ceci est un hommage aux personnes qui sont en récidives et qui continuent de se battre

Bonjour,

C'est assez difficile de te dire quoi que ce soit concernant cette décision. Ma chérie m'avait dit la même chose lors de son premier cancer qui était en rémission mais lorsque notre cancérologue nous a annoncé ce deuxième (lié au traitement du premier un an plus tard...), son état d’esprit a changé et elle voulais finalement se battre pour moi, pour nous, pour sa famille, elle ne voulait pas nous laisser sans elle.
Je ne juge absolument pas ta décision, sache que comme tu le dis, tu es entourées et tes proches sont et seront toujours présent dans ces moments.

Bonjour Danièle.
Je comprends tout à fait votre position et je la partage. On m'a découvert une tumeur au poumon tardivement en décembre 2012 - Phase IIIb, taille importante, sur la partie Médiastine, plus opérable (ndlr : je n'ai jamais fumé !) A l'annonce du verdict, mon ami s'est effondré car il a toujours fait le déni de la maladie et a déjà vécu la même chose avec son grand-père, qui est parti au bout d'un an et 1/2. Je me suis donc retrouvée seule avec 2 enfants de 12 et 4 ans, sans famille à proximité !!! L'urgence de la situation a fait que j'ai dû démarrer la chimio et la radiothérapie concomitamment début janvier 2013. Je m'en suis sortie après 120h de chimio et 30 irradiations. Toutefois, j'ai vécu 5 mois d'enfer au-delà de l'affaiblissement dû à la maladie et aux traitements, j'ai surtout vécu une grande précarité : désormais seule à assumer les charges financières et matérielles... (Ne sachant pas que j'étais malade, j'ai changé de travail en octobre 2012 = pas de maintien de salaire à mon arrêt maladie car moins d'un an d'ancienneté !).... Lorsque j'étais à la maison, ma fille de 12 ans a fait des malaises en classe car elle veillait toute la nuit de peur qu'il m'arrive quelque chose : elle s'effondrait de fatigue au petit matin ! Mon garçon de 4 ans était très perturbé aussi par la disparition de son père et la maladie de sa mère. Alors NON, je ne suis pas prête à revivre ça et à le faire vivre à mes enfants ! Non et non ! J'ai repris le travail à temps partiel thérapeutique contre l'avis du corps médical pour m'en sortir au moins financièrement. Ma fille est partie vivre chez son père en région parisienne ; j'ai signé un acte de protection future pour mon fils avec 3 mandataires, déposé chez le notaire... (Mes enfants seront à l'abri en cas de nouvelles alertes et je pourrai partir tranquille). NON, plus jamais je ne revivrai ces 5 mois ni le ferai revivre à qui que ce soit ! En cas de récidive, on ne me touchera plus, je vivrai à fond le temps qui me sera imparti avec mes enfants, avec uniquement des anti-douleurs (on m'a prescrit des patchs à la morphine qui étaient très bien lors de très fortes douleurs) . On ne m'affaiblira pas plus que la maladie ne le ferait dans son évolution normale.... pour gagner quelques mois passés à l'hôpital et à nouveau mettre au supplice mes enfants ! Je sais, je choquerai plus d'un... tant pis, mais Danièle, vous êtes seule Maître à bord.

Courage et Carpe Diem