Bonjour Vincenza,
Vous avez visiblement un tempérament de combattante et c'est bien, vous allez mener ce combat et le gagner ! Le fait que vos marqueur soient bons est bien sûr un signal très encourageant. Le bilan en cours saura dire si ce cancer est strictement localisé au sein et au creux axillaire. Mais dès lors que les ganglions axillaires sont touchés, une chimio est très généralement prescrite afin de tuer des cellules malignes qui pourraient circuler dans le réseau lymphatique ou sanguin.
Vis-à-vis de votre mère, effectivement il ne faut pas le lui cacher car elle le devinera d'une façon ou d'une autre et sera d'autant plus effrayée qu'elle aura le sentiment que vous lui avez caché quelque chose de bien plus grace que la situation réelle. Mon conseil est d'attendre que le bilan soit terminé et donc le protocole thérapeutique défini. Vous pourrez alors lui parler en mettant en avant que ce combat, vous allez le mener de front, l'une et l'autre et l'une avec l'autre. Le cas échéant, proposez-lui d'avoir recours à un soutien psychologique, les services d'oncologie ont des psycho-oncologues de grande qualité.
Bien cordialement
Dr A.Marceau
Comment l'annoncer à sa mère + marqueurs spécifiques
Merci de votre réponse, je suis contente que vous me confirmiez que les marqueurs sont encourageants.
Dans ma tête, je suis déjà prête à affronter la chimio, le médecin m'a prévenue. Si c'est confirmé, je partirais sur 16 chimios + chirurgie + 30 radios + hormono ! La totale. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas spécialement peur de souffrir ou d'être fatiguée, peut-être de l'inconscience ou un réflexe du cerveau pour me protéger ! Mes peurs à court terme, c'est la réaction de mes proches et perdre mon travail.
Concernant ma mère, elle a déjà vu en effet un psy sur les conseils de l'équipe soignante, car ils ont bien vu qu'elle avait souvent des chutes de moral (au début elle ne voulait carrément pas se soigner, elle a fait du chemin...). Je pensais en effet attendre les résultats des examens, au moins pour lui éviter le stress de l'attente et être fixée. Ca va être un moment vraiment pas facile que cette annonce. Et en même temps j'ai hâte que les gens le sachent pour ne plus garder ça pour moi (seul mon mari sait) et recevoir moi aussi du réconfort.
Merci.
Bonjour Vincenza, l’annonce de la maladie est un coup de massue... surtout que l’on est jamais préparé à cela. J’ai vécu l’annonce en janvier 2019 (cancer du rectum) a l’âge de 37 ans. Opération en février 2019 puis 12 cures de chimiothérapie. Même si le traitement n’est pas une partie de plaisir, c’est une épreuve dont on ressort plus fort. J’ai décidé de mon côté que la maladie ne serait pas un tabou que ce soit auprès de ma famille pub de mes jeunes enfants âgés 7 ans, 5 ans et 4 mois. Sachez qu’ici nous avons tous été confrontés aux différentes étapes de la maladie et que si besoin nous vous soutiendrons. Ne lâchez rien ! Bon courage à vous.
Bonjour Vincenza
Vous avez devant vous un obstacle difficile. L'un des plus difficiles... l'annonce a sa famille d'autant plus que votre maman doit déjà affronter cette même sale bête.
Il faut lui dire, il n'y aurait rien de pire qu'elle l'apprenne par hasard ou par quelqu'un d'autre.
Il faut peut-être minimiser un peu, afficher d'emblée votre détermination et votre confiance dans l'issue.
Rassurez votre maman sur votre envie de vous battre.
Vous allez trouver les mots juste pour lui annoncer j'en suis sûr
Bon courage à vous et votre maman
Stéphane
Bonjour,
J ai lu votre message avec beaucoup d émotion car je partage avec vous une situation similaire...
Ma mère âgée de 61 ans a été diagnostiqué pendant le 1 er confinement :
un cancer du sein avec métastase osseuse stade 4, un sacré choc... Elle demande beaucoup de soutiens ce qui est normal (appels plusieurs fois par jours, tristesse, pleurs. ..
Je gère de mon mieux et mon conjoint aide bcp également.
Je viens d avoir 40 ans et j ai découvert une boule dans mon sein gauche au mois de juin, la deuxième coup derrière la tête, je suis moi-même atteinte d un cancer du sein ( hormon- dépendant avec 6 tumeurs) j ai attendu 1 mois toutes les analyses avant de lui annoncer et ce fut très dur,( de supporte mon état en secret et le sein encore une fois mon mari a été formidable) j ai préféré savoir où j allais avant de lui dire ce que je vivais. Bien sûr qd je lui ai annoncé elle a beaucoup pleuré et elle été effondré . Ajd nous nous battons en même temps mais nous faisons en sorte de ne pas parler que de ça afin d avancer. J ai eu 3 chimios ec 100 et 9 taxol(
Il me reste 4 chimios)j ai fait le plus dur en terme de traitement et j attends mon rdv avec le chirurgien le 17 avec impatience pour parler ma future mastectomie avant la radiothérapie.
n hésitez pas a me contacter si vous avez besoins de parler mon parcours étant avancé je pourrai vous donner des astuces qui aident à supporter cette parenthèse.
Ne lâchez rien ! vous êtes forte comme nous toutes ici
Bien à vous
Camille
Bonsoir à tous,
Je découvre vos messages, merci pour votre soutien !
Je suis tout à fait d'accord avec vous, j'ai envie et besoin de parler librement de cette maladie, pour "dédramatiser", ne pas en faire une maladie tabou et surtout inciter d'autres personnes à se faire suivre sérieusement. Mon fils sait que ma mère est malade, de quoi, comment elle est soignée, etc. donc évidemment je serai transparente mais rassurante avec lui sur mon cas aussi.
Camille, nos cas se ressemblent énormément, c'est dingue. Comme vous, je vais attendre d'avoir fait tous les bilans (j'ai hâte que ce soit passé pour savoir à quoi m'en tenir exactement) puis je le lui dirai. Là par exemple je vais la voir demain et je ferai "poker face", comme si de rien n'était... Pas évident. Pour l'instant je suis assez sereine et déterminée, donc j'espère qu'elle le ressentira et que ça la réconfortera. Merci beaucoup pour votre soutien !
Bonjour à tous,
Eh bien voilà, c'est tombé sur moi ! Je suis cette femme sur 8, comme beaucoup d'entre vous ici.
J'ai appris lundi que j'avais un cancer du sein grade 3, avec ganglions axillaires certainement touchés (on attend le résultat de la ponction). Descendant en droite ligne d'une série de femmes à cancer du sein, je me doutais que ça m'arriverait un jour, mais pas à 44 ans... Moi qui ai toujours été en pleine forme, une enclume m'est tombée dessus. Mais j'avoue que j'arrive depuis à le "gérer" assez bien, j'arrive à maîtriser mon angoisse grâce à quelques séquences youtube d'hypnose... (enfin je pense que ça m'aide).
J'ai pour vous deux questions, dont la 1ère est dans le titre : comment l'annoncer ça à sa mère, sachant qu'elle est elle-même sous... chimio pour son 3e cancer (métastases à la hanche) :(
Sa maladie nous a tous pris de surprise pendant le 1er confinement, et maintenant, 2nd confinement, c'est moi... surprise !! C'est vraiment dingue que ça arrive maintenant, dans la même famille !
De nature dépressive, très anxieuse, elle stresse déjà énormément pour ses enfants (vous savez, cette mère qui vous appelle deux fois par jour quand vous avez 37.8°, oui c'est elle). Moi qui la soutiens de mon mieux depuis 6 mois, je sais qu'en lui annonçant ça elle va s'effondrer et j'appréhende beaucoup, mais je ne peux pas non plus garder cela secret, d'autant que je risque de commencer par de la chimio, donc ça va vite se voir, et puis nous sommes très proches, donc je ne veux et ne peux pas lui mentir. J'ai peur qu'elle ne sente mal, que ça la déprime, je me sens responsable même si je sais que ce n'est pas le cas. Moi qui fais tout pour lui remonter le moral depuis des mois, là j'ai l'impression que j je vais lui mettre un coup de pelle sur la tête !!... Des conseils ?
Autre question, plutôt pour le médecin ;)
Comme mon cancer est grade 3 invasif avec adénopathie axillaires, TEPscan et IRM en vue bientôt. Ce matin j'ai fait une pds pour les marqueurs et j'ai 2,5 en antigène carcinome-emb. et 18 pour le CA 15-3. Est-ce que cela veut dire que "a priori" il y a des chances pour que les cellules ne se soient pas installées ailleurs ?? J'y vois une petite lueur d'encouragement.
Voilà, il va maintenant falloir apprendre à vivre avec. Drôle de sentiment que je ne serai plus jamais insouciante, car je serai suivie longtemps, avec la crainte des récidives... Après m'être effondrée lundi, mon cerveau a décidé depuis de faire avec et très bizarrement je vais plutôt bien (sauf le matin le stress me réveille tôt). Pourvu que ça dure ! Il faut accepter de toutes façons et faire confiance, et je sais que je suis entre de bonnes mains.
Merci d'avance !