Bonjour Babeth, je ne crois pas qu'il y ait vraiment de recette pour surmonter le stress dû à cette maladie et ses aléas. Quand on est malade du cancer, on vit au rythme des examens, contrôles et traitements en tous genres et on finit pas s'habituer, même si c'est le genre d'habitudes dont on se passerait bien, mais c'est comme ça. On ne peut pas changer les choses, alors, il faut les accepter. Ce n'est pas facile : il y a des moments de joie, de peine, des peurs qui vous font perdre le sommeil, des infections, des complications, l'avenir qui s'assombrit, et puis, à la faveur de bons résultats, une éclaircie, un espoir et on s'y accroche de toutes nos forces parce qu'on veut continuer à faire partie de ce grand toboggan qu'est la vie. On est là, on profite de chaque instant, chose que l'on ne faisait pas forcément "avant" et, comme le dit Rob, un grand habitué de ce forum, on met parfois un genou à terre, mais pas les deux. Essayez de vous changer les idées en voyant du monde (gestes barrières quand même hein ?), en lisant, en faisant du sport, en marchant, en tricotant, en jardinant, bref, occupez-vous les mains et les méninges et ça ira mieux.
Cystectomie totale faite,
Merci Souricette,
J'ai honte de me plaindre alors que c'est mon compagnon de trente ans qui souffre de cette maladie. Vos mots et votre image du"toboggan de la vie"explique très bien par où nous sommes déjà passés comme tant d'autres malheureusement. C'est la première fois que nous sommes séparés si longtemps avec une seule visite et tellement peu de téléphone car trop fatigué. Il me dit que je lui manque et je ne peux pas être avec lui pour le soutenir. Ce moment de séparation est très difficile à vivre pour ma part mais je crois que pour lui aussi. Encore merci Souricette d'avoir pris le temps de me laisser votre message.
Re-Souricette. Vous n'avez pas à avoir honte. Il n'est pas facile d'être l'aidant. Je peux vous en parler parce que j'ai d'abord accompagné mon mari dans sa maladie, et, quand il est arrivé à la fin de son traitement, c'est à moi qu'on a détecté un cancer... Vous voyez, le toboggan de la vie ! Mais, malgré tout ça, je peux vous dire, que je trouve plus facile d'être le malade que l'accompagnant. Pour l'aidant, c'est le stress à tous les étages : on pense à l'autre, il ne me dit rien, mais à quoi il pense, est-ce qu'il a peur de mourir, et s'il meurt, qu'est-ce que je vais faire sans lui, mais c'est pas possible, pas maintenant, on n'a même pas fait le tour du monde, on n'est jamais allé à New-York et pas réalisé la moitié de nos rêves... Voilà c'est ça être aidant, n'est-ce pas ? Alors si vous voulez vraiment aider votre compagnon, il faut juste que vous fassiez bonne figure. Vos angoisses, vos peurs, vous devez pouvoir les lui cacher (quitte à revenir sur ce forum pour en parler avec nous), vous devez rester celle qu'il a toujours connue, vous faire belle pour lui quand vous pourrez le voir, l'encourager, lui dire que ça va bien se passer et si vous ne pouvez pas téléphoner, et bien écrivez. Tenez un journal de bord de ce que vous faites pendant que lui est hospitalisé et vous le lui donnerez quand vous le verrez. Racontez lui votre quotidien, combien il vous manque, combien vous pensez à lui. Il sera sans doute très touché que vous ayez partagé ça avec lui, dans le secret de votre coeur. Je vous souhaite de tenir le coup. Ce que vous traversez est dur et vous êtes bien jeunes mais j'espère sincèrement que les choses vont aller mieux pour vous deux. Vous nous tiendrez au courant ?
bonsoir babeth,
c'est juste que tout est compliqué en ce moment avec le covid,on n'a pas d'autre choix que d'accepter toutes ces contraintes,ne vous culpabilisez sur rien et je suis sur que le meilleur est a venir pour vous deux,il va juste falloir patienter un peu.
bonne nuit.
Souricette,
Vous avez tellement bien décrit ce qui se passe dans ma tête, dans ma vie, dans notre vie qu'il me semble l'avoir écrit moi même. Merci pour votre message qui va beaucoup m'aider.
Rob Sam,
Merci à vous aussi pour votre message de soutien qui me va droit au cœur.
Bonjour,
Je suis inquiète car mon compagnon c'est fait opérer il y a sept jours d'une prostato cystectomie totale pour une tumeur de vessie avec pose d'une néovessie. Après six mois de chimiothérapie assez bien passée malgré une grosse fatigue, nous étions confiants quant à la suite du traitement mais depuis trois jours les complications s'accumulent. Je me sens mal, loin de lui (Covid oblige) même si les personnes des soins continus sont très gentils, je n'ai pu lui rendre visite qu'une fois. Avez-vous eu une expérience identique et comment avez-vous réussi à surmonter ce stress ??? En vous remerciant d'avance