aider au niveau moral

4 commentaires
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Pierretordue

bonjour
mon mari opéré d'une cystectomie a des moments de découragements je ne sais pas quoi faire ou dire pou l'aider, peut être quelqu'un est passé par cette situation et pourra me conseiller sue l'attitude à avoir merci d'avance

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Dan83

Bonjour Michèle, je ne saurais vous conseiller sur l'attitude à avoir envers votre mari qui traverse des moments de découragement bien légitime...mais ce que je peux vous dire c'est que quand j'ai appris que j'avais " le crabe" j'étais très énervée quand des personnes de mon entourage ou des proches me disaient : "tu vas voir ça va aller maintenant ça se soigne bien...tu es forte, tu vas te battre, on est avec toi, on te comprend...et j'en passe...
Personne ne peut se mettre à la place du malade, on reçoit une bombe en pleine figure, il nous faut le temps de digérer l'info, d'accepter le pourquoi moi, tout s'écroule et nous vivons au rythme des examens et des résultats, c'est dur pour nous, c'est dur pour nos conjoints, il faut laisser faire le temps, petit à petit on accepte, on apprend à vivre avec, et tout s'apaise. Soyez forte, ne le brusquez pas, laissez lui un peu de temps. Je vous souhaite bon courage et espère que ça ira mieux. Bises Danielle

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rob

Bonjour michèle,

On est obligé d'avoir des moments de découragements avec une telle maladie et moi la meilleur façon que j'ai trouvé pour contrer tout cela et bien c'est d'aller de l'avant et malgré tout de continuer a faire des projets,oui oui vous avez bien entendue michèle,se projeter sur l'avenir et surtout de se rapprocher le plus possible d'une vie normale,d'accord c'est dur dur tout çà,mais on n'y arrive et je peux vous assurez moi en tant que stade 4 j'éprouve toujours le même plaisir a me lever le matin et savourer la belle journée qui se présente moi,qu'elle intérêt de s'en priver,on va quand même pas se détruire encore plus la vie a cause de ce maudit cancer çà serait lui faire honneur.
Il faut bien garder en mémoire que nous avons tous une chance d'aller mieux un jour et pourquoi pas de guérir pour certain alors qu'il n'y croyait plus,l'énergie,un bon moral,de garder une bonne forme physique sont de précieux alliés pour combattre la maladie.
Allez courage ya encore pleins de belles choses qui vous attendent tous les deux.

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Dr A.Marceau

Bonjour,
Tous les conseils prodigués ci-dessus sont pertinents. Mais chacun réagit comme il peut, avec ses propres ressources et parfois est-il utile d'être aidé pour mobiliser ces ressources. L'aide d'un onco-psychologue est souvent la bienvenue. Le service de chirurgie dans lequel votre mari a été opéré peut sans doute vous orienter vers un tel professionnel.
Bien cordialement
Dr A.Marceau

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Isakoustik

Bonjour Michèle,
Je pense qu’effectivement le rôle d’aidant ne doit pas être facile.
Je suis allée voir ce qu’était une cystectomie, et je comprends que pour lui ce soit difficile à supporter. C’est une atteinte à l’intégrité physique, et c’est une deuxième claque après celle du cancer.
Je suis moi-même stomisée, et j’ai donc pris 2 claques, le cancer, la poche et dans la foulée, stade 4 et 2 ans d’espérance de vie, donc 3ème claque. ( je suis coriace, je vise bien bien plus loin)
Pendant mes hospitalisations j’ai apprécié le téléphone, ( pas de visite cause covid), et les petits cadeaux qui m’ont été adressés par la famille , les amis. J’ai pris un joli carnet, et chaque jour j’ai noté en bleu turquoise mes petits bonheurs, et en marron mes misères, et je faisais un décompte.
Les petits bonheurs ont été grand gagnant ( au moins 90%)
J’ai ainsi compris que la vie et sa beauté l’emportait sur mes trucs moches personnels. Cela m’a aidé à être résiliente.
J’ai apprécié toutes formes d’aide, pour me lever de mon lit, pour me faire à manger. Mon mari m’a acheté une sorte de pince pour ramasser les papiers, et je m’en servais pour ramasser tout ce qui était par terre, car je ne pouvais pas me baisser.
J’ai arrêté mon carnet car mon feutre turquoise ne fonctionnait plus ( je rigole), car je n’avait plus besoin. Je l’avais tellement lu et relu pour me faire du bien, que je le connaissais par coeur. Je ne me souviens plus si je l’ai gardé mais je n’en ai plus besoin. Comme Rob, j’apprécie chaque matin, et je goûte chaque minute. Et j’aime tout, et je vois tout, les fleurs les oiseaux les sourires la pluie le vent le soleil la brume…
Je suis beaucoup plus réceptive qu’avant, et je sourie tout le temps.
J’ai aimé qu’on me prenne dans les bras ( je ne sens pas mauvais malgré la poche à caca) et qu’on me serre fort ( pas trop quand même) pour ressentir les émotions.
J’ai aimé que mes amies prennent de mes nouvelles et je remeecie Amélie mon amie d’avoir pris de mes nouvelles chaque jour, de m’avoir apporté des rayons de soleil ( elle est un peu fofolle) et d’avoir du la réconforter et sécher ses pleurs ( c’est une éponge et elle pleurait poyr moi, pzrce qu’elle m’aile)
J’ai aimé ma montagne de cadeaux, des chaussettes rigolotes, au moins 10 paires, une perruque en lamé, des crayons, des livres débiles ( qui me ressemblent = comment foutre le bordel au bureau), la roue de la chance ( uniquement des choses positives) , des fleurs, des dessins, des lettres d’amours ( de mon mari), un bracelet à 1 0 balles marqué amour bonheur et chance de ma copine Amélie, que je n’ai pas le droit d’enlever, bref une foultitude de petites attentions qui m’ont fait du bien au coeur.
J’ai aimé que mon mari me caline tendrement , et que je puisse le réveiller à toute heure de la nuit pour partager mes angoisses. Je dis tendrement parce que la sexualité a été mise de côté un certain temps, le temps que je me réapproprie mon corps, et que mon corps me réponde ( j’ai mis une grosse ceinture abdominale pendant 1 mois et demi).
Comme les autres, je ne suis pas réceptive aux t’en fais pas , tu es forte, tu vas guérir, car je sais bien que je ne guérirais pas, mais j’apprécie qu’on me dise que je suis épatante, que je suis solaire, que j’irradie le bonheur malgré ce putain de crabe.
Je crois qu’il faut que tu montres à ton mari que tu l’aimes plus que tout, que tu respectes son désir de pudeur ( le mien n’a pas vu mon ventre depuis 9 mois), que tu mettes des mots sur ton amour, que tu ne le surprotèges pas, s’il est capable de débarrasser, laisse le faire, s’il a envie de bricoler qu’il le fasse, s’il a envie d’un resto et bien allons-y, incite le à partir en WE, mais ne le force pad, s’il n’a pas envie c’est que c’est trop tôt, s’il dit oui mais que finalement il ne peut pas, c’est pas grave, c’est difficile pour lui de se réoppropruer don corps, et parfois on croit qu’on est capable, mais on est capable que dans la tête, et ke corps nous lâche.
Voilà, c’est mon histoire, et j’espère qu’elle te donnera quelques pistes. Pour que ton mari puisse construire son histoire à lui.
Comme dit le Docteur Marceau, peut-être qu’il aura besoin d’un soutien psychologique, chacun est différent.
Je te souhaite plein de courage.
Isa

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