Juste un petit conseil pour celles qui vont se faire opérer, l
e matin levez-vous aller faire votre toilette, coiffez vous (du mieux que vous pouvez!) maquillez vous, c'est génial pour le moral, quand vous passez devant la glace vous voyez une femme et non pas une malade...et habillez-vous, ne restez pas en chemises de nuit ou pyjama, c'est bon aussi pour vos visiteurs qui repartiront "un peu" rassurés....
Un deuxième cancer 25ans après ...
Bonjour salamandre73,
Un grand merci pour ce témoignage d'optimisme et de combativité face à la maladie. Je suis certain que vous propos seront utiles à de nombreux internautes qui vous liront,
Très cordialement
Dr A.Marceau
Bonjour Salamandre73.
J'ai 34ans et me suis trouvée des boules à la palpation le 13 novembre puis tout s'est enchaîné très vite.
Je suis entièrement de ton avis concernant le fait de ne pas se poser en malade ou en victime face au cancer. Après trois, quatre, semaines de choc psycho à encaisser les nouvelles et à beaucoup pleurer du bouleversement qui arrivait, je partais plutôt sereine et confiante à ma première chimio (le 11 décembre) pour un carcinome triple négatif à Ki 80 avec atteinte ganglionnaire.
Puis une saloperie d'erreur médicale est arrivée : mal piquée dans le PAC j'ai été, pour le coup, VICTIME d'une extravasation !
Malgré toutes mes alertes de sensation de coulure (dès le début avec le sérum phy), de piqures, de brûlures, personne n'a rien fait. On m'a donné du paracétamol (justifiant que les douleurs devaient être liées à la pose du PAC de la veille) et continué à me perfuser l'épirubicine.... puis la poche de cyclophosphamide.
Ce n'est qu'après les 4h de cure que les infirmières se sont inquiétées de la zone pectorale qui était toute gonflée. De là il a fallu que j'aille en urgence à Saint-Louis (Paris) pour me faire liposucer le sein gauche dans lequel les 2 poches s'étaient déversées, et qui avait triplé de volume.
Conséquences des 3 actes (pose du PAC, extravasation, lipo) : mobilité quasi impossible de mon bras gauche, œdème très important, brûlure du derme (dont personne ne peut dire la gravité), peau insensible et énormes douleurs.
J'arrive à 1 mois de cet horrible événement et je le qualifie toujours de "pire que mon cancer du sein droit" !
Entre temps j'ai du me faire poser un Piccline pour poursuivre la chimio. J'ai eu ma 2ème cure le 4 janvier. Bien passée. Certes difficile les 4 jours qui suivent mais une fois encaissée je peux me dire qu'on reste active. Sauf que le gros bordel à gauche est me fout non seulement le moral en l'air en me replongeant la tête sous l'eau, mais est aussi handicapant !!!
Dès que je bouge la douleur me fait grelotter. Je n'ai qu'un bras vraiment mobile (et encore, depuis ce matin le tuyau du piccline me tire sous l'aisselle droite) donc pour s'habiller ou faire des gestes simples pas facile. Je suis obligée d'appliquer des poches de glace pour anesthésier la zone et supporter la douleur. Je dors par tranche de 4 à 5h la nuit, le temps d'action des anti-douleurs. En fait, je n'ai même pas l'impression de me battre contre mon cancer pour l'instant mais contre les conséquences de l'extravasation !!! Et j'ai pas signé pour ça moi.
Je veux bien positiver mais je me sens coupable vis-à-vis de mon fils de 3 ans de ne plus pouvoir jouer vraiment avec comme avant.
Je m'en veux d'être un boulet pour mon homme (boulet que je n'aurai pas été sans cet acte foireux !!). Je ne peux même pas conduire, je déteste être dépendante.
Bref, je sais que le moral est important pour la guérison, on me l'a déjà dit, et je vois bien que j'ai du mal à maintenir le cap sur le cancer. Du coup est-ce qu'il va gagner ?
Bonjour,
Désolée de tous ces problèmes qui se succèdent pour vous...
Vous n'êtes pas un "boulet" comme vous dites. ..Si votre mari vous aime tout se passera bien, demandez une aide à la maison, cela vous permettra de vous reposer d'avantage et de pouvoir jouer avec votre petit garçon lorsqu'il revient de l'école ou de la crèche....faites vous aidée,par vos parents s'ils le peuvent, par des amis qui vous rapporteront vos courses en faisant les leurs... (C'est d'ailleurs là à ce moment précis que l'on voit ses "VRAIES AMIES" ) et dites vous que cet état de chose est transitoire ...Et qu'à la fin vous serez comme éveillée d'un long cauchemar. ..
Pensez d'abord à vous ensuite à votre gros BB de 3 ans, et soyez toujours très aimante avec votre "pilier" que représente votre mari.je vous souhaite beaucoup de courage et vous embrasse.
bonjour Salamandre73
Votre premier commentaire m'a complètement touché, en effet j'ai l'impression de me voir dans votre discours.
J'ai 37 ans, je suis infirmière. j'ai eu mon premier cancer du sein à 28 ans, et un autre radio induit à mes 35 ans, qu'elle poisse, se taper un autre cancer car j'ai eu des rayons.. pff qu'elle idée !!
Il y a une chose que je souhaite redire pour les autres femmes, effectivement garder le moral !! c'est tout ce qui m'a aidé pendant ces longs mois de combat..
J'avais horreur que l'on me porte de la pitié, horreur que l'on me considère comme une malade, je voulais juste vivre normalement comme tout le monde, alors j'ai continué mes habitudes, on s'est juste adaptés et quel bonheur.
je vis à 400% chaque jour, même si j'avoue qu'après les chimios du 2eme j'étais bien HS, 6 de tension (maintenant je me rend compte de la sensation que les patients ont lorsque j'en prend en charge, oui faut voir le positif lol )
En tout cas continuer de garder votre pèche, je vous admire.
Bonjour,
Je suis sidérée d'avoir un autre cancer du sein ...25ans après !
La 1ère fois c'est grave, j'avais des ganglions atteints (5) j'ai eu un traitement de cheval qui m'a laissé épuisée durant des années, mais 25ans après je suis toujours là! alors que ce n'était pas sûr que j'aille jusqu'à ma retraite...je me suis battue, j'ai refusé la mise en Invalidité totale demandée par le médecin conseil de la SS et avant les 3ans d'arrêt j'ai repris mon travail à mi-temps, à l'époque j'avais l'impression d'avoir 20ans de plus ...plus de sports (escrime-tennis) seulement marche et natation...maintenant que j'ai 25ans de plus, je vois autour de moi des personnes qui ont 60 ou 65ans (j'en ai 70!) qui sont en plus mauvais état que moi alors je me dis, encore un" crabe" bats toi" tu seras la plus forte, surtout que là je n'ai pas d'atteinte ganglionnaires (j'ai eu un curage complet la première fois!)
J'étais infirmière et pendant ma carrière j'ai vu que le moral était pour beaucoup dans la guérison, à mon avis 80 à 85%...vraiment ça aide, ne pas se considérer comme une malade, mais comme une femme qui a transitoirement un problème à un sein et qui parfois est fatiguée à cause des traitements, ne vous posez pas en victime...autour de moi les gens n'ont su que j'allais me faire opérer que par mon mari qui est très angoissé et qui a besoin d'en parler...à tout le monde, je ne supporte pas plus maintenant qu'il y a 25ans les regards de pitié ou de tristesse ...
je vis je vais bien je ne suis pas malade, on va me retirer cette "MERDE" par une masectomie et je fais faire une reconstruction mammaire immédiatement.
Ensuite un petit peu de chimio et autres injections, puis les contrôles post intervention classiques...courage à toutes et GARDEZ le MORAL et le SOURIRE !