Bonjour Muriel,
Cette phase de l’apres-cancer est très classique car après le rythme soutenu des traitements et des rendez-vous médicaux faisant que le patient se sent très entouré, celui-ci se trouve subitement seul et broie plus ou moins du noir.
Je ne pense pas que ce soit d’un psychiatre dont vous ayez besoin mais d’un psycho-oncologue, il en existe dans tous les services d’oncologie.
Un groupe de parole peut également vous être utile.
Quant à vos droits, je ne peux que vous encourager à demander conseil auprès d’une assistante sociale.
Bien cordialement
Dr A Marceau
L'après cancer
Bien sûr que la recherche avance même si on pourrait espérer que cela aille encore plus vite. Et quand je dis cela je sais qu'elle n'avancera pas assez vite pour moi. Mais je sais aussi que si la recherche ne me permettra plus de guérir je sais que si j'avais eu mon cancer plus tôt je serais morte depuis 3 ans.; Cela fait 3 ans que je peux profiter de mes petits enfants même si ma qualité de vie n'est pas optimale avec une chimio toutes les 3 semaines et des complications dont certaines sont définitives. Je ne sais pas où j'en serais dans un an en attendant je profite du mieux que je peux. Pour demander l'invalidité parlez en à votre médecin traitant. Et pour le reste il y a sûrement un psychooncologue là où vous êtes suivie. Pour moi cela m'a beaucoup aidée. Bon courage à vous.
Merci "Mamie du 15" de rappeler cette vérité tant il est absurde de vouloir contester les avancées de la recherche. Certes, à l'heure des fake news, il ne faut s'étonner de rien ! Vous contribuez à rétablir la réalité. Pour autant, personne ne conteste le fait qu'il y a encore beaucoup à faire en matière de recherche médicale, contre les cancers mais aussi contre de très nombreuses maladies.
Merci à vous
Dr A.Marceau
Bien sur qu'on avance même si c'est lent mais mêmes les meilleurs chercheurs ne trouvent pas tous les jours un remède miracle. Même si c'était le cas il faut ensuite vérifier les effets secondaires et autres ce qui prend forcément du temps.
Bonsoir,
Je vous trouve incroyablement pessimiste Renée. Il y a encore quelques années combien d'entre nous n’aurait pas passé l’année à survivre à certains cancer ?
Rémission et fin de soins ne vont pas toujoursde paire. Quant à la guérison, elle n’est reconnue qu’après cinq années au moins sans traitement ni récidive.
La rémission complète est une réponse métabolique complète au traitement, soit une régression complète des lésions. Néanmoins un cancer en rémission complète peut être un cancer incurable, le gène incriminé ayant muté pour ce qui me concerne et n’étant pas Soignable. Sa surexpression du gène déficient est stopée par les anticorps que je reçois (et ce n’est pas un cancer génétique)...
Je serai sans doute sous immunothrapie à vie et ne saurais pour l’instant m’en plaindre. Quelques heures dans un cocon toutes les trois semaines... Le personnel de l’institut où je suis soignée est adorable.
Si la vie m’a été donnée à ma naissance, aujourd’hui elle a un prix, celui de la recherche et de la patience et je vis grâce aux extraordinaires progrès de la médecine.
Le prix Nobel de médecine 2018 a été décerné à deux chercheur James Allison et Tasuku Honjo pour leurs recherches sur l'immunothérapie contre le cancer. Alors tout n’est pas immédiat, mais les avancées sont spectaculaires pour qui peut en bénéficier et vivre sans les inconvénients de la chimio.
Bien à vous et bon courage.
Léopoldine
J'ai été opérée en 2016 pour un cancer du sein triple négatif et j'ai fini mes traitements en 2017, je suis toujours en arrêt continue le kiné et cela fera 3 ans le 26 juin prochain. Je me pose bcoup de questions qt à ma future reprise professionnelle, sachant que je pense demander l'invalidité à la sécurité sociale. Je me sens un peu seule face à mes questionnements, car il faut l'avouer nous sommes très suivies pendant les traitements mais un peu seules une fois ceux ci terminés.... je ressens également le besoin de me confier à un psychologue alors que n'en ressentais pas le besoin pdt les traitements.
Mon médecin traitant m'a dirigé vers un psychiatre, mais je pense que celui ci ne me convient pas parfaitement.
Avez vous des conseils à me donner et qui pourraient m'aider ds cette phase de reconstruction ?
Cordialement,
Muriel