fatigue

4 commentaires
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Anne So62

Bonjour à toutes et à tous,

Je souhaite échanger autour du thème de la fatigue après les traitements. 

J'ai été diagnostiquée en 2020 puis chirurgie, chimio, radiothérapie et hormonothérapie. Aujourd'hui, je continue d'avoir de la fatigue persistante, non compensée par le repos. Avez-vous des retours d'expérience à partager à ce sujet? 

Merci pour vos réponses.

Yvette90

Bonjour Anne, Je suis un peu surprise que personne n'ait répondu à votre post, mais il faut dire que je ne l'avais pas vu non plus.

En ce qui concerne la fatigue, je pense que tout le monde ou presque est fatigué par les traitements. Personnellement, je suis toujours sous chimio (orale) et je reste également très fatiguée, même si je le suis un peu moins depuis que je ne me déplace plus à l'hôpital de jour. Il faut dire aussi que je dors très mal et que cette saleté de cancer n'arrange rien. Quand j'ai posé la question à mon oncologue, il m'a dit que c'était normal. Notre corps lutte contre la maladie et contre les traitements qui mettent un moment avant d'être éliminés complètement. Donc, rien d'inquiétant si la fatigue persiste. Il ne faut pas hésiter à se reposer et à reporter à demain ce qui n'est pas possible de faire aujourd'hui. 

Je vous souhaite plein de courage 💪💪🌞 

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Anne So62

Bonjour Yvette,

Je vous remercie pour votre réponse. Pour ma part, les traitements sont terminés. Je suis en période de reconstruction mammaire. Pourtant, cette fichue fatigue ne me quitte plus. Elle se manifeste par une lassitude brutale et imprévisible que j'appelle "chape de plomb". Le repos n'est pas franchement réparateur.

On m'a parlé de "charge mentale trop lourde"........ça me semble un peu réducteur. Je pense comme vous que les traitements sont usants. 

Si d'autres personnes souhaitent échanger à ce sujet.......  

Merci encore Yvette .

A mon tour de vous souhaiter plein de courage.

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Karine_1205

Bonjour Anne,

Je suis en rémission d'une Leucémie diagnostiquée en avril 2023. Ma dernière hospitalisation date de septembre 2023. 

Depuis, j'ai comme vous le dites très bien une "chappe de plomb" sur moi quasi en permanence qui m'oblige à calculer mes efforts et anticiper, par exemple c'est courses ou ménage. Cela m'empêche de vivre normalement. De plus j'ai des absences, l'impression que mon cerveau fonctionne au ralenti. J'essaye de faire un maximum de choses pour me remettre: sport adapté à l'hôpital, marche, couture et lecture lorsque je peux. 

Les médecins ne veulent rien entendre. Pour eux, je suis fatiguée à ne rien faire. Je dois reprendre le travail. C'est tous les jours que je me pose la question de savoir si je suis fatiguée à ne rien faire. Mais, vraiment la réponse est non. Ils me font culpabiliser et stresser car il m'est impossible de reprendre le travail (je me suis mise en situation) et j'ai peur qu'ils cessent de prolonger mon arrêt. Je ne sais pas comment je vais faire. a chaque rendez-vous je suis angoissée de savoir si il va être prolongé. 

Comment réagit le corps médical dans votre cas? Vous leur en avez parlé? Vous avez repris votre travail?

Au plaisir d'échanger.

Karine

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Anne So62

Bonsoir Karine,

Merci pour votre réponse. Je me sens moins seule et me reconnais dans ce portrait. J"essaie aussi de me prendre en mains pour m"en "remettre": sport, jardinage, participation à des ateliers, et m'organise pour effectuer les tâches quotidiennes le matin. Je suis heureuse quand j'ai des courbatures le soir car au moins je sais d'où elles viennent. Pour la fatigue, pas d'explication: prise de sang impeccable, examens normaux. Les médecins de l'hôpital m'écoutent mais n'ont pas de recette miracle pour surmonter cet état d'épuisement brutal qui me fait sentir étrangère à la vie normale. Je fais livrer mes courses car cette activité m'use. Quand je fais du shopping, cela ne dure pas longtemps car je suis au ralenti et je me traîne. Au final, j'ai perdu le plaisir de flâner dans les magasins. Je fuis aussi la foule car le bruit s'ajoute à cet état d'abattement.

Pour le boulot, j'ai repris avec un temps partiel à 75%.........ca a été très dur et je me suis absentée souvent en raison des cette fatigue qui ne me quitte pas quoi que je fasse. J'ai obtenu une RQTH auprès de la MDPH de mon département, ce qui me permet de bénéficier d'un aménagement de mes horaires. Mais tout cela n'est pas suffisant.

Et je m'inquiète aussi pour l'avenir car je me rends compte que je n'y arrive plus professionnellement parlant. Et pour l'instant, une reconversion me semble surréaliste; comment se former à un nouveau métier quand on a été aussi abîmé par la maladie?

Alors que le principal quand même, c'est de rester vivant? .....

Je vous souhaite plein de courage. Pensez à vous. Personne ne peut se mettre à votre place et vous prendrez la meilleure décision concernant votre profession. 

Encore merci pour votre réponse.

Belle soirée.

Anne Sophie      

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