J'ai perdu mon papa

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@sacha

Bonsoir,

Il ya des soirs comme celui-ci ou il m'est impossible de fermé l'oeil.

J'ai perdu mon papa il y a un mois d'un cancer du poumon. Après 5 long mois de combat il a fini ces jours chez lui entouré de toute ça famille. 

Cette maladie que je ne connaissais pas où très peu il y a quelques mois de ça a laissé en moi une amertume sans précédent. Depuis qu'elle a élu domicile dans le corps de mon petit papa elle n'a cessé de jouer avec nos sentiments et d'éteindre chaque luer d'espoir dans nos yeux.

Mon papa voulait vivre... Je n'ai jamais connue une personne aussi courageuse que lui. Les médecins lui donnait 1 moi mais il en a vécu 5 et jusqu'a son dernier souffle il n'a jamais perdu espoir.

Certaines personnes pensent que 5 mois c'est suffisant pour faire ces adieu et bien non ça ne l'ai pas.

Il s'est éteint petit a petit, plongeant dans un semi coma artificiel. Je n'ai pas pu lui dire aurevoir, ni lui dire que je l'aime sans même avoir la chance de lui demander pardon. Pardon pour tout ce que j'ai pu lui faire endurer en tant qu'enfant, pardon de ne pas avoir pu le sauver...

Il est parti de la pire des façon, je ne peux pas imaginer la souffrance qu'il a pu endurer, chaque fois que je ferme les yeux je revois son visage, son regard vide, son sourire effacer, son petit corps abîmé, cela me brise le coeur en mille morceaux.

Il me manque, son sourire me manque, ses bisous me manque, nos discussions sur la vie, ses conseils, ses petites blagues, lui tenir la main, le prendre dans mes bras... L'entendre m'appeler par mon prénom..

Papa depuis que tu n'est plus là ma vie est triste, la maison est vide, je n'arrive plus a rêver, ni manger, ni sourire, ni pleurer, une partie de moi et parti avec toi, si seulement je pouvais te prendre dans mes bras une dernière fois, comment je peux continuer à vivre sans toi... Dit moi papa.

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Dr A.Marceau

Bonjour Sacha,

Votre témoignage est très émouvant et je vous comprends bien, ayant moi-même perdu mon père d'un cancer qui l'a emporté en 6 mois alors qu'il n'avait que 56 ans. Mais dites-vous que votre père a certainement eu comme ultime réconfort la puissance du lien qui vous unissez à lui, la force de votre amour. Et tant que votre père vivra dans vos souvenirs, il ne sera pas tout à fait mort.

Maintenant, il faut penser à vous tout en laissant le temps agir. Bien sûr, vous n'oublierez jamais votre père, tout ce que vous avez vécu avec lui, mais avec le temps, vous vous habituerez à vivre sans lui. Sortez, profitez de vos amis, faites du sport, divertissez-vous, occupez-vous et le temps fera son oeuvre. Et si vous sentez que l'épreuve est trop difficile à surmonter, demandez à votre médecin de famille de vous orienter vers un/une psychologue qui pourra vous aider.

Bien cordialement

Dr A Marceau 

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Dumesnil

Bonsoir,

Votre détresse me touche, rien est simple quand on perd un proche.

Celà doit être douloureux et c'est vrai que parler pourquoi pas à un psychologue qui vous aidera au mieux pour votre deuil.

Ne vous en voulez pas, les bêtises de l'enfance c'est des souvenirs du passé et je suis sûr qu'il n'y pensait plus.

Il vit en vous, dans votre sang et votre chair, il existera toujours en vous.

On m'a conseillé dans un autre poste, d'écrire sur un cahier, pourquoi pas quand vous êtes mal et que pleins de choses vous passe par la tête, ça peut aider.

Courage à vous et continuer à parler ❤️

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Nuty

Bonsoir,

Cela fait un moment que j'aimerais trouver quelqu'un à qui parler (de la perte) de mon papa. Malgré que je sois un peu entourée, je me sens malgré tout seule car certaines personnes ne veulent pas/plus spécialement continuer à parler de ce qui s'est passé, du décès, etc. Il n'y a que ma maman avec qui je peux tout dire mais j'aimerais ne pas pouvoir compter que sur elle, j'ai besoin d'avis extérieurs (à ma famille) également. Je ne sais pas si c'est vraiment la bonne raison, je ne peux pas l'expliquer.

En lisant, ce soir, votre commentaire Sacha, je me suis reconnue en grande partie dans votre histoire. Vous m'avez énormément touchée car j'aurai pu écrire un bon nombre de phrases que vous avez rédigées, comme si on avait une relation avec notre père assez similaire... Les mots que vous employez sont parfaits pour pour décrire ce manque que je ressens.

Mon papa, il était toujours là pour me conseiller, me redonner le sourire avec ses blagues de "papa". Un père toujours présent pour ses enfants, de manière équitable, que ce soit dans les bons ou mauvais moments de la vie...

Rien n'était dans l'exagération avec lui, tout dans la simplicité. Il aimait tant la vie, la nature, les animaux, les petites choses,... Il nous a fait vivre de vrais moments de vie, avec des souvenirs heureux par leur simplicité.

C'est en décembre 2023, qu'on a su que mon petit papa avait un cancer des poumons (métastasé au foie, aux os, et au cerveau je ne le saurai jamais...). Nous nous sommes rendus d'abord plusieurs fois à l'hopital pour mal de dos suite à un faux mouvement mais après les examens, il s'est avéré que c'était donc bien plus grave que ce qu'on pensait initialement... 
Je n'ai jamais pensé à l'hypothèse du cancer, très étrangement... 

Je me souviendrai toujours quand ma maman nous l'a annoncé... Mon père, que je n'ai jamais vu pleurer, a commencé à pleurer. Ça m'a totalement brisé le coeur. Je n'ai jamais ressenti un tel déchirement de ma vie.

Il est resté qq temps à l'hopital puis est retourné à la maison. Quelques semaine après, il était engagé à ne plus terminer ses chimios et à commencer les soins palliatifs...

Être aidant, même sur une "courte durée", est une des choses les plus dur à vivre je pense. Nous n'avons pas eu de réels soutiens des médecins, d'explications, de préparation à ce qu'on allait vivre/entendre/voir. Et j'en ressors traumatisée avec une dépression et des troubles psychiques/physiques 6mois plus tard.

En ce moment, ça va un peu mieux même si j'ai toujours du mal à redonner du sens à ma vie. J'ai peur, car la partie de moi qui est joyeuse/insouciante comme mon père, est partie avec lui. J'ai peur de la maladie, peur de tomber malade, peur de voir un proche souffrir encore,...

Je suis en thérapie avec une psychologue, mais j'ai plusieurs fronts déconstruits (un peu comme un puzzle qu'on reset) à reconstruire donc ça avance à petits pas.

J'avais besoin d'écrire et de confier cela. C'est une tartine (et encore il n'y a pas tout), mais j'espère que ce n'est pas dérangeant.

Bcp de pensées pour tous les aidants et ceux qui veulent survivre au cancer...
 

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