Bonjour,
J'espère que vous recevrez des témoignages qui vous apporteront quelques lueurs d'espoir. Car si le cancer du pancréas est souvent redoutable, grâce à la chimiothérapie et éventuellement la chirurgie, une rémission est toujours possible, il faut donc continuer d'y croire.
Bien cordialement
Dr A.Marceau
Cancer du pancréas
Bonjour,
J'aimerais bien vous apportez quelques lueurs d'espoir mais je crains que, pour ce type de cancer, il faille se préparer au pire rapidement. Mon père est décédé d'un cancer du pancréas il y a un an. Entre le diagnostic et sa mort il s'est écoulé deux mois. Le schéma semblait assez proche de ce que vous décrivez pour votre propre père : un affaiblissement général, plusieurs interventions pour poser des stents destinés à évacuer la bile, des infections liées à ces interventions...Et au final l'impossibilité de poursuivre une chimiothérapie efficace en raison justement de ces infections. Dès lors qu'une chimio ne peut pas être mise en place, le cancer progresse inéluctablement. Et le mieux qu'on puisse faire c'est s'assurer que la personne ne souffre pas. Bon courage dans cette épreuve.
Bonjour Stephanie,
Merci beaucoup de votre retour. Effectivement il est si faible que je peine à croire qu’il puisse aller mieux et par conséquent qu’il puisse suivre une chimio...
Je fais déjà le deuil de l’homme qu’il était il y a tout juste quelques mois et je me prépare à faire le deuil complet de mon père.
C’est fou comme ça va vite, comme l'état de santé peut se dégrader à une si grande vitesse, on a pas le temps de se remettre de l'annonce qu’il faut faire fasse à la mort très prochaine...
Il a encore été hospitalisé pour une transfusion et il est si faible qu’ils le gardent pour le moment. J’attends qu’il rentre chez lui pour aller lui dire tout ce que je veux qu’il sache avant que ce soit trop tard, en espérant qu’il reprendra un minimum de forces pour rentrer et m’écouter...
Effectivement je préfères dans les tous cas qu’il ne souffre pas quitte à ne pas pouvoir faire de chimio, si ça doit le faire souffrir et le fatiguer encore plus pour rien autant le laisser partir... c’est dur à dire et je pleure en écrivant ces mots car l'idée se concrétise mais que faire d’autre ?
P***** de cancer...
Merci encore pour votre message.
Bonjour. je viens de lire votre témoignage pour votre papa et je vous souhaite vraiment pleins de courage et d'espoirs.
Je me permet de vous demandez quels étaient les symptômes de votre papa et comment a til été diagnostiquer vu que les scanners et Irm n'avais rien vu?
Merci et courage a vous
Bonjour Frédérick,
Les symptômes ont commencé en septembre l’année dernière, douleurs insupportables aux viscères, il ne pouvait pas rester debout longtemps et dormait très mal. Les médecins et lui même ont mis ça sur le compte d’une chute en août et d’une vertèbre abîmée par cette chute. Mon père a passé des scanners, PET scan et IRM à ce moment là mais rien n’a été détecté, peut-être parce que c’était trop petit ou parce qu’ils étaient focalisés sur autre chose... je ne sais pas.
À ça s’est ajouté vers novembre des diarrhées, toute la journée, dès qu’il mangeait ou buvait. Mon père a mis ça sur le compte d’un parasite chopé lors d’une colposcopie récente et s’est dit que ça allait passer.
Puis vers Noël la fatigue et la perte d’appétit sont arrivés. Pour la fatigue il pensait que c'était parce qu’il dormait mal à cause des douleurs (qui se calmaient pourtant) et des diarrhées qui l’obligeaient à se lever souvent. Il continuait de manger mais de moins en moins.
Toujours persuadé de ne rien avoir de grave puisqu’il avait fait des examens très poussés quelques mois plus tôt (je le revois encore me dire : si j’avais un cancer ils l’auraient vu !) il a attendu.
Puis début mai il a commencé à faire de l’hypotension, et il avait déjà pas mal maigri. Il avait des vertiges et se sentait de plus en plus faible.
Début juin il a recommencé des examens, les médecins lui ont indiqué qu’il avait fait une pancréatite aiguë mais qu’elle était finie.
Début juillet il a fait une jaunisse, re-examens, problème à la vésicule biliaire, la bile ne s'écoule pas bien, opération pour poser des stents pour que la bile s’écoule (il a été opéré de ça pour la 4ème fois ce matin).
Début août forte fièvre, plus de 40. Nouveaux examens, la fièvre est due a une infection nosocomiale chopée lors de la première opération de la vésicule biliaire. Et puis mon père est de plus en plus maigre, il ne mange quasiment plus rien, il est très déshydraté. Ils trouvent alors une tumeur sur le rein, biopsie, c’est une tumeur maligne mais qui n’inquiète pas les médecins, ils avouent être inquiets pour le pancréas. Un premier médecin dit ne rien avoir vu sur le pancréas, soulagement ! Et finalement lors d’un second avis il y a bien quelque chose, biopsie, tumeur maligne...
A ce jour il parait ne pas y avoir de métastases, mais mon père est si faible et maigre qu’il a encore été hospitalisé, ses analyses de sang sont mauvaises, il doit subir des transfusions et puis il ne peut pas commencer de chimio dans cet état donc on attend. Mais je suis très pessimiste, je ne vois pas comment il pourrait supporter une chimio alors que même l’alimentation par sonde gastrique le fait vomir et qu’il ne tient pas debout. Il est épuisé, il ne peut rien faire à par dormir et en plus il souffre. J’espère mais je n’y crois pas vraiment...
Oui c'est vraiment bizarre qu'il n'est rien vu auparavant. Tout ceci ne me rassure pas car pour ma part certes je suis bien plus jeune mais pourtant j'ai des douleurs abdominales et dorsales depuis 4 mois. j'ai eu un moment ou je n'avais plus du tout d'appétit ce qui a fais que j'avais perdu 9 kg en 10 jours. dans ces 4 mois j'ai fais 2 scanners qui n'ont rien révélé. Des analyses de sang ainsi que les marqueurs tumoraux qui sont normales. j'ai fait également analyse de selle qui la a révélé une stéatorrhée... J'ai des douleurs et cette stéatorrhée qui fais que je suis pas bien depuis 4 mois et les médecins ne s'inquiète pas mais moi oui car je ne suis jamais malade et la ca dure et les douleurs ne partent jamais et depuis 15bjours je me sens fatigué tout le temps
Ça ne doit pas être facile pour vous... et je comprends vos angoisses !
Pour mon père je pense qu’il y a eu la pancréatite aiguë ce qui a fragilisé le pancréas et que la tumeur est arrivée après, et c’est pour ça que rien n’a été vu à ses premiers examens.
Je ne peux malheureusement pas vous certifier que vous n’avez rien au pancréas car je ne suis pas médecin mais sachez que la perte de poids due à son cancer est vraiment phénoménale on parle de plusieurs dizaines de kilos et sur le long terme. Et puis il y a la jaunisse qui est un symptôme courant du cancer du pancréas et que vous n’avez pas et tant mieux pour vous !
Si vous pensez que vous avez quelque chose et que les examens que vous avez faits ne vous satisfassent pas avez-vous la possibilité d’aller demander un autre avis auprès d’un autre CHU ou d’autres médecins que ceux que vous avez vus ?
Avez-vous vécu un stress avant cette période de 4 mois que vous décrivez ?
En tous cas je vous souhaite d’avoir enfin des réponses à vos maux pour pouvoir les soigner et vivre plus sereinement.
Merci beaucoup. J'espère aussi que ca va aller. Bon courage a vous en tout cas.
Bonjour,
Je reviens ici pour malheureusement clore cette discussion. Mon père est décédé le 20 octobre dernier. 3 jours avant son décès il venait de passer un nouveau scanner, la tumeur du pancréas n'était pas très grosse, il devait enfin commencer la chimiothérapie le 21 octobre...
A priori c'est cette foutue infection qui l'a emportée, septicémie (de ce que j'ai compris...). Le 19 octobre il allait mieux, il est même allé en ville ! C'est dire si il se sentait en forme ! Et le soir il a commencé à voir des tâches noires, il avait de fortes douleurs dans les cervicales, les pompiers sont venus le chercher, il a été emmené aux urgences. Il a vomit le contenu du complément alimentaire qui lui avait été administré par sonde gastrique la nuit précédente, une partie est passée dans ses poumons, en a résulté une détresse respiratoire. Je suis arrivée à l'Unité Assistance Respiratoire Prolongée à 3h30 du matin, il était déjà inconscient sous sédatif, on m'a expliqué qu'il ne verrait pas le jour se lever, qu'il ne pouvait pas respirer seul. Je lui ai tenu la main jusqu'au bout, il a parfois levé le bras, bougé la jambe, j'avais tellement peur qu'il souffre, on m'a dit que c'était des mouvements réflexes. Son cœur s'est arrêté à 08h08, je tenais toujours sa main.
C'est tellement dur. Il me manque terriblement. C'est allé si vite, j'avais repris espoir avec la chimio qui devait commencer... Je m'en veux de ne pas être allée le voir plus souvent, je devais aller le voir ce dimanche matin même avec son petit fils...
Profitez de vos proches tant qu'il en est encore temps. Dites tout ce que vous avez à dire, après c'est trop tard, et trop tard arrive très vite.
Bon courage à toutes et tous
Bonsoir à vous. Je suis vraiment navré pour votre père et vous témoigne toutes mes sincères condoléances.
Je vous souhaite beaucoup de courage et de force pour cette dure épreuve qui est le deuil et croyez-moi malgré que ça fasse déjà 14 ans que mon père m'a quitté il est toujours présent il me donne la force chaque jour. Amicalement. Freddy
Bonjour,
Voilà, je viens ouvrir cette discussion car on vient de diagnostiquer un cancer du pancréas à mon père qui a moins de 70 ans. Malgré des IRM, scanner, PET scan et multiples autres examens en tous genres ce cancer est passé inaperçu jusqu’à il y a environ 15 jours alors que les symptômes sont là depuis au moins 10 mois. Je n’en veux absolument pas au corps médical ! Je trouve juste ça vraiment dommage et j’ai peur qu’il soit déjà trop tard. Mon père est très mal en point, il a énormément maigri, il est hydraté par perfusion et nourri par sonde gastrique car il n’arrive plus à manger. En plus il a une infection, a priori une infection nosocomiale attrapée lors d’une intervention il y a 1 mois (intervention sur la vésicule biliaire, mise en place de « dérivations » pour que la bile s’écoule). Il a déjà subi trois interventions sur la vésicule biliaire... et cette infection lui cause de la fièvre, il est sous antibiotiques ce qui lui donne des nausées, il a des douleurs et doit prendre de la morphine pour dormir. On ne lui aurait pas proposé d’opération mais de la chimio, sauf que pour ça il faut attendre que l’infection soit éradiquée.... il ne se lève quasiment plus de son lit, parle très lentement, est parfois confus. Il est épuisé. Lui qui faisait du footing, lisait plusieurs livres par semaines, voyageait souvent... ça me fait tellement de peine ! Au delà du fait d’avoir peur de le perdre très prochainement, il n’est déjà plus celui qu’il était il y a encore quelques mois. On ne fera plus jamais tout ce que l’on faisait ensemble et ça me brise le cœur. Il a un petit fils de quelques semaines qui ne se souviendra pas de son unique grand-père. Lui même ne pourra pas en profiter...
Je suis plutôt pessimiste sur l’état et donc le devenir proche de mon père. Et puis ce que l’on peut lire sur le cancer du pancréas est loin d'être encourageant.
J'aimerai avoir des retours de personnes qui ont perdu un proche de cette maladie, qu’on m’explique comment se passent les derniers instants de vie, si le fait que mon père soit déjà très fatigué et extrêmement maigre est bien un signe que ça ne pourra pas s’arranger... ou au contraire, si ça existe, des témoignages de personnes qui étaient au plus bas et qui sont allés quand même un peu mieux, qui ont pu profiter un peu de quelques années de plus...
Merci d’avance pour vos retours !
Bon courage à tous et toutes