Bonjour Sébastien,
Ces questions sont trop dépendantes du contexte pour que je puisse y répondre, le seul qui puisse le faire de façon pertinente, c'est l'urologue qui assure la prise en charge de votre père.
La seule question à laquelle je puisse répondre, c'est la dernière : non, le score de Gleason n'est pas prédictif de la réponse à l'hormonothérapie.
Bien cordialement
Dr A.Marceau
Questions traitement cancer prostate gleason 9
Bonjour,
Vous parlez d'un traitement: hormonothérapie + radiothérapie puis vous parlez de chimiothérapie
Je ne suis pas médecin mais je connais le premier traitement pour y être confronté
Ne serait-il pas souhaitable de faire déjà ce traitement et au vu des résultats voir si c'est suffisant ou s'il faut envisager
un traitement complémentaire
C'est un traitement qui peut être bien supporté surtout si votre père voit son taux de PSA suffisamment se réduire pour envisager un arrêt de l'hormonothérapie assez rapidement car c'est vrai que s'il doit la subir pendant plusieurs années, les effets indésirables pourraient devenir difficiles à vivre
Bon courage
Dengis
Bonjour Dengis,
Merci pour votre message.
On sait que malheureusement, l'homonothérapie ne dure qu'un temps, le cancer devient toujours hormono-résistant (parfois 3 mois, parfois 5 ans, personne ne sait le prédire). Je vous avoue qu’avec toutes les mauvaises nouvelles que nous avons eues ces derniers mois, l’espoir devenait de plus en plus faible. Ma question était de savoir si en commençant très rapidement une chimiothérapie, a ce stade de cancer (T3bN1M0) il était encore envisageable une rémission complète ou plutôt simplement une prolongation de la survie.
Étant donné l'agressivité du cancer, l'urologue nous avait prévenu que l'hormonothérapie durerait au minimum 3 ans, voire beaucoup plus si elle reste efficace. Pour l'instant, il a commencé le Firmagon depuis 2 semaines et n'a aucun effet secondaire.
Après rendez-vous avec l'oncologue, ils vont bien tenter les deux hormonothérapies en même temps (Firmagon + Zityga). L'étude stampede a démontré des résultats positifs et une augmentation de la survie globale (https://www.prostate.fr/etude-latitude-cancer-prostate ).
Il y a également l'étude GETUG 12 qui teste l’association de l’abiratérone à l’hormonothérapie et la chimiothérapie. Les premiers résultats sont attendus à partir de 2020.
Je croise les doigts pour que chaque traitement agisse le plus longtemps possible, et qu'entre temps des nouveaux seront disponibles sur le marché.
Il semble y avoir également de l'espoir derrière l'immunothérapie, principalement pour les 5 à 10% d'hommes présentant des mutations dans les gènes de réparation de l'ADN. L'oncologue a parlé d'une prochaine analyse génétique chez mon papa, pour l’éventualité ou l’hormonothérapie ne serait plus efficace.
Dernier point, et qui me donne toujours beaucoup d’interrogations, plusieurs récentes études ont démontré que le site des métastases interagit activement avec la tumeur primaire. L'ablation de la tumeur primaire devrait par conséquent réduire le développement des métastases et allonger la survie du malade (théorie de la niche métastatique). Dans notre cas, je ne comprends pas encore bien pourquoi il n'est pas possible de faire soit un curage ganglionnaire étendu (pour les ganglions qui étaient marqués au TEP PSMA) avec une radiothérapie très précise cyberknife ou alors avec de la protonthérapie, qui semble elle aussi donner des résultats très prometteurs, mais qui n’est pas encore accessible à tous. Peut-être que le Docteur Marceau pourra me donner son avis sur la question ?
Merci,
Belle journée,
Sébastien
Bonjour Sebastien
Comment va votre papa aujd?
Le mien vient de recevoir un diagnostic similaire et suis tres stressée.
Bon courage
Bonjour,
J'avais déjà posté un message au sujet du cancer de mon papa il y a quelques jours. Je ne dors plus beaucoup et ne pense qu'à ça en permanence. J'ai quelques questions supplémentaire, qui pourraient m'aider à mieux comprendre les traitements. Voici les quelques informations sur mon papa :
- 66 ans, pleine forme
- Prostate 28ml, 13/13 biopsies positives (entre 70 et 100%)
- Gleason 9 (4+5)
- PSA en juin 2020 : 6,5. Début décembre 2020 : 15,5
- Sur IRM et pet scan : 1 ganglion 16x20mm, tumeur 4cm qui touche les vésicules séminales
- Sur pet scan PSMA : plusieurs ganglions touchés, qui apparement remontent assez haut, mais aucune autre métastase.
- Traitement : hormonothérapie Firmagon 1x par mois liée à une hormonothérapie de seconde zone (apparement un nouveau traitement ?). Radiothérapie à partir de fin janvier
1. Étant donné que les ganglions ne semblent qu’au début de leur processus métastatique et qu’il n’y a pas d’autres métastases au PSMA, un curage ganglionnaire en plus de la radiothérapie a t-il un intérêt ?
2. A ce stade du cancer, une chimiothérapie curative est-elle encore possible ou parle t-on uniquement d’une chimiothérapie palliative ? As t-on plus de chance de faire la chimiothérapie en même temps que l'hormono ou alors vaut-il mieux attendre que l'hormono ne soit plus efficace pour commencer la chimio ?
3. Le score de gleason élevé a t-il une incidence sur la résistance à l'hormonothérapie ?
Merci d'avance pour vos réponses,
Sébastien.