Cancer Pancréas

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valoubie

Bonjour
En février 2013, Mon mari âgé de 48 ans ressent des troubles digestifs. Après consultation chez le médecin il décide de prescrire une prise de sang. Bien sur mon mari n'est jamais malade ni vraiment connu de la cpam. Voilà prise de sang faite et la verdict début cancer du Pancréas sur sa tête. Hôpital rdv avec un professeur et on opère soit une DPC. Puis chimio 3 mois et tout va bien. 6 mois après rechute au niveau du foie et la chimio tous les 15 jours pendant 50 heures. Rechute on recommence d'autre chimio sont mises en place. Il tient le coup avec un moral d'acier il veut pas mourir et nous laisser. Quel courage... Je suis en adoration devant lui. Il ne plein jamais. Voilà presque 6 après je m'était habituée à ça et hop décembre 2018 coup de fatigue toujours en chimio. Janvier 2019 il est resté presque un mois sans chimio car on lui en cherchait une avec des comprimés. Il commence à maigrir rapidement même avec le traitement. Au bout d'un mois son ventre grossi, il a mal, il mange pratiquement plus, il vomi sans cesse. Lors d'une visite hôpital je lui demande d'en parler au service d'hospitalisation de jour mais le laissé repartir ainsi. En colère de le voir dans cet état là semaine d'après je me fâché et leur dit qu'il ne peut rester ainsi donc ils l'hospitalisent en urgence. Écho et là son abdomen est rempli d' ascite et lui ponctionné 3,5 litres. 2 jours après encore 3 litres. Bref 15 jours d'hospitalisation avec morphine et anti douleur ainsi que plusieurs pompage de liquide. J'arrive à rencontrer l'interne qui s'occupe de lui et elle m'informe qu'il a aussi le cancer du péritoine. Je reste en pleurs par cette annonce. Sortie le vendredi nous décidons de partir cz des amis 4 jours en Normandie se reposer avec une listes de médicaments pour les douleurs morphine, patch etc. La trop contente balade en fauteuil, il reprend goût à la nourriture et reprend du poids. On revient maison et journée hôpital pour un nouveau pompage du ventre. Je reçois une association pour des soins palliatifs à domicile avec accompagnement psychologique, infirmier, assistance sociale. Ce mardi on est reçu en consultation par le professeur qui s'occupe de lui donc j'y vais bien sur car j'ai des questions à poser. Je lui demande des renseignements concernant les soins palliatifs et pourquoi à domicile, il. M'indique que c'est mon mari qui les souhaite chez nous bon OK. Je luis demande si son cancer est généralisé, il me répond qu'il commence oui. Je pose une question idiote je pense <quel temps lui reste t'il ? > <je souhaiterai lui faire plaisir puis'je l'emmener 15 jours en juillet au bord de mer ? (je précise que nous ne sommes pas parti en vacances depuis qu'il as eu son cancer) et il me répond qu'il ne doit pas voyager dans son état. Il croyait que l'on partait en séjour avec avion du n'importe quoi. La réponse à la première question est : on ne pas pas se projeter si loin et c'est tout. Puis il m'informe que pour me soulager on peut l'hospitalisent. Moi je souhaite pas être soulager mon mari et moi nous nous aimons très fort et pour moi il n'est pas un fardeaux. Je suis triste de cette nouvelle situation je pleurs tous les jours mais je serai là avec lui jusqu'à la fin même si c'est très dur. J'ai eu des moment de colère face à ce qui lui arrivait mais je dois passer u'e autre étape et être forte pour nous deux. Je me rappelle un jour mon mari m'a dit s'il je sais que demain je ne serai plus je braque une banque pour que vous soyez à l'abri, j'ai ri mais c'était très touchant de sa part sachant qu'il est très honnête. Voilà je voulais témoigner de cette fin de vie qui n'a aucune date et qui semble si proche. Je voudrai aussi donner de l'espoir à ceux qui seront un jour dans cette situation 6 ans et plus de survie, on espérait pas arriver à contenir ce cancer destructeur. Mon mari viens d'avoir 54 ans et comme beaucoup peuvent penser c'est bien trop jeune pour partir. Je pense que certains médecins ont quand même une certaine idée de la durée de vie d'un patient en soin palliatifs. Je pense que l'on peut mieux se préparer à ce départ mais moi j'aurai souhaité avoir une réponse plus approximative de sa fin et je reste de toute manière près de lui et le rendre le plus heureux possible jusqu'à la fin.
Je ne sais pas si quelqu'un partage ou à partagé cette maladie et peut me fournir certaines reponses mais toutes aides est la bienvenue.

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Dr A.Marceau

Bonjour,
Merci d'avoir pris le temps d'écrire ce long témoignage sur ce que vous vivez auprès de votre mari depuis 6 ans. C'est un témoignage important pour les personnes également confrontées au cancer du pancréas, qui est effectivement un cancer souvent redoutable.
J'espère que vous des témoignages sur ce forum,
Bien cordialement
Dr A.Marceau

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Ornella

Bonjour...
Et bravo pour votre force et votre courage depuis tant d'années.
Je vous écris car j'ai vécu le cancer du pancreas de ma mere depuis le fin novembre ou nous l'avons appris jusqu'au 2 février... Ou elle nous a quitté.
Lorsque nous avons appris la maladie, elle était déjà à un stade 4 métastasé au foie... Elle a très rapidement perdu du poids, son ventre s'est mis à gonflé... Elle subissait des ponctions tout comme votre mari.
Les chimio n'ont malheureusement pas fonctionné ne serait-ce que pour lui faire gagner du temps auprès de ses enfants...
En effet, ma mère s'est éteinte à l'âge de 46 ans... Laissant derrière 5 enfants. Je suis la plus aînée, 28ans, une sœur de 26 ans, un frère de 21 ans, une sœur de 12 et une dernière de 6 ans...
Cette maladie est vraiment la pire... Car en plus d'être foudroyante... Elle fait énormément souffrir...
Je sais ce que vous endurez et vous souhaite à vous et votre mari la force et le bonheur...

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valoubie

Merci Ornella pour votre témoignage.
Je ne sais pas à quel stade il est mais les soins palliatifs sont à la maison et c'est très dur pour nous mais il souhaite rester le plus longtemps au domicile. J'ai une angoisse constante de le retrouver mort le matin près de moi je souhaiterai qu'il parte à l'hôpital mais d'un côté je veux qu'il reste ici avec nous. Il dit qu'il ne souffre pas trop mais il a du mal à parler. Que faire ? Le professeur de l'hôpital m'a dit tel quel avec un ton sec : si vous souhaitez être soulagée des qu'on trouve un lit on le prend. J'ai mal pris la chose car cela vous culpabilise <des que vous pourrez plus mettez le au mourroir à l'hôpital > je ne sais pas reconnaître que la mort approche. On vit dans l'espoir qu'il va remanger un peu et reprendre des forces mais non. Je suis en pleine dépression mais la mort d'un être que l'on aime est insupportable. J'ai apprécié votre témoignage et j'essaye d'avoir du courage pour nous tous. Encore merci d'avoir répondu à ma détresse

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Ornella

C'est avec plaisir que je vous répond... Car je sais ce que vous traversez...
Ne vous en voulez pas si vous préféreriez que votre mari soit hospitalisé.. La volonté de ma mère était d'être au domicile aussi. C'est ce qu'il s'est passé au début.. Un infirmier venait matin et soir pour la morphine mais aussi pour l'alimentation. Elle ne s'alimentant plus toute seule donc elle avait une poche toutes les nuits.. Nous avions la crainte aussi de la voir éteinte le matin d'autant plus que j'ai deux petites sœurs relativement jeunes... J'etais prête à la prendre chez moi et à m'occuper d'elle. Mais pour des questions pratiques ça n'a pas été possible... (pas d'ascenseur, studio avec animaux...)
Son état a empiré c'est la qu'elle a été hospitalisée et elle n'est jamais rentrée. Mais elle avait de la visite chaque jour et était traitée comme une princesse. Il n'y a que le moral qui peut les apaiser... L'alimentation a été très difficile pour ma mere. Elle n'en ressentais ni le besoin ni le plaisir, car a cause des traitements elle n'avait plus aucun goût...
Ce qui a apaisé ma mère et l'a rassurait c'est que nous lui avons tous dit que nous sommes fière d'elle et du parcours qu'elle a accompli. C'est une réelle leçon de vie... Nous lui avons dit que si elle n'a plus la force de se battre nous étions prêts. Evidement ce n'était pas le cas... Mais ça l'a beaucoup apaisé... A trop se battre ils finissent par trop souffrir...
Ce n'est pas parce qu'elle était à l'hospital qu'elle a fini seule... Je l'ai accompagné jusqua son dernier souffle de vie en lui tenant la main l'embrassant et lui parlant...
Ne vous en voulez pas. Vous êtes très forte d'affronter tout ça. Croyez moi...

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valoubie

Merci Ornella de votre gentillesse et de votre compréhension. Je culpabilise de le laisser ainsi car comme votre maman il ne s'alimente plus et reste en demi sommeil sur le canapé. Il a de la morphine en pact et cachets mais ce qui m'inquiète il ne boit rien et mange rien. Dois appeler l'hôpital pour qu'il lui mette une poché pour le nourrir je ne sais quoi faire. Je vais essayer d'appeler l'infirmier ou le médecin dès soins palliatifs mais j'ai un peu peur de la réaction de mon mari que va t'il penser de ma démarche. Il ne souffre pas apparemment mais il ne parle plus on dirait qu'il attend que ça passe. Merci pour votre soutien

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