Bonjour Claire,
Votre témoignage est tout à fait poignant et certaines personnes pourront certainement se reconnaître dans les sentiments que vous exprimez. Cette colère intérieure que vous décrivez, l'impatience qui vous guette, tout cela est normal dans un tel contexte. Je vous encourage vivement à rejoindre un groupe de parole, par exemple en vous rendant au comité départemental de La Ligue, cela vous permettra de trouver du réconfort auprès de personnes également éprouvées par la maladie.
Bien cordialement
Dr A.Marceau
Je passe de la culpabilité à la colère tout le temps
Bonjour hello123,
Je pense parfois à ce que vous dites mais je ne peux m'empêcher de laisser tomber à chaque fois. J'ai arrêté de vivre parce que tout ce que je faisais avant ...c'était avec lui. Il va me falloir ré-apprendre à vivre *parfois* seule et c'est très compliqué.
Je crois que vous avez raison.
Merci pour ces paroles, je vous souhaite du courage et de la chance dans l'épreuve qui est la vôtre.
Bonjour Claire..j'ai lu votre témpignage..il est très poignant...Comment ne pas être en colère à votre place??!n'ayez pas honte..vous devriez vivre votre grossesse sereinement..vous êtes de plus fragilisée émotionellement par vos hormones..et vous traversez un drame...
Nous malades atteints d'un cancer ..ne sommes pas faciles à vivre..on passe par différents états aussi..et vivre aux côtés d'une personne malade..c'est difficile..
Alors vous devez penser à vous..vous êtes très courageuse..et vous allez réussir pour vous..pour votre bébé et le papa..vous ne pouvez changer le cours de la maladie et le futur..alors vivez le présent au mieux..
Bonne continuation à vous...
Bonjour,
J'ai 29 ans et mon conjoint, 33. Jusqu'à présent nous tenions une petite agence de communication et cela fait 5 ans que nous travaillons ensemble. Dès notre rencontre nous avons tout de suite été inséparable et cela fait 6 ans que nous sommes ensemble.
Il y a 4 mois il a appris qu'il avait un glioblastome multiformes. Moi, il y a 5 mois, j'ai appris que j'étais enceinte de notre premier enfant.
Depuis, nous avons vécu ensemble la neurochirurgie, la reprise de la parole, l'orthophonie, la radiothérapie, la chimiothérapie...et j'ai toujours choisi d'être la plus présente possible.
Toutefois je me sens faiblir avec les semaines qui passent.
Je me mets en colère intérieurement quand je le vois allongé toute la journée à jouer à des jeux, quand je cuisine chaque midi et soir seule pour nous, quand je débarrasse et que je nettoie les choses du quotidien. Je m'énerve à chaque "je sais pas" qu'il me rétorque.
Pourtant ensuite, je culpabilise.
Suis-je atteinte d'une maladie incurable ? Non. Suis-je sous radio/chimio ? Non. Ais-je été victime d'aphasie pendant 2 mois ? Non. Ais-je peur de mourir demain ? Non.
Alors tais-toi.
Cette maladie peut changer le comportement de celui qui l'a. Des sautes d'humeur peuvent apparaître. Et parfois je ne sais plus si c'est la tumeur qui parle ou lui. Parfois je lui en parle mais la plupart du temps je me tais car...à quoi bon savoir ? Ca ne change rien à notre quotidien.
Mais il n'empêche que je perd de plus en plus ma patience avec les mois qui passent. Je me sens enfermée dans une vie non choisie. J'ai peur que la personne que j'aime devienne quelqu'un d'autre que je n'aimerais plus. J'ai peur d'élever mon premier enfant toute seule. J'ai peur d'enterrer l'amour de ma vie.
Et personne ne peut rien y faire.
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Ecrire cela m'a fait du bien. Bonne chance à tous.