Immunothérapie / Vaccin thérapeutique : cancer de la vessie

7 commentaires
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Nadou

Bonjour, mon frère de 42 ans vient de terminer un traitement de 6 semaines par vaccin thérapeutique (BCG) pour un cancer de la vessie. Il est actuellement suivi tous les 3 mois par cystoscopie afin de surveiller l'évolution de son cancer. Son médecin n'envisage pas de tenter à nouveau ce traitement par vaccin thérapeutique en cas de récidive. Or, il semblerait que ce type de traitement soit très efficace : à ce propos, un essai clinique d'un vaccin thérapeutique universel au CHU de Besançon va débuter en juin 2015 sur 54 patients atteints d'un cancer du poumon. Ce vaccin universel aurait donc la capacité de traiter TOUS les cancers si son succès est confirmé d'ici 5 ans. Ma question est la suivante : le taux de récidive du cancer de la vessie étant élevé, j'aimerais savoir si des services en cancérologie proposent le vaccin thérapeutique par BCG ou par d'autres vaccins même par voie sous cutanée (contrairement aux instillations) afin de poursuivre son traitement en cas de récidive ? Merci de votre aide. https://www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur/presse/documents-presse/bcg-…

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Dr A.Marceau

Bonjour,
En effet, les instillations vésicales de BCG sont fréquemment utilisées dans le traitement d'un cancer de la vessie, avec des résultats souvent très bons. Le protocole est adapté par l'oncologue mais il est exact que ce vaccin thérapeutique peut être réadministré par cures régulières pendant les 3 premières années, notamment pour maintenir un état de rémission.
S'il devait y avoir récidive, l'oncologue peut estimer que ces instillations ne sont pas suffisantes et qu'une alternative thérapeutique doit être recherchée.
Quant au vaccin dit universel qui fera prochainement l'objet d'un essai, il est à resituer dans le contexte de l'immunothérapie des cancers, une modalité qui consiste, par un vaccin ou par des anticorps monoclonaux, à aider les défenses immunitaires naturelles à lutter contre les cellules cancéreuses. Ce vaccin est dit universel car il pourrait être proposé dans de nombreux cancers mais on n'en est malheureusement pas encore au stade où on pourrait espérer, avec ce vaccin, disposer d'une arme efficace à 100% contre tous les cancers.
Cordialement
Dr A.Marceau

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Nadou

Merci pour votre réponse. Son urologue ne donne aucune explication au sujet de son refus de lui administrer une autre série de vaccin thérapeutique et encore moins durant les 3 années à venir. Il a simplement affirmé que cette thérapie ne se faisait qu'une seule fois. Or, comme vous le rappelez si bien, ce traitement peut être administré par cures régulières. Mon frère en est au stade primaire de la maladie mais vu son jeune âge, le développement des tumeurs cancéreuses peut s'accélérer rapidement. Je vais donc le diriger vers un autre spécialiste qui voudra bien continuer ce traitement par vecteur bactérien dont les essais cliniques semblent fort prometteurs dans le traitement des cancers. Cordialement

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Nadou

Bonjour, je reviens vers vous afin de savoir si vous pouviez m'indiquer quel service en oncologie ou autre à Montpellier pourrait poursuivre le traitement par vaccin-thérapie de mon frère. Ce dernier a bien répondu au premier traitement par instillations mais son urologue actuel n'est pas en mesure de poursuivre ce traitement ou de nous diriger vers l'un de ses confrères. Pourriez-vous me dire par exemple si l'ICM de Val d'Aurel à Montpellier pourrait prendre en charge mon frère pour la continuité des instillations ?

Cordialement

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Dr A.Marceau

Bonjour,
Je n'ai pas d'information précise à ce sujet mais je ne vois pas pourquoi l'ICM ou bien le CHU ne disposerait pas des moyens nécessaires.
Cordialement
Dr A.Marceau

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Nadou

Parce qu'il semblerait que tous les médecins ne prescrivent pas ces instillations, tout comme l'urologue actuel de mon frère exerçant à l'hôpital de Béziers ne les prescrit plus. Il a eu 6 séances d'instillations puis plus rien : même si il a bien réagi au traitement, il n'est pas encore en rémission. C'est pour cela que je vous demandais si vous connaissiez d'autres médecins en service d'oncologie à Montpellier, par exemple, susceptibles de prescrire ces instillations. En d'autres termes, ce n'est pas une question de moyens mais de médecins qui veuillent bien les prescrire. Cordialement.

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Nadou

Bonjour, je reviens vers vous pour vous informer de la suite d'un parcours que je qualifierais de parcours du combattant.

Rappel des faits : nous avons essuyé un refus de continuer le traitement par vecteur bactérien par le précédent médecin traitant de mon frère. Ce médecin envisageait finalement une ablation de la vessie + chimiothérapie au bout de seulement 6 semaines d'instillations BCG. N'étant pas d'accord avec cette nouvelle approche de traitement, nous sommes partis à la recherche d'autres avis médicaux.

Nous avons bien fait : nous sommes allés à Montpellier et avons pu trouver une équipe médicale qui a bien voulu poursuivre les instillations par BCG. Résultat : mon frère de 42 ans est non seulement aujourd'hui en rémission mais il a pu éviter une ablation de la vessie ainsi qu'une chimiothérapie.

Un conseil : n'hésitez pas à aller chercher plusieurs avis médicaux afin de faire les bons choix de traitement en connaissance de causes.

Bon courage à tous

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coolrenea

Bonjour, je ne résiste pas à l'envie de raconter mon parcours.
en 2015 alors que j'étais en vancances à Montpellier, suite à des douleurs abdominales puis une hématurie pénible une échographie montre la présence de polypes. Je décide de les faire enlever très rapidement, mais l'analyse montre qu'ils étaient partiellement de haut grade. De retour à Paris sur les conseils de mon médecin traitant je prends contact avec le service d'urologie des Diaconesses qui pratique une deuxième intervention qui heureusement montre qu'il n'y avais plus de polypes de haut grade. l'urologue me propose une vaccination par BCG. La première instillation j'a'i des douleurs , de la fièvre une hématurie, conformément au protocole je me rend aux urgences, pas de panique on me renvoie à la maison. De fait, j'en arrive à ma 11 ème instillation (4 séries hebdomadaire de 3 espacées de 6 semaines) toutes plus ou moins pénibles à supporter, qui me laissent à plat et douloureuses. Puis je tombe dans une fatigue extrême, des poussées de températures 39, 9 une perte de poids 12 kg, des sueurs froides la nuit. Petit à petit les symptômes aigus disparaissent mais pas la fatigue, la perte de poids et quelque petites poussées de fièvre, aux Diaconesses on ne voit rien on me demande de faire une échographie de la vessie. Lors de cette échographie de la vessie, d'ailleurs normale, je raconte mes problèmes au radiologue qui me dit : je vais vous faire une radio des poumons celà ne coûte rien;et là, il me dit vous avez un problème aux poumons. Je prends rendez vous avec un pneumologue qui me fait passer un scanner thoracique qui met en évidence une Bcgite avec une tuberculose milliaire. Mon médecin traitant m'envoie aux urgences à Bichat et je suis hospitalisé au service des maladies infectieuses. A noter que l'agent à l'origine n'a pu être mis en évidence au cours des analyses biologiques et que je ne suis pas contaminant . Hospitalisé une semaine je reçois un traitement antituberculeux ryfamicine, ethambutol pendant 6 mois et cure de corticoïdes. Petit à, petit je remonte la pente et tout fini et rentre dans l'ordre, les cystoscopie sont normales . Mon pneumologue me fait passer un scanner de contrôle qui détecte en novembre 2018 de nouveaux nodules de 2 cm. je passe rapidement un TEP et le sucre est en partie retenue. Le pneumologue prend conseil auprés d'une équipe et compte tenu de mes antécédents ( j'ai été fumeur et polypes de haut grade) il est décidé de m'opérer des poumons rapidement à l’hôpital Cochin, le lobe moyen droit est enlevé en janvier 2019 . L'opération c'est passé sans problème, pas de douleur sortie de l’hôpital au bout de 4 jours. Finalement j'apprends, avec du retard ,que l'examen biologique de ce qui m'a été enlevé n'a pas montré la présence de cellules cancéreuses.
De fait j'ai été opéré des poumons alors que ce n'était pas nécessaire. Depuis j'ai la forme, je n'ai aucune séquelle si ce n'est celle de l’âge, 74 ans, et malgré tous ces déboires, je remercie les praticiens que j'ai rencontré au cours de ce périple médical.
Toutefois j'ai une question relative au traitement par BCG et le covid 19.
Qu'en est il des recherches , est ce que le traitement que j'ai reçu m'immunise?

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