Bonjour,
Pour avoir eu un cancer du sein très agressif en 2017, traité d’emblée par la même chimio que celle que vous avez reçue (150% des doses normales m’ont été administrées de façon hebdomadaire étant alors en soins palliatifs), ne poursuivant plus actuellement que la même immunothérapie que la vôtre assortie d’un second produit, je n’ai ressenti des effets particulièrement indésirables que lors de la deuxième séance.
Ce que vous affirmez concernant votre jeûne n’est pas en soi une preuve de ses bénéfices, mais on ne peut que se réjouir que vous supportiez bien votre traitement, quelle qu’en soit la raison...
Cette pratique n’est pas sans risque et je relaterai cet épisode fâcheux dont j’ai été témoin : Lors d’une séances de soins, je me suis trouvée à partager mon box avec une personne qui a fait un malaise après avoir jeûné... Elle me l’avait confié quelques instants avant de « tomber dans les pommes » et, dès qu'elle a commencé à se sentir mal, m’a demandé de ne surtout rien dire au personnel soignant...
Branle-bas de combat, électrocardiogramme, contrôle de la glycémie... arrêt immédiat de la perfusion... hospitalisation de la patiente...
La pratique du jeûne n’est pas anodine. Ceux qui vous liront doivent en être conscients. A l’heure actuelle, les rapports d’études montrent des bénéfices chez les souris qui n’ont pas été confirmés systématiquement chez l’humain et le risque majeur, chez un patient ayant un cancer, est la dénutrition.
Enfin, la prise d’antibiotiques que vous mentionnez a tout à fait pu provoquer diarrhées et nausées, et de la même façon, l’infection a pu être à l’origine de la fatigue. C’est peut-être aller un peu vite en besogne que de n’attribuer ces manifestations qu’à la suspension du jeûne...
Je viens donner ici un autre point de vue que le vôtre, ayant eu le même traitement que vous et les mêmes améliorations quant aux effets secondaires sans jamais avoir jeûné durant mon traitement.
Chez un patient sain, ces pratiques ne font pas courir grand risque en pricipe, même s’il semble conseillé d’avoir un suivi médical. Chez un cancéreux, l’avis de l’oncologue semble une sage précaution. De plus, porter à sa connaissance une pratique particulière permet d’en étudier les résultats à grande échelle et de faire évoluer les conditions de soins de l’ensemble des patients. Les soins contre le cancer sont un tout...
Pour un jeûne plus long, peut-être vaudrait-il mieux que vous preniez l’avis de ceux qui vous soignent et en particulier celui de votre oncologue, chaque patient étant différent.
Bon courage. Prenez bien soin de vous.
Je viens ici poser un témoignage pour voir si d autres personnes ont vécu la même situation que moi. J ai un cancer du sein stade 3 grade 3 her2+++. J ai eu une première série de 4 cures de chimio toutes les 3 semaines avec de très nombreux effets secondaires et fatigue intense . Puis je suis passée au taxol hebdomadaire et herceptin toutes les 3 semaines . J ai essayé de suivre les conseils d ami et ai jeûné la veille et le jour de la chimio . Résultat aucun effet secondaire les 3 premières séances hebdomadaires et aucune fatigue. Lors de la 4 ieme chimio j ai du prendre la veille des antibio par voie orale pour une infection vaginale et n ai donc pas pu faire mon jeûne. Résultat : des effets secondaires très violents . Nausées fatigue et une diahree hyper aiguë . Il me semble donc que cela prouve l efficacité du jeûne intermittent. De plus mes cheveux repousent et mes muceuses semblent moins abîmées .
Je poursuis donc ce type de jeûne et entame un jeune hydrique 1 semaine complète début avril que j aimerais poursuivre avec 30 jours supplémentaires. Quelqu un à t il déjà combiné jeûne longue durée et chimiothérapie ? Des conseils ?