taux de psa

31 commentaires
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Elman

Bonjour, 

comme bcp de d'hommes j'ai effectué un bilan sanguin pour mes 50 ans.... bien mal m'en a pris.... mon taux de psa est affiché à 4.7...  valeur normal maximal 4. J'ai repris rendez avec mon généraliste pour connaitre les démarches à suivre, nouvelle prise de sang, rdv chez un urologue? 

Quand je lis les différents commentaires et sites publiés sur ce fameux taux de psa, je m'inquiète grandement.....  je sais bien que cette valeur seule ne peut pas signifier grand chose, mais l'idée de rentrer dans un processus de suivi avec une inquiétude à chaque lecture des résultats me rend déjà malade. Et si le prochain test est plus élevé, et si un TR conduit à détecter un pb, ou une IRM.... bref vous savez de quoi je parle car bcp d'entre vous sont concernés. IL n'y a pas d'âge pour s'inquiéter, j'aurais 85 ans je stresserais autant.....

Si quelques uns d'entre vous pouvaient me rassurer en attendant d'avoir plus de certitudes.... merci à vous. 

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Dr A.Marceau

Bonjour,

Un taux de PSA à 4,7 à 50 ans mérite bien sûr d'être de nouveau contrôlé dans quelques mois (4 par exemple) mais il est loin de vouloir signifier qu'un cancer de la prostate est en embuscade ! En effet, à votre âge, la première cause d'un PSA légèrement élevé, c'est l'épisode de prostatite ou bien une hypertrophie bénigne de la prostate, pathologie courante qui touche la plupart des hommes à partir de la cinquantaine.

Cordialement

Dr Marceau

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Elman

Bonjour, 

merci de votre réponse "rassurante", cela me fait très peur d'autant plus que je vois tous ces hommes de mon âge atteint par des cancers sans aucun symptôme, ce qui est mon cas. Y a t-il des symptômes obligatoires pour les prostatites ? Mon père en a déjà eu mais tjrs à la suite d'infection urinaires. 

Je bois peu, cela peut il avoir une incidence ? du coup je m'impose une meilleure hydratation....

j'ai repris rdv avec mon généraliste, je souhaite quand même voir un urologue pour faire un TR, ça donnera déjà une idée de comment est la prostate, voir échographie ? 

Bien à vous

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Dr A.Marceau

Une prostatite peut être latente, c'est à dire silencieuse, et guérir spontanément. Boire suffisamment (plus de 1.5l d'eau par jour) est en effet nécessaire.

Cordialement

Dr Marceau

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Elman

Dans cadre d'une prostatite, n'y a t'il pas une augmentation des leucocytes? Sur mon analyse, le taux est normal. 

Merci 

Barajda

Bonjour, 

un taux de PSA à 4.7 ce n'est pas très élevé. Moi le taux était à 7.5, puis 8.2 un mois plus tard, puis 11.5, 4 mois plus tard. A l'époque, je n'avais pas pu obtenir de réponse à une question simple: c'est au delà de la norme connue de 4, certes, mais est ce que le taux auquel je suis est très élevé, élevé, modérément élevé? En d'autres termes: l'échelle du PSA est elle de 1 à 15, de 1 à 100, autre? Selon la réponse, ce n'était pas tout à fait la même chose. La seule personne qui m'avait un peu répondu était une technicienne de labo qui me faisait le prélèvement et qui m'avait dit pour me rassurer tout en restant prudente: "je ne suis pas médecin et je n'ai en principe pas le droit de vous donner cette précision, mais j'ai déjà vu beaucoup plus élevé." J'ai appris par la suite en lisant beaucoup, car on apprend quand on est atteint de cette maladie, que certains ont des taux de PSA qui montent jusqu'à 50, 100 voire au delà.  Bref, ça fait partie des choses agaçantes dans cette maladie: la difficulté parfois d'obtenir des réponses claires à des questions simples. Il s'est avéré que pour moi c'était bien un cancer, ce que je ne vous souhaite pas bien sûr, mais sachez que, si par malheur c'est le cas: 

1- beaucoup d'hommes sont déjà passés par là et qu'à 50 ans on s'en sort très bien avec des séquelles qui sont acceptables

2- ca vaut le coup +++++ de le prendre le plus tôt possible avant que ça soit sorti de la capsule prostatique. Or avec un PSA à 4.7, si c'est un cancer, c'est probablement un cancer débutant.

Bon courage à vous pour la suite.

B. 

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Elman

Bonjour à vous,

merci d'avoir pris le temps de m'écrire une réponse également. En effet le taux de psa n'apporte aucune certitude mais à l'inverse il donne bcp d'inquiétude. A la prochaine prise de sang que je vais faire je ne sais pas encore quand (je revois mon médecin début de semaine), mais j'espère que le taux aura baissé... ou en tout cas pas augmenté.

D'après vos données votre taux a très vite augmenté en quelques mois, c'est un truc de dingue, aviez vous des symptômes indiquant un éventuel dysfonctionnement de la prostate ou avez vous comme bcp simplement fait le test parce que vous étiez dans la tranche d'âge ? C'est votre tout premier test qui était à 7.5 ? 

Je croise les doigts....

Je vous souhaite que de bonnes choses!

Barajda

Non, aucun symptôme. 55 ans, aucun problème de santé, j'étais en pleine forme. Je faisais des tests PSA de façon un peu aléatoire au gré de mes visites peu fréquentes chez mon généraliste. Je n'avais jamais vraiment prêté attention au niveau du PSA tant qu'il était en dessous de 4. 

Et brutalement en avril dernier: 7.5. Là, j'étais seul un soir au travail lorsque j'ai eu le résultat. Première alerte et gros coup d'angoisse.

Un mois plus tard en mai: dosage PSA/libre sur PSA total qui est un indicateur du caractère cancéreux ou non (si le rapport est inférieur à 20, ça indique une suspicion de cancer, si c'est supérieur à 20, c'est plutôt bénin). Chez moi, le rapport était à 8, avec un PSA monté à 8,2 en 1 mois. IRM dans la foulée: résultat: zone inflammatoire mais "pas de lésion cible suspecte". Je me dis que c'est bon et que je n'ai pas de cancer. Je vois l'urologue rapidement après qui me dit que ce n'est pas forcément cancéreux, que c'est peut être juste inflammatoire et me  met sous Permixon (un décongestionnant de la prostate) pendant 3 mois avec nouveau contrôle PSA à l'issue. Dosage de PSA en septembre: 11.5. Je m'étais préparé psychologiquement à ce qu'éventuellement ça n'ait pas baissé, mais, c'est bête, je n'avais absolument pas envisagé l'hypothèse que ça ait encore augmenté. Nouveau coup d'angoisse. L'urologue me dit: "il faut aller voir: on va faire une biopsie" que je passe le 12 septembre. 

Et le 4 octobre: restitution des résultats par téléphone: c'est bien un cancer de stade "intermédiaire favorable". 

L'annonce de ce résultat met un coup c'est vrai et c'était par téléphone, donc quand on raccroche on se retrouve seul avec ça. Ce qui est dur c'est le côté "montagnes russes": un coup c'est bon, un coup c'est mauvais,... jusqu'au résultat final. Paradoxalement, je n'ai pas été en détresse à ce moment là car l'urologue m'avait dit "c'est débutant, c'est sans doute localisé,  maintenant, on opère au robot et on en guérit très bien, et à votre âge, on récupère bien, souvent sans séquelles". Je n'ai jamais jusqu'ici craint pour ma vie de façon immédiate et c'est déjà quelque chose. 

S'ensuit le "bilan d'extension": TEP scan à la Choline marquée le 27 octobre pour voir si ça a essaimé en dehors de la prostate. Angoisse de l'attente des résultats (les temps d'attente entre 2 examens sont particulièrement durs à gérer, même si dans mon cas, ça a été somme toute assez rapide). Résultat: pas de métastases. Ouf!  Ce sera un traitement local curatif et pas un traitement de contrôle pour juste ralentir et contrôler une maladie qu'on ne peut plus supprimer (pas de chimio, pas d'hormonothérapie...)

Et très vite, après la RCP (réunion des médecins oncologues, radiothérapeutes et urologues pour valider les pistes thérapeutiques possibles), on est confronté à une décision à prendre, pour laquelle on est guidé et accompagné certes, mais qu'in fine, on prend seul (en couple pour ce qui me concerne): celle du traitement local que l'on a à choisir: dans mon cas: chirurgie ou radiothérapie. Les 2 options se valent avec un taux de récidive de la radiothérapie un peu plus élevé décrit dans la littérature à 20 ans et des effets secondaires sur la continence et la sexualité un peu atténués en radiothérapie, mais différés dans le temps et assez similaires in fine. 

J'opte pour la chirurgie. Opéré le 11 décembre dernier dans un grand CHU de province par un chirurgien très chevronné qui conserve les bandes vasculo-nerveuses permettant les érections. Intervention impeccable: pas de douleurs, prise en charge top à l'hôpital. Je n'en dirai pas autant des suites opératoires un peu compliquées dans mon cas lors du retour à domicile. Comme d'ailleurs de l'accompagnement soignant et du dispositif d'annonce avant l'intervention: quasiment inexistants et c'est un gros manque.  Le résultat de l'analyse de la pièce opératoire (c'est un des avantages de la chirurgie par rapport à La radiothérapie: on a une stadification exacte du cancer) indique que le cancer était à la fois multifocal, proche de la capsule et plus agressif que ce qu'avait montré la biospie (je passe au stade "intermédiaire défavorable"). Bref, j'ai bien fait d'agir sans attendre. La suite est en soi un parcours. J'ai repris le travail le 5 février dernier. Grâce à la kiné spécialisée, j'ai assez vite récupéré une continence quasiment parfaite (j'ai juste encore quelques toutes petites fuites lorsque je tousse ou éternue à répétition quand je suis enrhumé, mais c'est vraiment gérable). Par contre, je commence juste à récupérer un tout petit peu sur le plan sexuel et ça c'est vraiment difficile car ce qui marchait très bien avant l'opération ne fonctionne plus du tout, un peu plus de 4 mois après l'intervention. Il y a des palliatifs, mais aucun n'est à 100% satisfaisant ou efficace et  il n'y a toujours pas de véritable accompagnement. On se sent seul. Impossible d'en parler autour de soi, et il faut du temps. Ca peut prendre 2 ans. C'est long...heureusement qu'il y a des forums comme celui ci ou on peut échanger. 

Enfin, il y a toujours l'angoisse de la récidive. Mon premier test PSA post op fin janvier était indétectable. Je passe le second dans quelques jours (c'est tous les 3 mois la première année, puis tous les 6 mois pendant 5 ans, puis tous les ans). Je ne vous raconte pas l'angoisse à la réception par mail des premiers résultats... et le soulagement à la lecture du compte rendu. Je suppose que ça va être la même chose dans quelques jours.  

Une des conclusions que je tire quand même de ce parcours, c'est qu'on est toujours plus fort que ce qu'on croit. Une fois les mauvaises nouvelles digérées, ce qui peut prendre du temps, on s'y fait et on se bat. Aujourd'hui, je vais relativement bien et j'ai foi en l'avenir. 

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Elman

Quand je lis que le cancer de la prostate est majoritairement à évolution lente, que les tests psa ne change pas grand chose au devenir de ce type de cancer car très souvent les hommes meurent d'autres maladies... ce n'est pas votre cas, l'augmentation du taux de psa a été très rapide, heureusement finalement que vous faisiez le test.  en à peine 8 mois votre cancer avait pris de l'importance. 

C'est pour ça que je veux refaire une prise de sang pour la fin du mois, la mienne date du 11/04, je verrai déjà dans quel sens ça évolue. Et je vois avec mon généraliste pour qu'il me conseil un urologue. Vous êtes passé directement à l'IRM ? pas de palpation de la prostate ? peut être rien d'identifiable à la palpation,  pourtant il me semble que déjà au toucher on peut avoir un pronostic. 

En attendant, je prends des calmants aux plantes parce mes nuits sont courtes, je veux même pas imaginer si le taux augmente....

A vous lire vous semblez quelqu'un de très combatif, à l'inverse de moi, mais comme vous dites face à la maladie on se bat. J'espère ne pas y  être confronté de suite

en fait des qu'on entre dans cette période de notre vie où l'on fait des analyses pour ce suivi, c'est la fin de l'insouciance... hélas.... on se croit tjrs éternel mais la réalité nous rattrape tous un jour.

Un Psa indétectable post opératoire c'est déjà super.... je croise les doigts pour second ! 

Barajda

Pour autant que j'aie bien compris (je ne suis pas médecin), le taux de PSA et sa rapidité d'évolution sont de simples indicateurs et un des facteurs pronostic de l'agressivité du cancer (si il y a cancer). Cela dit, le cancer de la prostate est effectivement d'évolution lente: il n'y a pas d'urgence à quantifier en jours pour dépister ou prendre une décision. Dans mon cas les évènements se sont enchainés très vite en fait. Votre prise de sang est très récente et ce qui est rassurant c'est que vous êtes maintenant dans un cycle de prise en charge: si il y a quelque chose à trouver (pas forcément un cancer), ils vont trouver. En attendant, il faut essayer de positiver et de ne pas considérer que le scénario le moins favorable est le plus probable. La disposition d'esprit compte beaucoup. Demandez à votre généraliste si, au delà du dosage du PSA lui même, il est pertinent de faire un dosage du rapport entre PSA libre et PSA total. Comme je vous l'ai indiqué, c'est un indicateur du caractère malin ou non(>20 = caractère bénin probable; <20 = suspicion de cancer) de ce que vous avez, si vous avez quelque chose, car 4.7 c'est assez bas en fait comme taux de PSA, or le PSA est assez sensible à des évènements extérieurs (activité sexuelle,vélo, etc...) . 

J'ai effectivement eu un toucher rectal avant l'IRM. Il était normal. Dans mon cas d'ailleurs: 

-toucher rectal normal

-IRM ne permettant pas d'identifier des "lésions cibles"

-TEP Scan Choline ne permettant pas non plus de visualiser les lésions cancéreuses. 

Et pourtant, elles étaient bien là, dans les 2 lobes de la prostate. 

Bon courage à vous et essayez de ne pas trop stresser, ça ne sert à rien. Profitez de la vie en vous disant que le pire n'est pas forcément le plus probable et qu'au pire, c'est pris tôt avec d'excellentes chances de guérison et des séquelles minimes puisque vous êtes jeune. C'est ce qu'on m'a dit moi et je confirme que c'est le cas. 

Bon courage à vous. 

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Elman

j'ai bien l'intention de demander ce ration Psa libre et Psa total.. même si je risque une syncope à la lecture..... c'est courant chez moi...

je vais travailler en vélo (quelques km) la plus part du temps sauf jour de pluie mais je connais des cyclistes qui passent de nombreuses heures sur le vélo et qui ont un taux bas....

Jeune jeune...... je n'ai que 5 ans de moins qu'à la détection de votre cancer....

merci à vous 

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