Bonjour Sandra,
Je ne peux qu'affirmer tes propos... Tu parles d'anticipation et malheureusement psychologiquement tu es obligée de prendre cette avance, certes elle ne changera pas le présent mais pour les jours d'après si, elle sera un peu bénéfique puisque tu te projette même si tu ne t'imagine pas ce que ce sera. Je sais je peux paraître un peu cru mais ayant vécu cette même situation pour ma petite Chérie je préfère ne pas te dire ce que tout le monde voudrait entendre pour se réconforter.
Cette anticipation sera donc "bénéfique" pour le début du deuil, ce fameux deuil que l'on parle existe bien et tu sentiras toi-même les étapes se succéder.
Le sentiment de culpabilité est présent pour la totalité des accompagnants puisqu'on ne peut pas agir, on ne peut rien faire, à par attendre, attendre et attendre... Tout en prenant soin de son proche et bien souvent ce dernier te dira "arrête de tout me faire".
Après tout ça effectivement il faudra apprendre à vivre sans elle, mais je n'aime pas ce mot "apprendre", on n'apprend pas puisqu'on y est poussé. Il va falloir reconstruire ta vie, il n'y a pas d'autre mot puisque pour moi je n'ai jamais trouvé le bon pour décrire tout ça.
Il est extrêmement difficile de parler de la mort tout simplement... Sauf avec ceux qui vont partir. Pour ma part quelques jours avant son départ je ne faisais que de pleurer toute la journée en continu dès que je la regardais et crois-moi, elle me réconfortait sans jamais verser une larme, ils sont très fort et sont prêt à partir c'est affreux de se dire ça je sais.
Pleins de courage à tous !!!
Bonjour
Ma mère est atteinte d'un cancer secondaire du péritoine. Elle a eu hier sa 4ème séance de chimio.
Nous savons que son traitement ne la guérira pas, qu'il ne vise qu'à ralentir le processus et que ce cancer finira par l'emporter.
Ma mère est bien sûr très affaiblie mais elle reste vive et combative. C'est moi qui suis en train de m'effondrer. J'anticipe son absence alors qu'elle est encore là, et bien là, et le sentiment de culpabilité qui en résulte s'ajoute à ce que je ne cesse de me répéter : je ne pourrai pas vivre sans elle, continuer sans l'être qui m'est le plus cher est inenvisageable.
Mais pour le moment elle est encore là et je dois trouver un moyen de faire face.
Le moyen qui, je crois, me conviendrait le mieux serait de rencontrer un ou des interlocuteurs et d'échanger de vive voix et face à face. Or l'antenne de La Ligue à La Rochelle, que j'ai appelée pour me renseigner, propose un soutien téléphonique mais pas de groupe de parole. Je ne sais pas où chercher, je ne sais pas vers qui me tourner.
Je suis prête aussi à consulter un(e) psychologue, mais qui choisir ?
Je me sens terriblement seule et ma souffrance est immense, elle prend tout l'espace, je n'arrive plus à rien.
Sandra