Une de plus...

Bonsoir,
Cholangiocarcinome intra-hépathique est le nom donné à mon intrus...
La soixantaine à peine entamée et le tsunami est arrivé par manque d'écoute et de suivi sérieux, malgré un suivi régulier, une perte de poids de 10kg en 3 jours qualifiée de "mauvaise gastro", une "douleur intercostale", une fatigue devenue chronique "c'est la retraite, le changement de saison, l'âge",qui vous plonge dans des siestes d'une demi-journée (qui permettent une consultations en forme !!!), tout s'est peu à peu déréglé de manière insidieuse : sommeil, appétit, vision, poids et personne n'a pris la peine de se demander pourquoi, avec un entêtement de radiologues qui chacun à leur tour ont repris la conclusion du précédent qui s'est trompé dès le 2ème examen : angiome point. Tout est fait vite et mal... Finalement le diagnostic est tombé en mai 2018 avec les mentions répétées : Non résécable, non ceci, non cela, "cancer rare" "cause environnementale", soins palliatifs direct, il ne me restait plus qu'à me choisir un endroit, un personnel médical le plus humain possible pour une chimiothérapie classique ancienne, les nouvelles ne m'étant pas destinées... Après une pause de 7 mois, le crabe se réveille et le péritoine est mécontent et produit de plus en plus de liquide ... Je ne peux qu'ajouter mon témoignage à ceux des autres, repartir en chimio d'entretien et attendre en continuant le combat, car la vie est là et ce fil je me le tisse toute seule : je respecte l'autre choix mais c'est le choix que j'ai fait, car il n'y a pas vraiment de choix. Si vous pouvez entourer, soutenir, montrer votre amour à un proche dans une telle situation : n'hésitez pas. Restez humain, ne lui dites surtout pas "je ne sais pas quoi dire" car il/elle vous répondra : "tu faisais comment avant ? On parlait de quoi ?" C'est tellement Injuste : oui, la vie est injuste. Invalidants, les cancers isolent, il faut en parler et expliquer pour sauver des vies car combien ne sont pas encore diagnostiqués ?