La vie avec un cancer

8 commentaires
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mimomimo

Bonjour,
Je m’exprime à une heure assez tardive, parce que je réalise que après tant de lutte et de bravoure j’ai besoin de partager, surtout de me rappeler l’horreur de la chose.
À mes 40 ans j’ai étais diagnostiqué d’un cancer du colon métastatique avec carcinose péritonéale... hépatique et pulmonaire...autrement dit, très avancée ... le récit d’une vie ..
Aujourd’hui j’ai 43 ans, le fait de respirer chaque matin un survis de bonheur je ne dois qu’à la science et au mérite des soignants .... aussi à ma ténacité entre parenthèses...
Je n’ai jamais fais appel de psy ou de groupe de discussion pendant les moments les plus durs, paradoxalement maintenant j’en ressens le besoin ... de m’exprimer de partager.
J’ai un diplôme de médecine générale à la base avant de me convertir dans l’aviation et être commandant de bord sur gros porteur ..
Puis ce cancer, en 2017. Je pense qu’il m’ont ramené parmis les morts plus d’1 an de traitement avec 15j en réa ... puis rémission... puis complication de maladie thromboembolique pendant cette petite années de rémission avec hospitalisation... ( qui n’en était pas une )
Et rechute ... une autre année de traitement... je ne compatis plus le nombre de chimio ... (40-50) ... la radiothérapie stéréotaxique m’a donné de l’espoir pendant à juste titre puisque je suis en rémission depuis quelque mois .
On m’as expliqué qu’il n’y avait pas de solution curative dans mon cas, mais qu’il s’agit de maîtriser la maladie .
Comme je disais dans les moments les plus durs j’ai fait preuve d’une volonté de survie incroyable.
Aujourd’hui, je m’aperçois que ma vie est détruite, je ne peux plus exercer mon métier .... avec le Covid et l’auto confinement sous chimiothérapie... la vie sociale fut très pauvre ....
J’en souffre d’avoir perdu tous mes accomplissements ... J’aimerais que vous me donniez une claque...
J’ai tellement lutté pour ces moments de vie . C’est ma deuxième rémission... Hourrra depuis Janvier ...
Les travers psychologiques du confinement et du Covid je les ai vécu de plein fouet...
J’aimerais savoir si d’autre ont vécu cette période rémission??? Comment la gérer au mieux pour profiter du temps de vie ??? Comment faire le deuil de sa vie socioprofessionnelle disparue... Gérer ses émotions...
Face à la mort et la souffrance... notre instinct de survie nous donne beaucoup de force. Entre les deux, comment trouver la motivation? ??! Après avoir beaucoup perdu ... dans le monde réel .. ??! Pas mourant, mais se sachant condamné... comment profiter de ce bien être physique que la science nous a donné sans faire de projection vers l’avenir ???

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mimomimo

Je voulais ajouter que j’ai perdue une amie Melie ...cancer du sein ... en 2019 ... rechute ...paix à son âme .... je le garde dans mon cœur.
Mon père rescapé d’un double cancer poumon, puis vessie pour finir sur un Covid et 1 mois de réa est toujours en vie.
Vient moi avec mes questions existentielles ...
rescapé pour le moment... mais ayant été si près de la mort ... et condamné à terme.
Je m’exprime peut tete sous la mauvais forum ... d’ailleurs le prise en charge du cancer devient très commerciale et très peu humaine ...
En fait les Stade 4 n’ont plus d’espace d’expression... jadis ... ils aurait été mort dans les quelques mois...
Encore une fois merci à la science et aux gents qui se dévoue pour notre survie ...
J’aimerais partager l’expérience de ce temps de survie ... comment le gérer sans regrets... faire la part des choses ...
Ce serait aussi un volet du traitement du cancer qui n’est pas pris en charge ... du tout ou très mal ... un volet psychologique
la gestion du temps de vie .. Vivre sans sa vie passé ... vivre dans l’immédiat sachant que toute projection vers l’avenir est nulle et non avenue...
Vivre dans nos sociétés.... sans se réaliser...

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Stephane14

Bonjour
J'ai un cancer colorectal stade 4 métastasé foie/poumons et je ne suis pas opérable. Donc je sais ce qui m'attend
Mais comme vous le dites si bien, il y a 10 ans mon sort se serait réglé en quelques mois. J'en suis à ma 29ème chimio sur 36 en attendant les 12 suivantes, les 12 d'après et les 12 à venir et je suis en pleine forme
Depuis le 1et jour j'ai décidé de décider de ma vie. J'ai fermé le livre de la vie d'avant et j'ai ouvert celui de la vie d'après en fixant des objs a court et moyen terme.
Reconstruire sa vie pendant et après la maladie est une épreuve dans épreuve mais je refuse de me plaindre je suis en vie. Et la vie que je vis mérite d'être vécue même si elle ne correspond pas à celle que j'imaginais il y a quelques temps.
J'ai accepté ma maladie en refusant de la subir. Comme vous je suppose j'ai eu des traitements lourds au début. J'ai repris le sport quelque jours après ma 1ère chimio, j'ai revu toute mon hygiène alimentaire, j'ai repris mon travail il y a 2 mois après 15 mois d'arrêt, je ne laisse pas un centimètre d'espace libre à la maladie. J'ai repris une vie sociale normale, les faux amis et les cons je les ai chassé de mon quotidien. Il ne faut pas se lamenter sur le passé. Projetons nous dans l'avenir même si le ciel s'obscurcira à un moment mais le ciel s'obscurcira pour tout le monde à un moment.
Je me demande dans votre cas si une petite discussion avec un psy de la Ligue ne vous serait pas bénéfique, histoire de vider votre sac une bonne foi et ensuite repartir de l'avant
Bon courage à vous
Stephane

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adam1

La vie est difficile pour nous tous. Courage à tout le monde.

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rob

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Romeo

Bonjour
Stephane a entierement raison .
De tte façon le choix est la . Soit vous decidez de vivre le
Present et ne plus penser à votre vie d avant soit vous baissez les bras . Mais il y a en vous une grande force pour avoir traversé tt ça . Car ce nest pas donné à tt le monde de surmonter cette maladie et d etre la . Cette force vous pouvez la partager à d autre . Vous donnerez 1 autre sens
À votre vie . Tant qu il y a la vie il faut la vivre .
Roxane

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nateliv

Ma mère a été traitée pour un cancer du sein lorsque j’avais 16 ans. Ça a été un tel bouleversement pour moi que j’en ai été marquée à vie. Je savais qu’un jour ou l’autre, la maladie pouvait me tomber dessus. J’ai donc toujours effectué rigoureusement les contrôles annuels, c’est ce qui m’a sauvée. Si j’avais tardé, l’histoire aurait été bien plus dramatique.

A l’annonce du diagnostic, le choc a été si fort que je me suis effondrée pendant plusieurs jours. Et puis quand j’ai repris mes esprits, j’ai décidé de me battre comme lorsque j’avais escaladé le Mont Blanc pour mes 40 ans. J’ai décidé de continuer à faire du sport et à travailler.

Dans mon malheur, j’ai eu beaucoup de chance : j’ai été très entourée par mon mari qui a été particulièrement présent, à l’écoute et attentif, et par mon amie et associée Carol. Elle s’est montrée exceptionnelle, patiente et compréhensive. Ma famille et mes amis m’ont aussi beaucoup entourée durant toute cette épreuve. C’est inestimable de se sentir aimée, soutenue, protégée ; ça aide à avancer et à se battre.

Il y a dix ans, mes chances de guérison auraient été très faibles. Grâce aux progrès de la recherche, j’ai pu bénéficier d’un traitement innovant, l’herceptine, qui m’a également épargné de graves séquelles, comme en avait subi ma mère.

Aujourd’hui, je me sens en pleine forme. J’ai bénéficié des incroyables avancées de la recherche et voilà pourquoi j’aimerais apporter ma modeste pierre à l’édifice. En témoignant de mon combat contre le cancer du sein et en m’engageant auprès de la Fondation ARC, je souhaite sensibiliser toutes les femmes à l’importance du dépistage et à la nécessité de soutenir la recherche.

C’est grâce aux chercheurs que je suis en vie aujourd’hui… Les soutenir, c’est protéger toutes les femmes que nous aimons du cancer du sein !

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Dzut

Bonjour,

Eh bien moi vos messages me redonnent de la force. Merci :).
À vous lire je crois possible de reconstruire une vie, même si celle-ci est rythmée par les chimiothérapies, même si l'espoir de rémission est quasi-nul (ce qui est mon cas).
Quand mon cancer a été découvert en juin dernier, le chirurgien qui m'a posé mon port-à-cath a été d'une violence inouïe, me disant que c'était ma faute, que personne ne savait si j'allais vivre 3 mois ou 3 ans, etc. À vous lire je vois qu'on peut vivre 3 ans et même davantage, qu'on peut recommencer à faire des projets, qu'on peut se sentir mal ou bien, "comme avant". Merci pour vos témoignages de vie :).

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mimomimo

Bonsoir à tous et Stéphane,
Je vais essayé de le dire autrement. Au delà des douleurs et souffrances... il y a de l’espoir et beaucoup espoir ... il faut s’accrocher.
Mon propos était sur la gestion de la maladie chronique, au agrément de la vie et des attentes de chacun ... après tant de souffrances et sous la menace de tant de souffrances à venir.
Mais toutes ces luttes sont admirables, elle donne du temps de vie à chacun ... puis comme je l’ai dis il y a des grands espoirs sur le progrès de la science et les thérapeutiques en vers la guérison.
Sinon je crois plus aux groupes de paroles entre personnes qui ont vécu ce traumatisme en leurs chairs et rêve de vie, qu’aux psychologues, salariés avec un savoir et une compétence théorique.
Gardez le cap, le chemin est compliqué mais jamais impossible.

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