Bonjour,
Les leucémies aiguës lymphoblastiques peuvent avoir une évolution péjorative très rapide, en particulier chez la personnes âgée, l'âge étant un facteur de mauvais pronostic, tout comme les comorbidités, très fréquentes à partir de 50 ans.
N'ayant pas connaissance du dossier médical de votre père, je suis dans l'incapacité de répondre précisément à votre question. Toujours est-il qu'en cas de LAL en rechute ou réfractaire au traitement d'induction, ce qui est une situation à mauvais pronostic, une immunothérapie à base de blinatumomab (ou d'inotuzumab ozogamicine ou encore de tisagenlecleucel) peut être prescrite. Une encéphalopathie peut malheureusement compliquer ce traitement, c'est ce qui semble être arrivé dans le cas de votre père.
Bien cordialement
Dr A.Marceau
Question sur phase d'induction pour leucémie lymphoblastique aigue.
Tout d'abord, je vous remercie d'avoir pris la peine de me répondre car dans ce genre de situation, c'est souvent difficile pour l'entourage d'avoir une explication sur la mort d'un proche. Les médecins (hématologues dans ce cas) ne prenant pas le temps nécessaire d'expliquer ce qui est arrivé ( et ce n'est pas faute d'avoir tenté d'obtenir ces explications).
Mais si je peux me permettre DR Marceau, pouvez vous me confirmer si dans certains cas identiques à mon père, il soit envisagé de tenter une nouvelle phase d'induction avec un autre type de chimio ?
Car j'ai lu sur le net que c'est ce qui était pratiqué normalement quand le premier traitement d'induction était en échec.
Du coup, la question qui me vient à l'esprit est : Pourquoi cela n'a pas été fait avec mon père ?
Si le manque de connaissance de son dossier médicale vous empêche de répondre à ma question, je suis prêt à vous communiquer toutes les informations nécessaires.
En vous remerciant.
En théorie, dans le cas d'une LAL réfractaire à une première chimio d'induction, on peut en tenter une seconde. Mais les résultats obtenus récemment avec une immunothérapie sont globalement meilleurs, ce qui fait opter pour cette solution plutôt que pour une seconde chimio. Les onco-hématologues ont donc suivi la tendance actuelle en espérant que cela augmenterait les chances de votre père. Mais encore une fois, une LAL chez une personne âgée, a fortiori si cette LAL a été réfractaire à une première chimio, est de très mauvais pronostic.
Bien cordialement
Dr A.Marceau
Au moins, vous avez le mérite d'être clair et votre réponse me permettra d'ôter le doute sur le fait que mon père a certainement reçu le traitement qu'il fallait même si l'issue a été malheureuse.
Ce qui fait peur dans tout ça, c'est que contrairement à un personne qui fume un paquet de cigarettes par jour et qui augmente le risque de contracter un cancer du poumon ou de la gorge( et j'en passe), la leucémie, elle, frappe au hazard, même si vous avez eu toujours respecté une bonne hygiène de vie. Et c'est brutal, comme je l'ai dit plus haut elle a terrassé mon père en 4 mois de temps, qui était pourtant une force de la nature. Il n'a pas vraiment souffert physiquement, mais surtout mentalement, se voir maigrir de jour en jour et dépérir doit être terrifiant.
En 1969, on a marché sur la lune, en 2020 on ne sait pas encore guérir le cancer, même si d'immenses progrés sont réalisés.
Je pense que c'est une question de moyen, si chaque pays consacrait un budget conséquent à la recherche, je pense que le cancer ne serait qu'un mauvais souvenir.
On préfère investir des milliards d'euros pour une hypothétique mission sur MARS avant de soigner les gens sur cette terre.
Un grand merci pour votre réponse Dr Marceau.
Cordialement.
Bonsoir, j ai une Lal diagnostiquée fin octobre. J ai passé ma période d induction et heureusement pour moi j ai été très réceptive au traitement. Si cela n avait pas fonctionné, la deuxième solution était l allogreffe. Je pense que chaque patient a un protocole spécifique et qu'ils ont adapté en fonction de la situation de votre père.
Ma leucémie a était diagnostiquée car j avais de l'eau dans les poumons et que j avais beaucoup de mal à respirer. Avant de savoir, j ai quand même été traité pour dépression pendant un mois parce que "tout ça c est dans votre tête madame". Les médecins ne sont pas infaillibles on a tendance à l oublier
Je me décide de poser une question qui me hante depuis que mon père de 71ans, qui était en pleine forme physique, trés actif physiquement avant qu'on ne lui diagnostique une leucémie lymphoblastique aigue il y a maintenant 4 mois. Au moment où j'écris ces mots, mon père est décédé depuis 1 mois. Il avait perdu 30 kilos.
Depuis son décès, j'ai besoin d'une réponse que je n'arrive pas à obtenir et j'espère l'obtenir sur ce forum même si je sais que cela ne le refera pas revenir.
Voici ma question: au terme de la phase de traitement d'induction de chimio de 28 jours, l'analyse de moelle osseuse révèle un échec du traitement d'induction car il y avait encore trop de blastes......pourquoi les hématologues n'ont pas décidé de faire une autre phase d'induction avec un autre type de chimio pour trouver celle qui répondait le mieux à la maladie de mon père ???
Ils ont préférés lui administrés le blincyto qui représente plus un traitement d'immunothérapie. Le problème est qu'avec ce traitement, vous êtes trés vulnérable et vous pouvez attraper tout ce qui passe. Et c'est ce qui est arrivé avec mon père car il a été sans traitement pendant 15 jours ( aprés la phase d'induction ) et son état était stable même s'il avait perdu 10 kilos aprés . Mais à partir du jour où ils lui ont administré le Blincyto, c'est la descente aux enfer qui a commencé. Mon pére maigrissait à vue d'oeil et au bout de quelques semaines il est tombé dans le coma pour décédé 4 jours plus tard, dans un état méconnaissable. D'aprés les hématologues, il avait attrapé une leucoencéphalopathie.
Alors voilà, je ne dis pas que les hématologues ont mal fait leur travail, mais j'au besoin d'une réponse : existe-t-il d'autres chimios en cas d'échec de la première ? Merci à ceux qui voudront bien me répondre.