cancer prostate

Bonjour,
Le diagnostic n'est pas encore clairement posé puisqu'il convient d'attendre le résultat des biopsies mais même s'il devait s'agir d'un cancer de la prostate à un stade métastatique, cela ne signifierait pas qu'une issue fatale est forcément attendue à court terme. Si l'opération a peu d'intérêt à ce stade, il existe des traitements médicaux, notamment à base d'hormones, qui peuvent permettre de contrôler la maladie. Votre urologue pourra certainement vous en dire plus une fois le bilan terminé.
Bien cordialement
Dr A.Marceau

Bonjour collègue,

Tout d'abord désolé de ne pas avoir commenté de suite, mais avec Noel je n'étais pas sur le Forum.
On m'a appris également en 2016, j'avais 53 ans, que j'avais un cancer de la prostate inopérable (et franchement ce n'est pas plus mal) et dont je ne guérirai pas car métastasé aux ganglions et poumons.

On se ressemble beaucoup pour cela.

La bonne nouvelle, après chacun réagit différemment aux traitements ..., c'est que finalement nous avons une maladie chronique. J'ai juste 4 ans d'expérience en avance sur vous , puisque j'ai 57 ans, et je vais témoigner de mon vécu et ne pas prétendre que vous viviez exactement la même chose mais cela peut vous donner des repères.

Cela fait 4 ans que je vis normalement, sans souffrir pour répondre à votre inquiétude. Si je ne dis pas que j'ai un cancer métastasé , personne ne sent rend compte; je suis obligé de le rappeler pour que mon entourage me ménage un peu quand même.

Le protocole de base est l'hormonothérapie ; c'est une castration chimique donc forcément cela joue sur les hormones et donc le caractère. Je suis beaucoup plus anxieux et sensible qu'avant, mais le bon côté est que je vois la vie d'une façon différente et ce n'est finalement pas plus mal. ( d'une façon plus subtile et moins brutus ). Ma compagne m'a même dit : c'est dommage qu'on ne t'es pas castré plus tôt (lol).

Cette hormonothérapie je la reçois tous les trois mois par une pause d'implant (il y a des contraceptifs comme çà et les filles n'en font pas un flan), cela ne fait pas mal , il ne faut juste jamais regarder la taille de l'aiguille car il parait qu'elle est grosse dixit mon infirmière.

Parallèlement nous avons des cachés comme casodex et Zytiga qui sont également une hormonothérapie.

Pour ma part, aucun effet secondaire à part le changement de caractère.

J'ai , dès le début, effectué une trentaine de séances de radiothérapie, cela ne fait pas mal non plus, c'est très ciblé donc ils n'irradient pas de partout ( pour j'ai eu le droit à 3 points d'or pour bien cibler la radiothérapie). Ca dure un mois, certes quelques nausées (pour moi jamais de vomissements) et quelques diarrhées mais rien de traumatisant.

Et puis quand ces traitements ne marchent plus (car le corps s'y habitue), on m'a proposé 10 séances de chimiothérapie sous taxotère. Je fais ma 10ème cet après midi d'ailleurs.

J'étais terrorisé à l'idée d'une chimio : la pause du port à cat, le fait de perdre mes cheveux et ongles, de vomir et perdre 10kgs .... et bien rien de tout ca ; franchement ca fait moins mal que le dentiste.

Certes quelques effets secondaires quand même comme une irruption cutané (mais je suis sujet depuis longtemps à un psoriasis sévère) , des fourmillements dans les pieds , mais encore une fois rien d'insurmontable. J'y vais sans appréhension presque avec plaisir.

Quant à notre espérance de vie, je suis certes inquiet mais optimiste, le cancer de la prostate évolue lentement et les progrès sont énormes au niveau des thérapies ciblées, des études sur le comportement cellulaire et de l'ADN . il faut gagner du temps pour que le traitement qui fonctionne soit mis sur le marché.

Voilà pour mon vécu, n'hésitez pas, si vous avez le moindre doute de revenir vers moi , mon mail est : theovent@aol.com

Je me suis posé aussi beaucoup de questions

Avec toute ma solidarité,

Jean Marc

Bonjour. Après vous avoir lu, votre histoire me fait penser à celle de mon père 64 ans qui vient d'apprendre qu'il a un cancer de la prostate stade 4, gleason8 métastasé os , poumons et peut-être plus...je suis navrée pour vous ...mon père n'est toujours pas sous traitement, on attend le rdv avec l'urologue le 26 janvier, pour en savoir davantage. Il ne souffre pas pour le moment à part qu'il a mal aux reins et il va souvent aux WC. Je souhaiterai savoir comment vous allez d'abord et quels traitements vous a t-on proposé ? Je trouve que votre urologue a été bien radical dans ses paroles, cela fait froid dans le dos...je vous souhaite plein de courage. Bien à vous. Mélodie.