COURAGE A TOI PHANOU et a vous tous & toutes
et surtout a ta maman ; je ne sais quoi te répondre je comprend ta peine oui c'est une sale maladie
Phanou contacte le comité de la ligue de ton département tu y trouvera aide , soutien
voici mon mail si tu souhaite me joindre en privé ok mail que je vais supprimer ensuite
a bientôt
Le 12 avril 2013, 2 jours après mes 36 ans...début d'un cauchemard insoutenable...Mes parents devaient partir dans quelques jours à Cuba. Maman, heureuse d'avoir préparé cette belle surprise à mon père pour ces 60 ans. Les billets sont achetés, les valises sont prêtes et pourtant...Je sens depuis quelques jours un trouble dans la voix de ma mère. Je l'ai détecté mais elle ne me dit rien. Rien jusqu'au 12 avril. Sur le quai du métro, je lui téléphone. Comme chaque matin. Sa voix chantante, ses rires éclatants me donnent de l'énergie. J'en use et en abuse...Mais ce matin là, la voix de ma maman est méconaissable. Je la questionne, insiste. Je lui dis que quelque soit le souci, elle l'oubliera sous le soleil de Cuba...Puis, lasse, elle m' indique qu ils n iront probablement pas...Mes jambes se font coton...Elle me dit qu'une "tache" a été détecté au ventre. J'hurle ma douleur dans ce métro. Je ne vois plus personne, je n'entend plus personne. Je lui dit que j'arrive, que je prends le 1er train pour la rejoindre. Je cours vers la Gare Saint Lazare, me perd dans les rues de Paris.
Depuis ce jour maudit, que souffrance, douleur, angoisse, désilusions...insoutenables. Cancer du pancréas. Celui qui fait peur. Celui qui même à l'énnoncé de son nom fait baisser les yeux de l'ami ou du collègue qui vous questionne. Celui qui mettra à genoux le plus robuste des hommes, la plus dynamique des femmes.
Séances de chimio, toutes suivies de complications atroces. Des examens médicaux douloureux, angoissants...
Un scanner de bialn suite aux chimios: "Regression de la tumeur"!!!!!!!une joie si intense!!!!!!! qui ne dure qu'une semaine...erreur de lecture...Maman est inopérable. Nous somme fin septembre...Depuis, hospitalisation, opération, détournement du duodeum, pics de fièvre, vomissements...
Les médecins nous ont proposé une hospitalisation à domicile. Nous sommes contents. Les 8 semaines à nous alterner jours et nuits à l'hopital avec ma soeur nous ont fatiguées.
Depuis, son état s'est encore dégradé...Elle ne peut plus rien avaler. Elle essaie, se bat intensément mais cette putain de maladie la ronge, lui mange son énergie, sa rage de vaincre. Elle si gaie, si lumineuse, si dynamique...Ses grands yeux bleus ont peurs.
Aujourd'hui, j ai mal, très mal. Je suis soutenue par un psy. Heureusement. Mais ce soir, j'ai peur. Peur du départ si rapide de ma maman si jeune...62 ans. Je ne suis pas prete. Elle me manque déja terriblement. Je me sens seule au monde.