Bonjour Denis, Votre message m'a beaucoup touché et j'ai mis un moment avant de vous répondre car il est un écho à ce qu'a vécu un proche dont l'épouse a lutté durant près de 7 ans contre ce crabe dont je suis également atteinte, avant de baisser les bras l'année dernière.
C'est vrai que les accompagnants, les aidants - appelons-les comme on voudra - partagent nos peurs, nos douleurs, nos espoirs et nos découragements et je sais que Nicole a été entourée de tout votre amour alors que d'autres sont obligés de se battre sans appui voire pire comme j'ai lu sur un autre post de ce forum.
Certes, la solitude doit être terrible pour le moment mais sachez faire vivre Nicole dans un coin de votre cœur en parlant d'elle. Je ne sais plus où j'ai lu ça, mais il était écrit qu'une personne n'est vraiment morte que lorsqu'on ne parlait plus d'elle et je peux vous dire que je mets en pratique cela depuis de nombreuses années en parlant de notre fils trop tôt disparu.
Je vous souhaite plein de courage
Bonjour, j'ai accompagné mon amour, ma compagne pendant presque 4 années contre ce crabe qui a eu sa victoire, elle est partie ce 25 novembre 2023.Un deuil si difficile a vivre tant nous nous étions retiré du monde, des sorties, des gens autour pour nous préserver et les préservé aussi, car cette maladie vous prend tout votre temps libre, vos habitudes, vous vivez, vous dormez, vous mangez cancer , il est toujours présent. Ça en devient un mode de vie . Pour ma part , je préférais que se soit comme ça pour être plus près le plus souvent possible de ma Nicolle.le pendant n'est pas toujours facile à vivre surtout pour la malade avec tous les effets secondaires dus au traitement, l'accompagnant ne sais pas toujours comment réagir pour faire au mieux, mais déjà l'important est d'être présent, car la solitude pour un ou une malade est terrible . Certain combat se gagne, mais beaucoup se perde avec cette maladie et quand elle est perdue , l'après pour l'accompagnant ou compagnon est un nouveau combat qui commence d'une violence parfois tout aussi extrême, entre la solitude, la colère, la tristesse, l'incompréhension et tant d'autre ressenties encore . Un deuil et un combat de sois de ses emmottions a se demander si on aurait pu faire mieux, faire différemment et pourquoi, et comment !!!.
je n'ai jamais autant pleuré en 4 mois de solitude qu'en 56 ans de vie , même si c'est dur d'accompagner les malades, nous le faisons avec le cœur et l'amour et il faut profiter de chaque instant de vie même si c'est parfois si difficile.
Prenez soin de vous avant, pendant, et après .
denis