Bonjour,
Je pense bien à vous, je comprends également votre colère et inquiétude... il faut en passer par là, il faut que cela sorte et il faut aussi du temps...
Moi j'ai appris la nouvelle 2 jours avant noël. Un choc, je me sentais comme un lapin dans les phares d'une voiture... stupeur et tremblements... mais action. Je me suis retrouvée dans le tourbillon des examens, j'ai mal vécu cette intrusion, ces invasions, ces aiguilles... mais il fallait en savoir plus.
J'ai commencé par la chimio. C'est dur mais cela permet de réfléchir et d'encaisser. L'opération viendra après et je ne suis pas très pressée même si c'est nécessaire... mais j'ai accepté, peut-être que c'est ce temps qui vous a manqué.
Ne baissez pas les bras, vos enfants ont besoin de vous et vous avez besoin d'eux, vous allez surmonter cette épreuve et cette colère. Laissez-là passer. Peut-être qu'écrire vous aidera.
Je vous souhaite beaucoup de courage !!
Quazek78
Colère, refus de la mastectomie, déni...
bsr, je comprend ce que vous ressentez car j ai vécu ce meme moment il y a 8 mois , cancer in situ infiltrant avec des foyers dans les 2 seins, donc mastectomie des 2 et reconstruction, avec l attente de ce que le chirurgien allait trouver, résultat quelque semaines plus tard que j appréhendais peur de de devoir retirer les protheses ....chimio pendant 5 mois que je viens juste de finir et immunotherapie ................courage a vous ; amicalement .nathalie
Bonsoir à toutes, et bien voilà c'est fait depuis 3 semaines
Je me suis isolée dans la musique et dans mes larmes (pas envie de e réveiller de l'anesthésie) derrière mon bandeau pour les yeux, de mon entrée la veille, le jour J au bloc et les 2 jours suivants,. Finalement le ganglion sentinelle atteint, curage et pas de reconstruction. immédiate Je n'ai découvert ma cicatrice qu'avec les doigts 15 jours après quand j'ai du la masser au retrait du pansement, ça me répugne et je le fait avec colère, puis avec les yeux peu après, mon corps me dégoûte.
Pourtant que des bonnes nouvelles : l'hôpital a reconnu que "tout était allé de travers dans mon dossier", je n'avais pas reçu l'info minimale requise (ce que j'ai d'ailleurs dénoncé dans le "consentement éclairé" exigé pour l'opération, le chirurgien est remonté du bloc au petit matin pour me faire signer le contraire, ce que j'ai fait pour en finir), j'ai signalé qu'il me manquait l'ordonnance d'antalgiques en sortant, j'ai découvert après que je n'avais ni l'ordo pour la kiné, ni pour la prothèse. Pourtant, c'est juste la faute à pas de chance, la mienne de chance, c'est que le bilan d'extension est OK, ce sera radio et hormono, peut être chimio aussi, à confirmer. Pourquoi je n'arrive toujours pas à accepter ? Est ce que certaines d'entre vous ont encore ressenti de la colère et du dégoût après ? et pendant combien de temps ? est-ce que ça passe ? J'ai l'impression d'être un hamster dans sa roue qui fait tout ce qu'on lui demande, mais c'est tout, aucune satisfaction, je vis au jour le jour, je perds la notion du temps, je lâche prise avec les enfants, ma mère est là qui assure depuis 4 semaines, il va falloir que je renaisse, mais combien de temps ça prend, peut être pas d'accepter, mais de faire avec ce trou dans la poitrine , Je trouve que tous les documents et textes édulcorent sous des termes techniques et des schémas ce qui n'est rien moins qu'une amputation, dont n'importe quelle personne détournerait spontanément le regard, et on me bassine que toutes les femmes vivent bien avec. Alors j'ai encore besoin de votre aide: comment vous êtes vous acceptées après, sachant qu'en plus il y a la galère des traitements derrière qui dégradent encore plus le corps...?
En tous cas merci à toutes pour vos messages, je suis admirative de votre force
Bonjour, je suis maman solo de 2 enfants de 12 et 9 ans. 45 jours pour un verdict : mastectomie à gauche, trop de foyers in situ + infiltrants, je me réveillerai avec soit plus rien à gauche et des traitements radio et/ou chimio, soit une prothèse + de l'hormonothérapie. Soit 48h soit 7 jrs d'hospitalisation, soit..., soit... Etc...cas rare dixit le chirurgien de ne pas savoir ce qu'il va trouver et juger nécessaire avec l'analyse des ganglions. Je vais y aller pour mes enfants, mais pour moi c'est insurmontable, je préfèrerai vivre avec le crabe, refuser cette mutilation, ou ne pas me réveiller. J'aimerais échanger avec qqun qui comprend... Pr moi, ma vie s'arrête mercredi prochain. Merci