Bonsoir,
Vous avez bien fait de venir sur le forum. Vous devriez y trouver aide et compréhension.
Je voudrais d'abord vous dire qu'il est très difficile de faire des pronostics sur l'espérance de vie des personnes et que les médecins ne savent pas tout. Sur ce forum, justement, il y a des gens qui déjouent les pronostics les plus sombres depuis pas mal d'années, alors, je vous en prie, avant de vous faire des films, gardez espoir.
Pour le reste, je vais partager mon expérience avec vous :
J'ai 67 ans et je n'ai plus mes parents. Mon père est décédé brutalement. Une heure avant nous dînions ensemble. Une heure après, il n'existait plus !
Ma maman est décédée après plusieurs jours d'agonie. Sachant très bien qu'elle vivait ses derniers instants, elle avait demandé qu'on arrête les soins s'ils ne servaient plus à rien. Elle a donc juste eu des soins de confort jusqu'au bout.
Aucune de ces "façons de mourir" n'est satisfaisante si je peux dire.
La mort brutale c'est affreux. C'est un vrai traumatisme, et la mort lente est une torture pour celui qui le sait et qui y est condamné et pour la famille qui retient son souffle, et qui finit par espérer que tout s'arrête, tout en se sentant coupable...
La mort, c'est moche. Elle vous arrache ceux que vous aimez et, quel que soit le processus qui y conduit, on n'est jamais prêt. C'est une épreuve. Et puis, il y a l'après : le chagrin, l'absence et le deuil. Mais, malgré le désespoir que nous ressentons, notre cerveau tout doucement cicatrise. Bien sûr on n'oublie rien, mais le temps fait son oeuvre. On arrive à penser à nos êtres chers d'une autre façon : on s'habitue à ne plus les voir, plus les entendre. Il arrive parfois qu'ils nous manquent, certains jours plus que d'autres, même quand on est devenu âgé, mais on arrive à vivre sans eux, même si cela semble inimaginable. Peut-etre parce que l'on croit en quelque chose, en une autre vie après celle-ci, je ne sais pas, ce n'est pas le cas de tout le monde, ou parce qu'on imagine que c'était comme s'ils vivaient à l'autre bout de la Terre et qu'on n'avait pas la possibilité de leur rendre visite...
Personnellement, ce qui m'a aidé le plus dans ces moments d'intense chagrin, ça a été d'écrire. Pas sur un forum, ça n'existait pas à l'époque, non mais sur un cahier d'écolier. J'y ai déversé mon chagrin, mes larmes, et ça m'a beaucoup aidé. Je les ai relues parfois, ces lignes écrites la nuit quand je ne dormais pas, et j'ai pu mesurer le chemin parcouru entre ce désespoir et la femme que je suis aujourd'hui.
Ne vous projetez pas dès à présent dans cette tristesse. Au contraire, vous avez la chance d'avoir votre Papa. Profitez de lui, des instants qui vous sont donnés. Faites des photos, des vidéos, partagez ensemble le maximum de choses, engrangez les souvenirs.
N'hésitez pas à revenir sur le forum nous donner de vos nouvelles et de celles de votre Papa.
Bonjour,
J'écris ici car je me dis peut-être que je vais avoir de l'aide ou des conseils....
J'ai 37 ans et mon papa a eu un cancer des poumons à petites cellules soigné et disparu pour finalement métastasé au foie.
J'ai demandé au médecin par téléphone son espérance de vie et il en a pour maximum 2 ans.
J'imagine pas ma vie sans lui c'est terrible. Je sais que beaucoup mon perdu un de ses parents et vive quand même mais comment. Rien que d'y penser j'en suis malade. Je suis malheureuse et j'ai mal.
Pour couronner le tout mon papa vit pas à côté de moi et j'espère qu'il va revenir.