Bonsoir Framboise,
Bienvenue sur le forum !
Ce n'est pas souvent qu'on aborde ce sujet ici, mais je trouve courageux de vouloir en parler. L'anonymat aidant, je me lance la première, en espérant que d'autres suivront.
On ne va pas se mentir, la maladie, qui plus est, le cancer, ne favorise pas la vie sexuelle. Il y a la maladie, la douleur, les traitements, les angoisses, la transformation physique (perte de cheveux, opérations, cicatrices, etc...), tout ça fait que, à priori, notre vie sexuelle, quel que soit notre âge, n'est plus la priorité.
C'est peut-être un peu pour ça, qu'après avoir interrompu nos activités "récréatives", il est un peu difficile de s'y remettre.
Pour le malade, bien que ce soit comme le vélo et que "ça ne s'oublie pas", nous voilà devenu un peu gauche, un peu coincé. Est-ce que le regard de l'autre sur notre corps a changé ? est-on encore désirable ? est-ce que ça va marcher ? toutes ces interrogations, quand en plus elles ne sont pas exprimées à voix haute, ne sont pas vraiment de nature à trouver l'épanouissement.
Côté "aidant", c'est pas la fête non plus : si on fait des travaux d'approche alors que l'autre n'est pas dans le mood, ne va t'il pas interpréter cela un peu comme une agression : elle a envie mais elle ne voit pas que je suis crevé ? et si ça ne marche pas, est-ce qu'elle n'aura pas envie d'aller voir ailleurs ? est-ce que je suis encore un homme ?
Honnêtement, je pense que nous sommes nombreux à avoir traversé cette épreuve et je ne suis pas sûre que, pour beaucoup, ce soit la fête tous les soirs quand la maison s'endort.
Moi personnellement, je n'ai pas de problème avec ça. Notre vie sexuelle n'est plus la priorité mais l'amour et la tendresse sont toujours au rendez-vous. Nous partageons énormément de choses ensemble et surtout, nous parlons beaucoup. Pour nous c'est un non sujet. Si mon mari n'est plus aussi ardent, je dois reconnaître, que je le suis moins également mais ça ne me prend pas la tête. C'est vrai que je suis un peu plus âgée que vous mais je crois surtout que j'ai une capacité naturelle à accepter mon sort et à trouver le bonheur sous d'autres formes.
J'espère que vous aurez d'autres témoignages. A bientôt.
Bonjour,
Mon compagnon a subi une ablation de la prostate en 2019.
5 ans plus tard, nous n'avons plus aucune activité intime et sexuelle.
Il a fait des injections dans le pénis, essayé la pompe, et même le cyalis, mais les érections ne reviennent pas.
Il n'envisage pas l'implant.
De mon côté, je me suis habituée à cette situation, mais elle me pèse de plus en plus. D'autant que nous sommes encore jeunes (55 ans).
Les 3 premières années qui ont suivi l'opération, nous avions quand même des moments intimes, érotiques, des attouchements.
Depuis 2 ans, ni l'un ni l'autre ne nous touchons plus.
Pour ma part, je n'ose plus entreprendre, malgré les envies. Nous n'en parlons plus, nous nous sommes en quelque sorte résignés.
J'aurais l'impression de le culpabiliser si je me plaignais auprès de lui. Alors je me tourne vers vous...
Comment faire pour gérer mes émotions ? Que puis-je entreprendre ?
Messieurs, vous qui avez subi cette opération, que doit ressentir mon compagnon vis-à-vis de cette situation ?
Mesdames, vous qui êtes dans ma situation, comment réagissez-vous ?
Merci pour votre aide,