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Cancer : une équipe toulousaine fait une découverte majeure pour détruire les tumeurs

À la veille de la journée mondiale contre le cancer, la recherche toulousaine marque des points. L'équipe de Jean-Philippe Girard, à l'IPBS, vient de mettre en évidence le rôle de certains vaisseaux sanguins dans la destruction des tumeurs cancéreuses lors de traitements par immunothérapie. En trouvant la porte d'accès à la tumeur, ces travaux laissent espérer de meilleures réponses aux traitements. Une première mondiale.
Les découvertes sont toujours source d’espoir en cancérologie. Certains traitements ont même révolutionné la discipline. C’est le cas de l’immunothérapie. En augmentant l’activité du système immunitaire afin que des « lymphocytes tueurs » reconnaissent et détruisent les cellules cancéreuses, cette approche thérapeutique a permis de prolonger significativement l’espérance de vie, voire de guérir des patients jusque-là condamnés, notamment dans le mélanome (cancer de la peau). Mais il reste une question importante : pourquoi l’immunothérapie ne fonctionne pas pour tous les patients, ni pour tous les cancers.
Dans le plus grand journal de recherche en cancérologie
Une des clés de cette énigme vient d’être découverte par une équipe de recherche toulousaine qui s’est intéressée au mécanisme d’entrée des « lymphocytes tueurs » (des globules blancs présents dans le sang) dans des tumeurs de mélanome. À l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale (IPBS : CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier) , l’équipe de Jean-Philippe Girard a réussi à montrer que les vaisseaux sanguins HEV (1) constituent la porte d’entrée majeure des lymphocytes dans la tumeur. Leur étude est publiée dans la prestigieuse revue Cancer Cell, le plus grand journal de recherche en cancérologie.
« Pour obtenir des résultats, il faut comprendre comment les traitements fonctionnent. On savait que l’immunothérapie permet de réactiver les lymphocytes tueurs pour qu’ils détruisent les cellules cancéreuses. Mais on ignorait comment ils entraient. Or, c’est fondamental : si les lymphocytes ne viennent pas au contact, ils ne détruisent pas la tumeur. Nous venons de démontrer que, lors d’un traitement par immunothérapie, les vaisseaux HEV sont la porte d’entrée majeure des lymphocytes et c’est un vrai tournant », témoigne Jean-Philippe Girard, directeur de recherche Inserm, dernier auteur de l’étude. Encore une confirmation de l’importance de ces vaisseaux, découverts en 2011 par Jean-Philippe Girard, et qui ont bousculé les prises en charge : on sait désormais qu’il y a des vaisseaux sanguins utiles pour lutter contre les tumeurs et qu’il ne faut donc pas détruire.

Une prouesse technologique, une première mondiale
L’équipe a travaillé pendant huit ans, impliquant 19 auteurs, dont cinq doctorants ou post-doctorants tous premiers auteurs (2). Elle est même parvenue à filmer pour la première fois au monde, sur des modèles de souris, les lymphocytes en train de quitter le sang et d’entrer dans la tumeur en passant par les vaisseaux HEV de tumeur. Une prouesse technologique réalisée grâce au travail d’Elisabeth Bellard, ingénieur de recherche CNRS à l’IPBS.
Les recherches menées à l’IPBS (3) ont été confirmées par des données recueillies auprès de 93 patients du centre de lutte contre le cancer Gustave Roussy à Villejuif, atteints de mélanome métastatique. Comme en phase pré-clinique, la présence de vaisseaux HEV dans leurs tumeurs est associée à une meilleure réponse à un traitement par immunothérapie (anti-PD1 et anti CTLA-4). « Ces travaux sont essentiels car il ne suffit pas de donner un traitement, il faut aussi s’assurer de son résultat, du chemin pris par les cellules et c’est encore plus important selon les types d’anticorps administrés au patient. La médecine et la recherche se rapprochent de plus en plus, nous gagnons du temps », explique le Dr Caroline Robert, chef du service dermatologie à Gustave Roussy, directrice de l’équipe Mélanome-Résistance thérapeutique dans le laboratoire Inserm U 981. La spécialiste espère ainsi utiliser la présence de vaisseaux HEV comme un biomarqueur prédictif de la réponse au traitement, ceci afin d’améliorer le rapport entre bénéfice du traitement et le risque d’inefficacité ou de toxicité.
À plus long terme, médecins et chercheurs espèrent la mise au point d’un traitement qui augmenterait les vaisseaux HEV dans les tumeurs pour renforcer l’efficacité de l’immunothérapie et éradiquer les cellules cancéreuses.
(1) HEV pour High Endothelial Venule, des vaisseaux sanguins particuliers mis en évidence par Jean-Philippe Girard en 2011
(2) Assia Asrir, Claire Tardiveau, Juliette Coudert, Robin Laffont , Lucas Blanchard, IPBS
(3) Recherches menées avec le soutien de la Fondation ARC, la FRM, l’INCa, l’ANR et le Labex TOUCAN

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Romeo

Bonjour Sandrine
Vous avez bien fait de souligner l importance de cette decouverte faite par 1 équipe française et l espoir qui en découle pour tous les malades du k . J avais lu cet article hier et je comptais en parler sur ce forum . Vous l avez fait et c est tres bien . Se sont ses decouvertes qui au fil du temps guerriront les maladies du k . Nos chercheurs français sont excellents et sont souvent à l initiative de grandes decouvertes . Chez nous Le cyclone est passé et c etait vraiment impressionant . Bcp de degats .
Belle journée.
Roxane.

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