Bonjour
Je ne comprends pas qu un médecin ait pu vous donner une affirmation si violente . Je connais quelques personnes qui après
l annonce de leur cancer et d un pronostic vital à court terme assez sombre sont toujours parmi nous 10 ans plus tard.
Je connais une jeune femme de 26 ans ayant un cancer du poumon avec métastases hépatiques et cérébrales qui après de nombreux traitements et 6 ans plus tard se porte bien avec des métastases non évolutives . Donc pour répondre à votre question : il ne faut rien lâcher jamais : c est de notre ami Stéphane, une très belle personne.
Courage
Laure
Cancer du poumon de mon papa
Bonjour,
Les statistiques sont en effet à manier avec une extrême prudence. Car si elles sont une réalité à un moment donné, elles peuvent être déjouées en raison des progrès thérapeutiques. Ainsi, en 5 ans, de nouvelles thérapeutiques peuvent apparaître qui modifieront profondément les pronostics. D'autre part, si elles sont valables à l'échelle d'une population, il est impossible de dire si ces statistiques se vérifieront sur telle ou telle personne. C'est pourquoi il est en effet très regrettable que ces statistiques aient pu être présentées à votre père sans tout un ensemble d'explications.
Bien cordialement
Dr A.Marceau
Bonsoir Pauline,
C'est vrai que c'est violent comme réponse , mais comme le dit le dr marceau ce sont les stats et après chacun même son pti combat et certains vont les dépassés ces stats et d'autres n'auront pas cette chance.
Mon premier pronostique était très sombre ( 6 mois ) et j'ai eu la chance comme votre papa de bénéficier d'une lobectomie moyenne du poumon D , mais malheureusement j'ai des métas au cerveau , et tenez vous bien , et ben j'arrive a 5 ans , pour un pronostique de 6 mois au début , je vous avoue que chui plutôt content et je suis loin de lâcher le morceau car je me battrais jusqu'au bout contre ce cancer.
Alors mon pti conseil est de laisser tout ces stats de côté et de plutôt porter toute ces forces et son énergie dans le combat et d'apprécier la vie au jour le jour.
Bonne soirée a tous .....
Merci Laure, Rob et Docteur Marceau pour vos réponses. A vous lire je m'interroge sur l'utilité de ces statistiques, du moins pour les patients. J'aimerais qu'il profite de chaque instant mais il est d'un naturel anxieux et plutôt pessimiste. J'ai aussi l'impression que nous subissons un peu la crise du système hospitalier. Il est suivi dans un grand groupe hospitalier à Paris. Nous sentons la tension ambiante et avons parfois l'impression d'être un numéro. Nous avons trouvé une place en intercure dans un hôpital à côté de chez moi, et j'espère que son suivi sera un peu plus individualisé et que ça lui remontera le moral.
Très belle soirée à tous
Bonsoir,
ce n'est pas la première fois que les statistiques sont critiquées sur le forum. Je me demande moi aussi à quoi elles servent finalement ! pour le K du sein, on nous dit par exemple "ne pas prendre de poids car statistiquement ça favorise la récidive", mais si chaque individu peut déjouer les statistiques, pourquoi alors invoquer les statistiques ?! ya qqchose que j'ai pas dû comprendre :-/ ne parlons pas des statistiques autour de l'hormonothérapie, bien que jusqu'à présent, je prends mon cachet religieusement chaque soir... Si le Dr. Marceau a un développement à faire sur le sujet des statistiques, je veux bien les lire.
Courage à vous et à votre papa
Bonjour Moufette
Effectivement, à quoi bon parler de ces statistiques aux patients si elles n'ont pas un caractère prédictif certain?
Dans notre cas, je pense que le médecin a juste voulu satisfaire à son obligation de transparence mais à quel prix pour le moral du patient qui est en cours de traitement.
J'aurais préféré que le chiffre soit présenté plus favorablement. "Vous avez 20% de chance d'être ici dans 5 ans". Ou tout simplement prévenir sur le taux élevé de récidive et le caractère avancé du cancer. Ca aurait suffi à caractériser les suites médicales potentielles du cas de mon père. Pour revenir à ce "taux de survie à 5 ans" (l'appellation est déjà en soi difficile à recevoir), je ne sais pas comment il est établi. Concerne-t-il des patients de tous âges, prend il en compte les comorbidités, l'éligibilité à l'opération, le grade du cancer, le sous type de cancer? Si non il n'a pas d'utilité à mon sens. Peut-être le Dr Marceau peut-il nous éclairer sur la méthode d'établissement de ces chiffres.
Pareil, on parle de taux de survie pour le stade 3, mais le stade 3 est lui même divisé en catégories, elles-mêmes divisée en sous-catégories. Bref, sans être naïve sur la suite, je trouve l'effet sur le patient dévastateur, et l'information au final peu fiable. Nous avons rencontré d'autres médecins qui nous ont clairement dit que l'on aurait pas du nous présenter ce chiffre. Pour le cancer du poumon c'est d'autant plus paradoxal que suite à un congrès intervenu en janvier, une pléiade d'articles sont parus dans la presse pour faire état des progrès et de l'amélioration de la survie et de la qualité de vie des patients. Qui croire? Un grand merci à tous pour vos réponses. Très belle journée
Bonjour à tous
Je tenais déjà à tous vous remercier pour vos témoignages et votre courage qui nourrissent mon quotidien depuis la découverte du cancer de mon père en octobre dernier.
Comme vous le savez, le cancer c’est l’ascenseur émotionnel en permanence.
Suite à une bonne crève mon père de 70 ans a consulté son généraliste qui lui a prescrit un scanner des poumons (50 ans de tabagie active). Découverte d’un nodule spiculé du lobe supérieur gauche sans pathologie associée.
Nous sommes alors rentrés dans le tourbillon des examens : pas de métastase à distance mais des atteintes ganglionnaires associées dont un ganglion sur la fenêtre aorto-pulmonaire.
Impossible de faire une biopsie le nodule étant très mal situé.
Mon père a finalement été éligible à une lobectomie qui s’est bien passée. Retrait de la tumeur en totalité, les marges sont saines. Enfin la confirmation qu’il s’agit d’un adénocarcinome PT1CN2R0.
Les paroles du chirurgien étaient plutôt rassurantes et nous ont tous baignés d’espoir : « la chimiothérapie adjuvante est là pour consolider l’effet à moyen long terme du traitement principal qui est la chirurgie ».
Puis nous sommes tombés de haut au cours du rendez-vous avec la pneumo-oncologue. Sans répondre à la question qui mon père lui posait, elle nous a donné brutalement le taux de survie à 5 ans du stade 3, 20% donc, sans circonscrire son propos.
Nous avons très mal vécu ce rendez-vous. Mon père vit seul et est très angoissé. Cela faisait un peu « triple peine » : on vous inflige une chirurgie lourde, une chimio lourde pour vous annoncer qu’il y a 80% de risque que vous soyez mort dans 5 ans en gros.
Depuis je suis partagée entre l’envie de m’accrocher à l’espoir de guérison qu’avait évoqué le chirurgien, et la prudence de m’attendre au pire.
J’avais vu ces chiffres sur internet, mais le fait de les entendre du médecin de mon père leur a donné une autre dimension
Il commence sa chimio adjuvante de 4 cycles jeudi.
Savez-vous si ces fichus statistiques sont des référentiels fiables ?
Dans le cas de mon père, une récidive nous contraindrait à repenser son mode de vie. Je doute qu’il puisse être autonome longtemps en ayant de lourds traitements.
Savez-vous si des établissements d’hospitalisation prolongée existent ?
Un grand merci pour votre attention et désolée pour la longueur de mon message