Bonjour,
Ce que vous vivez est dramatique. Mais votre cas n'est bien sûr pas unique et j'espère que vous recevrez des témoignages sur ce forum. Vous pouvez également vous rendre au comité départemental de La Ligue afin d'y rencontrer des personnes elles aussi confrontées à la maladie. Echanger avec ces personnes, dans un groupe de parole ou non, peut apporter un réel réconfort.
Bien cordialement
Dr A.Marceau
cancer du poumon cancer du pancréas
Bonsoir,
J'ai été dans la même situation que vous: mère puis père enlevés par la maladie... Jusqu'au bout, même dévastée, j'ai espéré qu'ils s'en sortiraient, c'est tout. J'ai été près d'eux , tout le temps, cela les rassurait (et moi aussi). J'ai moi-même eu un cancer et, contrairement à eux, je m'en suis sortie. Donc, tout est toujours possible. L'important, c'est d'être présent, attentionné, aimant... vivre et apprécier chaque minute comme si c'était la dernière... ne pas penser à la mort tant qu'il reste de la vie.
Anne-Marie
Bonjour Swo94,
J'ai lu votre histoire et je me vois:
J'ai 35 ans, papa d'un petit garçon de 3 ans qui a toujours ses grands parents:
Ma mère a un double cancer : sein (depuis plusieurs années) + poumon (depuis 01/2017)
Mon père a un cancer du pancréas non opérable de stade III (07/2017)
Je vous épargnerai la série de sentiments par laquelle je suis passée en 2017/2018 mais aujourd'hui ils sont en vie et il faut profiter de chaque instant avec votre papa.
Entourez-le de votre amour et faites-le s'évader auprès de sa petite fille (ce sont des boosters de vie!) dès que vous en avez l'occasion.
A quel stade est la pathologie de votre papa? Quel traitement suit-il? Comment moralement accuse-t-il cette nouvelle?
Je connais bien cette maladie et si vous souhaitez des conseils (notamment sur régime alimentaire, mode de vie...) n'hésitez pas, je tacherai de passer pour prendre de vos nouvelles.
Autre conseil, cette situation est difficile, alors depuis quelques semaines, je un vois psy (de la ligue) pour me soulager un peu.
Courage et amour! :)
Bonjour Anne-Marie, Upiatoni, et atmed, et merci pour vos mots d'encouragement.
A dire vrai, je ne cultive plus vraiment d'espoir concernant mon père qui est actuellement hospitalisé, sous oxygène de manière permanente et pour lequel l'oncologue m'a dit que les 48 prochaines heures seraient déterminantes quant à sa survie. Et même s'il passe ce cap, il est hautement improbable qu'il connaisse 2019. Il a une tumeur sur la queue du pancréas, avec des nodules au foie et des atteintes pulmonaires. Il avait débuté une chimiothérapie Gemzar mais la deuxième séance qui était prévue aujourd'hui a été annulée au regard de son état. Lui, ne dit rien, il est fataliste et considère que ce qui doit arriver arrivera quoiqu'on fasse. Il reste assis au bord de son lit, regarde dans la vide et semble attendre que ça passe. Je n'ai pas l'impression que ma présence change quelque chose. J'ai dû rentrer à Paris hier mais nous y revenons demain, avec ma fille de 3 ans et mon compagnon. Nous sommes tout de même hésitants sur l'opportunité qu'elle voit son grand-père dans cet état.
Je me suis inscrite à un groupe de parole de la Ligue qui a lieu début septembre mais j'ai hésité entre les 2 qui étaient proposés : pour les proches d'une personne encore en vie ou pour les proches d'une personne décédée. Au regard de mon histoire, je peux sans doute émarger aux deux...
Stéphanie
Bonjour Stéphanie,
Je ne peux que vous conseiller d'être proche de lui, de lui raconter des banalités, qu'il puisse s'évader quelques instants de son corps. Il doit bien aimer manger certaines choses (pourquoi ne pas le lui en ramener)? Quelles sont ses passions? Parlez-lui de ce que vous faites dans la journée, de votre fille... Bref, parlez-lui même si il semble fataliste, il doit être heureux de vous sentir proche de lui.
Par ailleurs, c'est très bien un groupe de parole, vous vous sentirez mieux peu importe finalement lequel vous choisirez, cela vous soulagera et vous appaisera.
A bientôt
Upiatoni
Bonjour Upiatoni,
Je vous remercie pour vos conseils. Malheureusement mon père est décédé vendredi 24 août en soirée alors que nous arrivions le samedi. Il n'a donc pas pu voir sa petite-fille une dernière fois. Son quasi mutisme des derniers jours étaient sans doute justement lié à sa fin de vie. Je ne sais pas s'il a été heureux que je sois près de lui l'avant-veille de sa mort et je ne le saurais jamais. J'ai juste maintenant à l'esprit toutes les occasions que nous aurions pu partager, tous les mots que nous aurions pu nous dire, et que nous n'avons pas fait.
Bien à vous,
Stéphanie
Bonjour Stéphanie,
Toutes mes condoléances pour cette perte.
Je vous souhaite beaucoup de courage.
Julien
Bonjour,
J'ai perdu ma mère d'un cancer du poumon en novembre 2017. J'ai appris avant hier que mon père était atteint d'une tumeur au pancréas , inopérable. J'habite loin de lui (je vais aller le voir d'ici quelques jours). J'ai une fille de 3 ans. Je ne veux pas qu'elle ne connaisse de ses grands-parents que la maladie et la mort. Je ne comprends pas pourquoi ces 2 épreuves me sont infligées successivement. Je n'ai plus la force d'accompagner mon père comme je l'ai fait pour ma mère qui a vécu un véritable calvaire. J'en suis au point où ie me dis qu'il serait préférable que mon père disparaisse au plus vite puisque de toutes façons, on ne guérit pas d'un cancer du pancréas et que le parcours chimiothérapique n'est que douleur et vomissements. Son oncologue est en vacances et sa secrétaire me dit qu'il n'est pas certain qu'il puisse me recevoir à son retour (son planning est chargé...).
Y a t-il sur le forum des personnes dont les 2 parents ont été atteint de cette malédiction à un an d'intervalle ? On est supposé faire quoi ? Attendre impuissant que la mort vienne ?
Merci de m'avoir lue.