Bonsoir Isabelle,
Je comprends tout à fait votre douleur... J'ai perdu ma conjointe le 18 juillet 2019 ( D'ailleurs je viens de voir à l'instant que vous m'aviez laissé un message).
Ma douce compagne est partie à l'âge de 42 années des suites d'une récidive de son cancer de l'ovaire. Après nos 22 années de vie commune, et, ironie du sort, alors que nous devions enfin officialiser notre union devant le Maire, la vie ne nous en a pas laissé le temps...
Concernant le fait de parler à votre cher disparu, rassurez vous, vous ne devenez certainement pas folle...ou alors je le deviens aussi... Je ressens ce besoin de parler à ma douce et tendre, j'aimerai l'étreindre à nouveau, et je vous avoue que bien souvent dans la journée, je lui adresse un véritable monologue...Je lui rappelle sans cesse qu'elle me manque, que je l'aime, et que je ne comprends pas ce qu'il s'est passé...
Je n'ai pas eu le temps de lui dire au revoir, et jamais je n'aurai pensé un dénuement aussi horrible...Moi qui sans cesse, lorsqu'elle me posait cette question "ma caille, je vais m'en sortir?", lui répondait en y croyant de toutes mes forces "oui bien sûr!"...
Je suis assez cartésien, et j'ai toujours eu une vision de la mort comme étant simplement une fin...sans rien après...Je ne dirai pas que mes convictions ont changé, mais après quelques "signes", je suis davantage dubitatif... Seulement deux "signes" troublants : une ampoule qui a clignoté quelques jours après, et surtout une odeur lorsque je suis parti disperser les cendres de ma bien aimée...Alors, si vous trouvez des signes comme des plumes, il n'y a aucunes raisons de ne pas s'y accrocher, tant que cela vous aide. Après tout, nous ne savons rien de l'après...
Pour ma part, le chagrin se mêle à la colère, ma compagne n'a eu aucun suivi lors de son premier cancer et je découvre des lettres qu'envoyaient les médecins à notre médecin traitant datant de 2016...lettres où l'on parle d'un kyste à enlever de toute urgence...et où nous n'avons jamais été informés...J'ai vu dans votre message (pardonnez moi de répondre ici d'ailleurs...) que vous me parliez d'une médiation...Je pense suivre votre conseil, j'ai d'ailleurs commencé à contacter le radiothérapeute, mais je reste persuadé d'une énorme erreur de la part au moins de notre médecin traitant, un manque évident de communication et d'information...J'ai très peur de découvrir que ma compagne serait peut être encore là auprès de mes enfants et de moi même si un vrai protocole de suivi aavit été mis en place...
Pardonnez moi Isabelle, je parle beaucoup de ma situation, mais je compatis totalement à la votre, je comprends votre manque, votre chagrin...et votre solitude. Peu importe le monde qui vous entoure, il arrive toujours un moment dans la journée ou nous nous retrouvons seul et face à notre solitude...Me concernant, c'est le soir: beaucoup de questions se présentent à moi... Je joins mes forces aux vôtres pour peut être vous aider dans cette terrible épreuve...
Cordialement.
Olivier.
bonsoir,
il est parti le 1er juin 2019, sans bruit sur la pointe des pieds après avoir souffert de ce cancer si aggressif, il me manque plus que tout au monde. il est loin de moi dans un monde que je ne connais pas, je ne peux plus lui parler... mais je lui parle dans ma tête ou alors est ce que je deviens folle,
je lui pose des questions qui restent sans réponse, mais il me dit tout le temps qu'il m'aime !
je trouve des plumes presque tous les jours à mes pieds, le soir des araignées qui grimpent au mur en me disant, "Araignée du soir, Espoir".
Je lui parle de tout, de la vie qui continue et qui est belle, mais lui n'esy plus là, mais je le vois partout.
8 mois de douleur, de souffrance et au bout la mort, pourquoi si jeune, à 58 ans, tu avais envie de vivre et nous faisions des projets pour la retraite, nous devions partir, vivre près de ceux que nous aimions, aider nos enfants, nos petits enfants, et là, d'un seul coup, plus rien, un grand vide. Comment arrivez à accepter que tu ne sois plus là ? C'est tellement dur, mais tu m'as dit avant de partir en prenant mon visage dans tes mains : "c'est trop tot mais Cherie, mais tu dois être forte, tu ne dois pas pleurer, tu es belle et je t'aime"