vous avez des parents malades, ne les laissez pas, aidez les comme vous pouvez(des appels, visites, même un SMS peut réconforter), j ai la chance d'avoir mon conjoint mes enfants des freres et sœurs qui m ont soutenus mais je sais que la solitude est présente malgré tout. Mon père n'avait que 63 ans, les médecins nous avaient donné 4 à 8 mois mais il est parti en a peine 2 mois. Profitez de vos parents, en un instant tout peut basculé. Vivre avec de la frustration c'est dur mais je n'ai pas de regret, pas de regret d'avoir tenu sa main jusqu'à son dernier souffle.