Bonjour,
Non bien sûr, on ne doit pas tout accepter, même d’une personne malade. Quand une relation existe entre deux personnes, et que du fait des circonstances l’une devient patient(e), l’autre soignant(e), il est très souvent prudent de confier les soins à une tierce personne. Car le mélange des relations ne fait généralement pas bon ménage, vous l’illustrez parfaitement par vos propos.
Bien cordialement
Dr A Marceau
Doit-on tout accepter ?
Sauf que là je n’ai pas le choix car mes collègues ont accepté les soins, sans me demander mon avis car le cabinet ne m’appartient pas. Du coup je me retrouve dans une situation intenable, et je ne vois pas d’issue à part chercher un autre cabinet, ce qui ne va pas se faire en un jour et qui aura des conséquences sur ma vie personnelle. Je ne vois pas comment m’en sortir, j’ai peur que mes émotions altèrent mon jugement et me conduisent à faire une erreur.
Je trouve que c’est cher payé pour une situation dont je ne suis pas responsable. D’autant que j’ai dit depuis le début à ma collègue /patiente que je ne souhaitais pas la soigner et qu’elle a quand même fait appel au cabinet, pour venir me faire des reproches ensuite.
Ce qui me pèse en fait c’est que, comme elle est déjà dans une situation délicate, je ne lui ai pas dit « ses quatre vérités », du coup je garde cette colère et je la retourne contre moi....
Bonjour,
Un conseil d une mère qui s occupe de sa fille depuis une année.
Pour aider votre amie et l aider à guérir, changer de cabinet. Dans votre métier, il y a du travail.
Vous continuerez à voir votre amie.
Vous serez plus sereine.
Votre amie a besoin de son amie pour la soutenir et non de vous comme infirmière.
Toutes les deux serez plus sereine.
Bon courage
Catherine calinwijBW
Je suis également convaincu que les intentions de ce Monsieur sont douteuses, j'ai demandé au webmestre de détruire tous les messages (de simples copier-coller) laissés par cette personne et de bloquer son compte.
Bien cordialement
Dr A.Marceau
Bonjour,
Je suis infirmière libérale et je me retrouve à soigner une de mes collègues (mais aussi copine) atteinte d’un cancer metastasé. Je comprends bien ses sentiments de peur, de colère, de tristesse; pendant un temps j’ai encaissé ses attaques et le fait qu'elle me fait culpabiliser de tout et son contraire (elle laisse le reste de l'équipe tranquille mais ne leur dit quasiment rien de son ressenti, contrairement à moi). Au point que cela a eu des conséquences sur mes relations de couple et ma famille (je m’isolais et était tendue), mon travail (difficultés à me concentrer) et ma santé (somatisation). Depuis le début j’ai dit clairement que je ne voulais pas la soigner car j’estimais que je n’aurai pas le recul nécessaire à une prise en charge de qualité (et surtout je connais son fonctionnement !!! Car on était aussi copines, on se parlait de nos vies). D'autant qu'elle a beaucoup de mal à se positionner comme patiente (même à l'hôpital elle se débranche ses perfusions, menace de s'enlever les sondes elle-même donc on lui enlève, etc.... la liste est longue).
Jusqu'au jour où, après avoir trouvé un arrangement avec elle, je lui ai dit que j'avais accepté parce qu'elle est infirmière et qu'elle sait gérer, mais que je me suis quand même fait du souci, elle m'a reproché par écrit je cite : "tu es la soignante, moi la patiente, c'est à toi de me dire ce que je dois faire ". En ajoutant que son mari et ses relations avec ses enfants la rendent heureuse, "elle", et qu'elle compte bien en profiter pour le peu de temps qui lui reste.
Je lui ai répondu qu'effectivement j'avais du mal à la soigner et qu'il était préférable pour son bien que ce soit mes collègues qui interviennent chez elle.
Depuis je n'ai plus de contact avec elle et j'avoue que j'appréhende à l'idée d'y retourner (je suis obligée) car j'ai trouvé ça un peu trop et je crains que mes sentiments me fassent perdre mes moyens.
Plusieurs personnes de mon entourage, plus proches de moi, ont eu un cancer. Pour autant ils ne se sont jamais permis d'utiliser ce qu'ils connaissaient de ma vie pour m'atteindre.
Je voulais juste avoir votre opinion sur cette situation.
Merci de m'avoir lue.