Bonsoir Chip
Votre message est très émouvant.
Le conseil que je pourrai vous donner, c'est de vous faire aider.
Commencez par contacter le psychologue de la ligue vous trouverez le numero tout en bas. Peut-être l'avez vous déjà vu.
Cela est encore très récent, les choses vont s'apaiser petit à petit pour laisser place aux bons souvenirs que vous avez de votre maman.
Jevous souhaite bon courage.
Naouel
...
Bonsoir,
Je n'ai pas connu une situation comme la votre, je suis du coté des malades. Votre message est très touchant, vous avez été extrêmement courageuse jusqu'à présent et c'est très compréhensible d'avoir un contre coup.
Par rapport à vos dernières questions : la méditation ne convient pas à tout le monde, quand on est trop mal ça peut même avoir l'effet inverse, dixit mon médecin et le centre où j'avais essayé un stage, ça m'a fait faire des attaques de panique... Rester statique et le cerveau qui ne s'arrête pas ... je trouve + de détente dans le mouvement, le sport (la course à pied et la danse m'ont beaucoup aidé dans d'autres circonstances), ça apporte une fatigue physique et le sommeil est meilleur après. Vous pouvez aussi essayer les étirements le soir, ça fait se concentrer sur le corps et on pense moins.
Et oui il est important de parler à un professionnel.
Je vous envoie tout mon soutien.
Bonjour
Votre message est très émouvant. La 1ère chose dont vous pouvez être sûre c'est que de la haut votre maman doit être fière de vous, vous l'avez accompagnée du mieux que vous avez pu.
Maintenant personne n'est préparé à ce que vous avez vécu et ça laisse des traces or dans votre cas il serait bon je pense de vous faire aider a passer ce cap de l'après. Appelez la psychologue de la Ligue. Je pense qu'elle pourrait vous aider
Stéphane
Bonjour Chip,
Oui, votre message est à la fois très émouvant et très beau... J'ai essayé de survoler les commentaires précédents sans les lire pour vous répondre le plus spontanément possible... À la fois, je vois encore la fin du message précédent; je ne le lis pas; je suis devant ma page blanche; peine perdue, je vois le mot soutien ...
Moi aussi, je suis de l'autre côté ( encore une idée que mes yeux ont copié au passage... )
Je suis malade depuis maintenant plus de 3 ans... C'était l'automne 2017... Je n'étais pas bien, diarrhées quotidiennes, genre purée aux légumes verts, pas habituel... mais bon, j'ai, depuis... longtemps, les intestins fragiles... Je tarde à consulter, mais un régime draconien ne change rien à la situation... Je finis par consulter... examens classiques... Il faudrait que je ressorte les résultats d'analyses... Bon, pas maintenant...il est à peine 6h du matin...
Je finis par réaliser qu'il doit y avoir, quand même quelque chose de grave... Nous venons de déménager et je suis en train de préparer notre chambre qui a besoin d'un bon coup de neuf et j'ai sans cesse besoin d'aller aux petits coins... pas facile d'avancer quand on doit descendre de l'escabeau sans arrêt...
Là, nous sommes en septembre, ou encore en août, je ne sais plus...
J'en profite pour faire de la prévention... le problème est que je n'avais pas suffisamment mal... En plus, je ne connaissais aucun médecin... D'habitude je fais mon contrôle gynécologue en début d'été... bon, je préfère le faire près de notre nouveau lieu de résidence; en plus, ma gynécologue, que je consulte depuis pas si longtemps est franchement
infantilisante... Elle insiste lourdement pour que je soigne mon ostéoporose... Mon premier réflexe quand mon médecin traitant m'a envoyé faire une ostéodensitométrie avait été de faire cet examen rapidement.. Bon... j'hésite à vous raconter cette histoire, mais si, je vais le faire, tellement c'est... comique...
Voilà, l'examen est fait... bon, encore une fois, je ne vais pas ressortir le dossier... ( Bientôt 6h15... ). Là, je suis en train de remonter dans le temps... Je vais dire que cela fait un sacré bout de temps que je souffrirais d'ostéoporose, entre autre(s) pathologie en -ose, si j'ose... dire.
Je n'ai pas eu le temps de vous dire au revoir...
Bonne journée à vous...
Je vous serre très très fort contre mon cœur ❤
Marie-Jo R.
Ps. Je finirais mon histoire comique une autre fois...
Une chanson de Ben Mazué à écouter...' Vivant ' en Live@Le Pont des artistes...
Une chanson de Ben Mazué à écouter...' Vivant ' Live@Le Pont des artistes...
Bonsoir
Naouel, Moufette, Stéphane, Marie-jo, vos mots m'ont beaucoup touchée...
Je vous remercie pour votre soutien, réconfort et conseils
Marie-Jo j'ai écouté cette chanson et son introduction avec beaucoup d'émotion ❤
Merci milles fois à vous 4
Bonjour
Le 12 octobre dernier, un scanner a révélé la présence de masse dans les bronches de notre mère (80 ans), grande fumeuse depuis des années.
Tout c'est accéléré très très rapidement, elle s'est affaiblie jour après jour. Elle a supporté les allers retours pour les examens, difficilement mais courageusement. Le diagnostique tombe : carcinome a grandes cellules métastasé au os (entre autre), inopérable biensur et chimio inutile ..
Les gestes du quotidien sont devenus très vite trop difficiles a réaliser seule.
Ma soeur et moi nous sommes relayées auprès d'elle, et très vite nous avons décidé de faire 24/24 , nous dormions chez elles chacune notre tour.
Tout est allé très très très vite.
Je me souviens être allée chez son médecin traitant, lui demander autre chose que le doliprane, (!) pour les douleurs osseuses ... il m'a parlé de dérivés morphine.. "éventuellement, peut-être.." vaguement ... Comme maman avait de la "lamaline" à la maison... Elle pouvait peut-être en prendre ... ? "Oui elle peut si elle le doliprane ne suffit pas"
Je lui ai demandé s'il effectuait des visites a domicile ? => "non".
J'étais désemparée, et très angoissée pour les jours à venir. "que faire quand ça va devenir trop difficile ?" Le médecin placide " il n'y a rien a faire de plus qu'attendre le jour ou la sat sera trop basse et, ce jour la : "ouvrez l’oxygène au max en attendant les pompiers".
Je suis sortie de là dans un grand désarroi.
Le 09 décembre tard le soir la sat à 6 ne remontait plus.. malgré l’oxygène au max, pompiers, hôpital.. Sédation, décès le 11.
J'ai tenu bon, pendant les semaines d'aide, prévenu la famille au décès, encartonné les petites affaires, porté les meubles, sous 50cm de neige (après la tempete Bella...) J'ai tenu bon...
Empli mon chez moi de plein de petites choses chères au cœur de ma mère. J'ai tenu bon.
Ma mère a gardé son sens de l'humour et de la dérision tant qu'elle a pu, je pensais que cela allait alléger mes pensées. Or aujourd'hui tout ce qui remonte a ma mémoire sont les souvenirs, images flash des moments difficiles.
Aucun des moments de rire ou de joie de fait surface, j'essaie de chasser ces pensées dramatiques, parfois (pardon pour le langage), parfois donc, voyant ces pensées arriver, je m'écrie "putain merde, fait chier, putaiiin !!"
Je sais que notre mère ne souffre plus. Mais ces moments dramatiques me hantent. Sa souffrance me hante.
Pour trouver le sommeil et chasser ces pensées, je fais des méditations guidées.
Cela fonctionne, plus ou moins, puisque la méditation, est basée sur le souffle et que le souffle ... Elle a souffert d'en avoir de moins en moins chaque jour, et est morte de n'en n'avoir plus ..
Prendre conscience de sa respiration pour se relaxer me fait prendre conscience plus encore des souffrances de ne pas pouvoir respirer.. Chaîne sans fin, en verrai-je la fin ? faut-il que je la brise et si oui, comment ?
Pardon pour ce long post un peu trop sombre..
Merci de m'avoir lue :)