Bonjour Ceco,
Je n'ai pas votre âge mais j'ai perdu ma mère récemment et je ne peux que compatir à votre douleur. Pour moi cela a été encore plus rapide : le matin je plaisantais avec elle au téléphone, à 15 heures on me prévenait qu'elle n'allait pas bien à 18 heures elle était partie.
Moi non plus je n'ai pas eu le temps de lui dire tout ce que, après coup, j'aurais voulu lui dire.
L'impression d'avoir perdu une partie physique de son corps est la même pour tous ceux qui perde un être cher, un être aimé. La douleur diminuera dans le temps mais elle restera toujours dans votre cœur, dans votre tête.
Essayez de penser à votre maman de façon positive. Vous l'avez vu souffrir : elle ne souffre plus. Elle prenait beaucoup de place dans la famille : laissez lui sa place en parlant d'elle, en vous rappelant toutes les choses, même insignifiante, que vous avez fait avec elle. Son sourire, sa joie de vivre, ses coups de gueule, sa façon de s'habiller, de vous regarder, de vous gronder aussi. Tout ça c'était elle et ça le restera. Parlez-lui à haute voix ou dans votre tête ou encore à l'écrit et dites vous qu'elle vous entend et que toujours elle veillera sur vous. Pas besoin d'aucune croyance religieuse pour cela, croyez seulement en l'amour de votre maman pour vous.
Et demandez vous ce qu'elle aurait voulu pour vous. Aurait-elle voulu vous voir inconsolable et triste ? Aurait-elle voulu vous voir "arrêter" votre vie de jeune fille ? Pour moi la réponse à ces questions c'est : NON !
Alors sortez, parlez à vos amis, continuez vos cours votre vie d'avant la maladie. Rendez-la fière de vous.
Je sais qu'aujourd'hui votre vie est sur "pause" et que vous n'imaginez pas continuer sans elle mais la vie est ainsi faite, elle continue toujours.
Installez un rituel léger qui vous permettra le reste du temps à avancer.
Par exemple j'avais l'habitude d'appeler ma mère tous les dimanches matin. Depuis son départ chaque dimanche matin je me lève de mon lit en disant : "Bonjour maman ! Je vais bien ce matin. Et toi ?" Les premiers jours je finissais en larme mais peu à peu je sens la douleur et le poids s'envoler de mes épaules.
Courage Ceco vous arriverez à refaire surface bientôt.
N'hésitez pas à me contacter si vous voulez qu'on parle ici ou en privé.
Marie
Et voilà mon troisième message sur le forum mais celui-ci n'est pas le meilleur, ma mère de 49 ans est décédée il y a maintenant deux semaines, l'enterrement a eu lieu et voilà que je me retrouve la semaine seule avec mon père avec un énorme vide d'autant plus que ma maman prenait une énorme place dans la famille et comme on dit ce sont les meilleurs qui partent en premier. J'ai 17 ans et j'ai l'impression qu'on m'arrache la moitié de mon corps, le plus triste c'est de me dire que je n'aurais plus l'occasion de lui parler, j'ai même pas eu le temps d'avoir eu de vraies conversations sérieuses avec elle vu la rapidité de son décès (6 semaines à partir de diagnostic) j'ai vu ma mère mourir avec l'incapacité de parler, bouger et toutes les choses qui vont avec. J'ai même pas eu le temps d'accepter la maladie que je dois déjà accepter son départ. Si des gens de mon âge ont vécu la même chose n'hésitez pas à exprimer votre ressenti.
Bonne journée.