Coup au moral après échec de la chimiothérapie

bonsoir delphine,
notre ami stéphane va certainement vous répondre,car il connait malheureusement bien le sujet,mais je tenais quand même vous dire quelques mots.
comme vous et beaucoup d'autres sur ce forum nous y pensons aussi a çà "et quand le traitement n'agira plus"et bien moi je me dis qu'il y aura un autre a suivre et qu'il fera l'affaire,c'est très important de rester très positive delphine et de garder un bon moral et une bonne condition physique,vous savez aussi bien le nouveau traitement va agir super bien,il faut rester très confiant.
bonne soirée a vous.

Bonjour Delphine
Votre message m'a touché car nous souffrons du même mal. J'ai aussi un cancer colorectal métastasé foie et poumons. Je suis en ce moment en train de faire ma 29ème chimio.
Vous vivez un moment difficile, le corps ne réagit plus au traitement, c'est une éventualité à intégrer dans le parcours médical et pendant ce temps là maladie vicieuse et sournoise en profite.
Fort heureusement le champ du possible est assez large. Il n'y a pas qu'un seul traitement. Maintenant il faut continuer le combat, ne rien lâcher...jamais.
J'ai connu des hauts et des bas depuis 16 mois mais aujourd'hui je suis en pleine forme, j'ai même repris mon travail. Il faut garder la foi en la médecine et le moral si important dans notre bagarre
Je vous envoie plein d'ondes positives
Stéphane

Hello ma belle!
Je comprends ta peine. Mais ne t inquiete pas et ne te demoralise pas. Ma mère a un cancer du sein métastatique aer+.
On avait commencé avec du taxol puis masectomie.
Une année apres recidive, on reprend avc herceptine. Echec ici en decembre.
On est maintenant sous un autre traitement.
Disons le 3ème quoi.
Mais on garde la foi et le courage tant qu on est pas en soins paliatif.
Prenez courage et reparter au combat pour vos enfants.
Vous n êtes pas seule. Nous sommes tous là.
Bon courage!

Bonsoir à vous trois et merci pour vos messages qui me font chaud au cœur.
Je finis mon 1er we de chimio avec le nouveau traitement, j'ai l'impression d'avoir eu le corps raclé par un bulldozer...
Je ne vais pas me laisser abattre. Je crois que j'ai fait trop de choses ces derniers mois, les examens de décembre étaient si encourageants, que je me suis dit que ça y était, je pouvais recommencer à vivre "avec". En fait manifestement non - il faut dire que ma vie habituellement est très très chargée....j'avais notamment un peu repris le travail, je suis danseuse et chorégraphe ; si danser m'a fait un bien fou, le montage de projets avec tout le stress qu'il implique, les rencontres avec les partenaires, les dossiers à rédiger, les budgets...ne me semblent vraiment pas compatibles avec mon état de santé et mes besoins.
Bref là j'essaie de réorganiser ma vie pour avoir le temps de me reposer et de faire des choses qui m'apportent déjà un mieux-être immédiat. Pas facile d'apprendre à penser d'abord à soi...:/
Je culpabilise bcp de laisser mes filles au centre de loisirs le mercredi mais en même temps elles m'epuisent...st j'ai besoin de temps pour moi, à mon rythme.

Bonne soiree et bon courage à tous,
Delphine

Bonsoir à tous,
2eme chimio selon le nouveau traitement...bien évidemment la fatigue joue sur le moral, j'en ai conscience. La relative sérénité et confiance que j'arrive à maintenir me demandent des efforts quotidiens, et en ce moment mon mari s'écroule un peu, ce qui ne me facilite pas la tâche !
J'hésite à poser trop de questions aux médecins : j'ai peur de me sentir encore plus en sursis...
Quelle attitude adoptez-vous face à la maladie quand elle est à un stade aussi avancé ? Cela m'intéresserait de savoir ce qui motive vos choix. Pour ma part je me dis que tant qu'on n'évoque pas l'arrêt des soins c'est que je suis pleinement vivante et que tout est possible, mais c'est parfois difficile d'en être absolument persuadée...
Merci par avance :)
Delphine

Bonsoir Delphine.
Des l'annonce j'ai accepté ma maladie en refusant de la subir. J'ai décidé de décider de ma vie. C'est un principe.
Après j'ai une philosophie de vie qui m'évite de trop gamberger.
Je suis une personne malade en pleine forme physique qui vit normalement avec une parenthèse médicale pour mes chimios.
Je refuse l'empathie excessive, je refuse la pitié je ne veux pas que l'on me parle de ma maladie, je ne veux aucune faveur.
Je veux vivre pleinement comme je l'aurais fait dans ma vie d'avant. Pour réussir je respecte scrupuleusement mon traitement, je fais du sport, j'ai une hygiène de vie irréprochable et surtout j'écoute mon corps. De fait j'anticipe la fatigue.
Je ne vois que le bon côté des choses et je ne me projette pas dans le moment où le ciel s'obscurcira pour moi.
J'arrive ainsi à gérer les moments difficiles, la douleurs, les mauvaises nouvelles, les doutes.
Et je protège les miens en ne leur donnant que le stricte nécessaire en infos hormis mon épouse qui est au courant de tout.
En résumé, je veux juste profiter de la vie comme chacun.
J'aime dire que même lorsque le ciel est nuageux au dessus le soleil brille.
Stephane

Bonjour,
Depuis quelques jours, je ne cesse de lire des témoignages de cancer colon stade 4 métastasé.
Je suis traitée depuis octobre 2019, opération colon, chimio et en février dernier intervention sur métastase poumon gauche. A l’issue du scan, une autre métastase poumon gauche est revenue. De nouveau chimiothérapie reprise mardi avec baxter durant 48 heures et radiofréquence prévue d’ici 3/4 semaines et après radiothérapie et en core chimio. Je pensais que j’allais être un peu tranquille cet été, mais cela me semble bien compromis !
J’ai eu un moral à toute épreuve jusqu’ici, accepté la maladie, gardé le sourire, de l’espoir, la joie de vivre, ne pas me laissé trop tourmenter , mais aujourd’hui j’ai l’impression que si la radiofréquence et radiothérapie ne fonctionnent pas,
nous aurons fait le tour des possibles et je me dis que l’année prochaine, à la même période, je ne serai plus là .