Incontinence suite prostatectomie

Bonjour,

En préambule, je rappelle que chaque cas est différent, âge, fonction érectile avant opération, état psychologique de chacun, mais aussi position et taille de la lésion traitée, geste du chirurgien... et aucun cas mon expérience ne peut être considérée comme représentative de ce qui se passera pour chacun.

Avec le recul maintenant, ce que je souhaite dire à vous qui venez de vous faire opérer... c'est de rester "patient" tout en restant le plus actif possible, sans jamais ne vous démoraliser, ou perdre confiance en vous... au point que la tête ne produise l'effet inverse recherché. Les progrès sont très très très lents, et ne vous attendez pas à ce qu'un matin, tout ne reparte comme avant. 

Comme toi Barajda j'ai beaucoup souffert psychologiquement de cette dysfonction érectile, alors que tout allait bien avant, aucune panne, au contraire, ça partait au 1/4 de tour sans aucune difficulté ni de grande sollicitation particulière nécessaire.

Je suis tombé de haut quand au bout d'un mois, 2 mois, 3 mois... alors que je pensais que ça allait revenir vite compte tenu de mon âge, de ma parfaite santé sexuelle avant opération... et que seules quelques tumescences étaient observées, sans plus, malgré avec l'aide de VIAGRA (qui m'a donné effet indésirable), de CIALIS qui ne fonctionnait guère et même de VITAROS, très difficile à appliquer.

Ma lésion était située à gauche proche de la capsule et mon chirurgien m'avait prévenu qu'il allait passer plus au large côté lésion, et qu'il allait "essayer" de préserver la bandelette, mais sans garantie. Je croyais donc au fil des mois que le fait que ça ne reparte pas était dû à une altération plus profonde de ces bandelettes, peut-être même celle de droite, car même si on nous dit "préservation bilatérale ou unilatérale", c'est bien la technique employée, mais rien ne garantit que ces petits paquets nerveux, cachés dans les tissus n'aient pas été blessés, voire rompus au cours de l'opration.

Malgré tout, j'ai persisté à obtenir des tumescences quasi quotidiennement. Je redoutais les injections et je me laissais 12 mois avant d'y avoir recours. Masturbation seule ou en couple (c'est mieux) quasi quotidienne, jusqu'à l'orgasme même sur une verge molle (c'est lors de cette fin que les tissus semblaient un peu plus fermes), prise de médicament même sans effets flagrants, mon médecin m'encourageait à rester constant.

C'est seulement à partir d'un an que les tumescences ont été 'notablement' plus importantes, où même des érections nocturnes ont été ressenties. Mais toujours impossible d'envisager une quelconque pénétration et j'en souffrais. Les progrès ont continué petit à petit, et c'est à seulement 16 mois que j'ai pu refaire "à peu près bien" l'amour à ma femme, en la pénétrant qq mn. Quelle fierté et sentiment d'un combat gagné !! 

A cette époque, et pour créer vraiment de la spontanéité (et non pas "attends chérie, je pars au frigo chercher du VITAROS"), je prenais le CIALIS 5mg quotidiennement. 

Il a fallu encore 6 à 8 mois suppl. de prise de CIAILIS 5 mg quotidiennement pour vraiment retrouver des érections très fermes comme avant. Je notais toutefois que dès que j'arrêtais le traitement, les érections redevenaient un peu moins ferme ou étaient plus longues à obtenir.

Aujourd'hui à 24 mois, je dirais que les érections peuvent être obtenues de façon naturelle sans médoc, même si je remarque qu'il faille "me chauffer" un peu plus qu'avant pour obtenir qq chose de satisfaisant. J'ai par contre eu la malchance de voir mon taux de PSA remontée lors du dernier contrôle début janvier, après ces 2 ans, dépassant les 0.2 ng, seuil de la récidive dite "biologique", de nouveaux bilans d'extension sont en cours... avant un éventuel traitement de rattrapage qui m'a mis un coup au moral, avec la crainte que ce dernier ne me fasse repartir dans une DE temporaire, voire permanente qui serait très difficile à accepter après ce long chemin qui psychologiquement a été difficile.

Bref, retenez donc qu'il faut du temps, beaucoup de temps parfois, que les progrès ne s'observent pas au quotidien et que le principal est d'user de tout moyen pour créer des tumescences, le plus régulièrement possible, sans se décourager, et éviter que les corps caverneux ne se "fibrosent".

Courage les gars, et avec vous !!  

Bonsoir 

En faite j'ai fais seulement 4 séances pelvicenter avant l'opération et actuellement je fais des séances avec la sonde annal j'en suis à 24 qui pour l'instant m'apporte pas d'amélioration je voulais avec pelvicenter  .Mon urologue me la déconseillé et ma orienté à une Kiné  avec qui il envoie ses patient . Je vais voir avec pour changer. Car mon chirurgien qui ma opéré du colon ma conseillé le contraire et c'est sa femme qui est kiné en pelvicenter .De plus c'est moins contraignant et ont vois les progrès sur les appareilles .Merci !!!

Bon courage également.

Cordialement 

jo