Papa

Cher Dumesnil, Sincèrement, vous n'avez certainement rien à vous reprocher, bien au contraire. Le déni, au début de la maladie, est quasi-normal. On se dit toujours que c'est aux autres que ça arrive pas à soi ou à ceux qu'on aime. Ensuite, quand votre papa est entré en soins palliatifs, vous avez voulu qu'il soit près de vous  et il a pu ainsi partir entouré d'amour et des siens, ce qui est irremplaçable.  Certes, voir partir son père n'est jamais facile mais vous avez fait pour lui tout ce qui était humainement possible donc n'ayant aucune culpabilité. Je vous souhaite beaucoup de courage et je vous présente mes plus sincères condoléances. 

La culpabilité, oui ça fait partie du deuil. C'est un mécanisme psychologique qui permet de ne pas lâcher la personne qui s'en va. S'en vouloir, c'est être responsable et donc pouvoir refaire le scénario encore et encore. C'est l'une des choses les plus difficile dans le deuil. 

Comme le dis Yvette, tu as fait ce que tu as pu, au moment où cela est arrivé. Pour relativiser un peu la culpabilité, tu peux penser à ces parents dont les enfants décèdent pour 3 min de manque de vigilance, les conducteurs qui ont produit un accident et tué un proche, les accidents domestiques etc... 

En réalité, il y a presque toujours des moyens d'éviter la mort. À court ou long terme. Mais ça voudrait dire pouvoir maîtriser l'ensemble des éléments et ça ce n'est pas possible. Il faut se souhaiter de vivre en paix avec tout ceci mais quand on est sensible et très attaché à la personne qui part, c'est en réalité très très difficile d'y parvenir...