Bonjour,
Le problème tel que vous le posez résume parfaitement la difficulté que posent certaines situations médicales, notamment en oncologie. En d'autres termes, il s'agit de décider du moment où poursuivre le traitement devient inapproprié car considéré comme de "l'acharnement thérapeutique". La frontière n'est pas facile à tracer, il n'existe pas de limite clairement tracée et la décision sera prise par un collectif de soignants, en tenant compte des souhaits exprimés par le patient lui-même ou, à défaut, la personne de confiance qu'il aura désignée.
L'oncologue qui suit votre père est bien entendu tenu au secret médical, y compris vis-à-vis de vous-même. Il ne pourrait vous parler précisément de la situation médicale dans laquelle se trouve votre père que si ce dernier l'y a autorisé.
Quant à la question que vous posez à propos de l'arrêt du traitement, demandant ce que cela impliquerait, la réponse est la suivante : si la tumeur est évolutive, la dégradation de l'état de santé imposera, après un certain temps d'évolution, difficile à estimer, le recours à des soins palliatifs.
Bien cordialement
Dr A.Marceau
Poursuite de traitement
Bonjour M. et tout d'abord courage à vous pour ce combat que votre famille traverse.
L'oncologue de votre père ne pourra pas vous dire précisément les choses, mais votre père a sûrement désigné une personne de confiance (sûrement votre maman ?), et elle pourrait obtenir plus d'informations si vous en avez besoin.
Comme il est parfois très difficile d'avoir accès aux professionnels de santé, je vous conseille de contacter une association qui pourra d'une part vous en dire un peu plus sur le stade de la maladie, et aussi vous aider à obtenir plus d'informations.
Personnellement je suis passée via l'association ONCO 41 (dans le loir-et-cher), c'est une infirmière qui a pris en main notre dossier, et elle a été d'une grande aide administrative, et psychologique...mais il en existe beaucoup, peut-être même y'a t-il un comité de la ligue sur votre secteur ?
Bien sûr on se dit toujours quand on voit les effets des traitements qu'il faudrait arrêter...mais il y a toujours un couperet au dessus de nos têtes : ne précipiterions nous pas les choses si nous arrêtions tout ? C'est compliqué, et pour l'avoir vécu auprès de mon papa, je sais combien c'est difficile.
A un moment donné, il a choisi d'un commun accord avec nous de faire une "pause" car il ne supportait plus les chimios à répétition, et son état était vraiment faible...
Je pense que c'est vraiment le malade qui doit décider si oui ou non il peut encore supporter le traitement...
Courage à vous, n'hésitez pas si besoin !
Bonsoir
Et d'abord merci pour vos réponses, il est précieux dans ces moments d'avoir des regards extérieurs qui aident à prendre un peu de recul.
Je n'avais pas pensé aux assos, je crois que je vais essayer de prendre contact. Beaucoup de questions se posent et une structure locale nous permettrait sûrement d'avancer (comment aider ma mère qui porte mon père depuis bientôt deux ans et qui craque complètement ? possibilité d'une présence à domicile ? etc....)
Encore merci et bonne soirée
Marie
Mais de rien Marie !
J'espère que ces contacts vous apporteront des solutions concrètes, pour votre maman comme votre papa !
Bonjour
J'expose la situation : un cancer du pancréas a été diagnostiqué à mon père en août 2014 (tumeur petite mais non opérable). Il a eu un premier protocole de chimio puis chimio + rayons. Pause de 6 mois car la tumeur avait diminué. Puis nouveau protocole puis un autre.
Il viens d'en démarrer un nouveau après une pause de 2 mois (pause faite à sa demande).
Mon père a 70 ans. Il souffre énormément. Le patch de morphine qu'il a en permanence sur le torse ne suffit pas toujours. Tout le quotidien de mes parents tourne autour de cette maladie et finit par jouer sur leur relation qui devient très tendue. Chaque repas est un combat.
Depuis quelques jours je me demande si ça sert encore à quelque chose de continuer la chimio. Ces derniers temps les périodes où il était le moins mal c'était lors des pauses sans chimio.
Je pense qu'aujourd'hui personne n'envisage une possible rémission. Je me dis qu'il vaut peut-être mieux vivre quelques mois de moins mais profiter un tant soit peu du quotidien, que de cherche à tout pris à pousser la limite mais que le quotidien soit difficile à vire pour lui comme pour ma mère....
Je ne me rends pas compte de ce qu'impliquerait un arrêt du traitement. Je ne sais pas non plus comment aborder ça avec lui. Il vient d'une éducation où l'on parle peu de soi et de ses émotions, de son ressenti.....
J'habite loin de chez eux, je n'ai jamais eu l'occasion de discuter avec l'oncologue qui le suis. Je ne sais si je peux l'appeler, avec le secret médical il n'est pas obligé d'échanger avec moi sur la situation de mon père et les perspectives à court et moyen terme....
Si l'un d'entre vous peut m'apporter un témoignage, un conseil quel qu'il soit, je vous en remercie par avance.
M.